Quelque part, au pays de l'eau, dans l'archipel Mizu pour être un tout petit peu plus précis, se trouvait une clairière abandonnée. En ce lieu verdoyant composé essentiellement d'herbes, de fleurs et de chênes formant la frontière avec la forêt, deux hommes s'entraînaient à l'épée. C'était un soir de pleine lune, et seule la lumière de cette forme ronde éclairait leur lieu de combat. L'un d'entre eux, Akino Daiki portait une épée de taille moyenne, assez large mais de piètre qualité, tandis que son maître, Musahi brandissait une arme qui semblait dégageait une aura particulière. Étrangement, il ne la sortait jamais de son fourreau pour se battre, comme s'il ne prenait pas au sérieux son élève. Quoi qu'il en soit, le jeune garçon était trop occupé à essayer d'atteindre son maître pour y penser sérieusement. Malgré tout ce qu'il avait appris de lui, Daiki ne parvenait pas à le battre. Son sensei le combattait avec une aisance déconcertante en manipulant son arme avec une seule main pendant que son autre main était dans sa poche. Peu importe le nombre de tentative, le résultat ne semblait pas pouvoir changer. Néanmoins, le sauvage n'était pas prêt d'abandonner. Il lui arrivait parfois de ne pas arriver à se calmer tant qu'il n'avait pas obtenu ce qu'il souhaitait. Et ce soir-là, il avait cette volonté d'arrivé à surprendre son professeur pour une fois.
Cependant, il finit par s’essouffler et perdre le contrôle de sa respiration, ce qui lui valut une fatigue intense. Il tenait à peine debout, son mental commençait à fléchir bien que son désir restait intact et inassouvi. C'est alors que dans une ultime tentative, il atteint son but, sans comprendre pourquoi. Son coup était faible, lent et loin d'être difficile à parer. L'avait-il fait exprès? Non, Musahi ne l'aurait jamais laissé faire. Après avoir été félicité par son maître, ils se séparèrent jusqu'à leur prochain entraînement.

L'adolescent, perplexe, n'arriva pas à trouver le sommeil, perturbé par cet évènement inattendu. Il se plaça donc en position de méditation pour comprendre ce qu'il avait bien se passer. En analysant ces derniers gestes pendant le combat, il se remémora que son maître avait placé son bras devant ses yeux au moment où il avait porté son attaque. Pour comprendre pourquoi il avait réalisé un tel mouvement, Daiki décida d'imiter plusieurs fois l'attaque qu'il avait porté à la fin de leur combat. Ce n'est qu'après ces multiples tentatives qu'il commença à entrevoir la réponse à son questionnement. Sa lame, certes bon marché, reflétait la lueur de la lune en face de lui, et selon l'orientation de celle-ci, la lumière était réfléchit en un point différent. Ainsi, son sensei avait été simplement éblouit par son arme au moment où il avait porté son coup. Cela semblait simple mais s'était efficace au final. La difficulté désormais était de généraliser son utilisation, d'être capable d'utiliser ce subterfuge en toute situation et tout milieu.

C'est pourquoi, le Sauvage s'amusa, pendant plusieurs jours et nuits, à courir en orientant sa lame de tel sorte que les rayons lumineux réfléchis par son arme viennent taper le centre d'une cible qu'il avait posé, sur un arbre. Au début, s'était assez difficile, mais à force de répéter le mouvement, à différentes heures de la journée, cela devenait presque instinctif. Il suffisait de placer son arme en fonction de l'origine de la source lumineuse, par exemple le soleil ou la lune pour des sources naturelles, pour renvoyer la lumière là où on le souhaitait. Puis il suffisait de porter le coup le plus évident à faire, selon sa position, pour profiter de l'effet de surprise et causer le maximum de dégâts possible. Evidemment, dis comme ça, cela semblait enfantin. Toutefois, dans un combat, où la cible se déplace rapidement, s'était une autre paire de manche. La technique pouvait échouer si le rythme du ciblé changé d'un seul coup. Ainsi, pour être certain de réussir dans la majorité des cas son subterfuge, Akino demanda à son maître de l'aider à se perfectionner, en lui servant de cobaye. Son maître étant un niveau au dessus de lui, il rata souvent sa démarche néanmoins, ses chances de réussite augmentait au fur et à mesure qu'il pratiquait. Il devenait de plus en plus fort à ce jeu-là au point de faire de cette technique l'un de ses grands classique.