Yashiro Kazama
Nombre de messages : 898 Date d'inscription : 14/07/2009
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| Sujet: Présentation de yashiro [terminé] Ven 13 Aoû - 11:37 | |
| Fiche d'Identité :
Prénom : Cédric Age : 18 ans Sexe : masculin
Passion(s) : écouter de la musique, faire des sorti entre potes ... des trucs comme ça quoi xD Activité(s) : Bah je taff Vous faites du R'P depuis ? : un peu plus d'un an maintenant Appréciation du Forum : 7/10
Nom : il n'en a plus. Prénom : Yashiro Age : 16 ans Village : Kiri Statut : Polyvalent
Votre Personnage :
- Description du Personnage :
Physique :
Mon physique ne ressemblant pas à celui d'un adolescent de 16 ans mais, plutôt de 18 ans, j'ai toujours réussi à passais inaperçu et à me fondre dans la foule. Mon teint mat, presque bronzé me donne un air d'étranger, un air mystérieux mais, surtout dangereux qui me vaut parfois une réputation immérité.
Une maladie irréversible mais, sans risque, voilà ce qu'avait expliqué le doc. Voilà la cause de mes cheveux blancs si particuliers dont j'ai hérité à la naissance et que je suis obligé de garder toute ma vie. Mais j'aime mes cheveux, leur couleur gris-blanc que j'ai coupée cour en haut de ma nuque. Ils couvrent ainsi mon petit front avec des petites mèches et mes oreilles percées par deux petits anneaux en argent.
Gris petit et dur, mes yeux sont le reflet de mes pensées sombres, comme s'ils interprétaient mes sentiments par les ombres qui y passent souvent. Mon nez droit et long continu la ligne fine de mes sourcils eux aussi délavé et se termine en surplomb bas ma bouche fine dure, que ma mâchoire carré accentue. Mes grands bras musclé et mes épaules carrées laissent libre cours à mon torse empli de muscle sur mes os à peine recouvert de ma peau. Mes jambes sont fines, très grandes et me permettent de faire une enjambée là où d'autre en font deux.
Je n'ai pas de style vestimentaire particulier, juste un grand manteau de cuir et un pantalon du même genre. Je porte presque toujours des t-shirt pour cacher mes cicatrices et ainsi éviter les regards indiscret et les curieux.
Psychologie :
Je n'ai plus rien à voir avec la personne que j'étais quand j'étais petit, si ce n'est que j'en ai les mêmes souvenir. Des souvenirs flous, mais qui peuvent suffire à me faire sortir de mes gonds, à me jeter sur une personne rien qu'avec l'envie de tuer, à me mettre dans des états seconds proche de la folie. Étant donné que presque toutes les personnes connaissant cette partie de mon histoire sont mortes, je n'en rencontre jamais et c'est tant mieux pour eux.
Quand j'étais petit, j'étais un de ces gamins souriant, heureux à tout moment, joyeux poli, mignon. Bref, j'étais un de ces petits merdeux de fils à papa et maman, un de ces enfants qui ne comprennent rien à la vie et qui préfère un bonbon à une arme pour se défendre. Mais je ne suis pas le seul à blâmer : tout est de la faute de mes parents. J'étais ce qu'il voulait que je sois, j'étais leur enfant adoré, celui qu'il fallait protéger au péril de sa vie, sans jamais lui révéler quoi que ce soit sur certaine activité pratiquer à mon insu et qui m'a valu trois ans d'emprisonnements et de torture, trois ans d'enfer sans jamais savoir le pourquoi du comment avec pour seule garantie que mes parents ont choisie de se taire pour mon bien. Mon bien. À chaque fois que je repense à ça, je me mets à rigoler, d'un rire hystérique et plein d'envie de tuer. Ils sont la cause de ce que je suis devenu en prenant bien soin d'être un fardeau pour moi, même après la mort. Comme si j'en avais besoin. Mais après les quelques années, après mettre échapper, je n'étais plus le même jusqu'aux fondations de mon être. J'étais un tueur, qui essaye de survivre en se disant que c'était tuer ou être tué. Ça marche très bien d'ailleurs, puisque je suis toujours en vie. Mes seules penser porte seulement sur la prochaine personne à tuer, ou sur ce que je devrais faire s'ils me retrouvent. J'aime manipuler les gens et les voir désemparer, quand enfin ils se rendent compte que je les ai trompé, trop tard malheureusement. J'aime voir la détresse dans leur yeux, voir la dernière lueur d'espoir, celle qui espère qu'au dernier moment je crie : « poisson d'avril ! ». Sadique, moi ? Bien sûr que oui. Ils ont aimé me voir souffrir, pendant toutes ses années, alors que je ne savais rien, que j'étais bien le « petit salopard de gamin stupide et ignorant ». A mon tour maintenant.
Je ne parle pratiquement à personne, ne voulant pas créer de lien inutile comme l'amitié ou d'autre connerie du genre. Pour moi, les liens sont la seule chose qui mettent du temps à se détruire puisque sans le vouloir, on s'y accroche comme un damné, pour essayer de le garder, même si l'ami en question est devant toi, un couteau à la main avec des yeux te disant que c'est toi qui va mourir et que pour lui notre amitié n'a jamais été vraie. Mais passons. Je m'égare.
J'aime mentir, mais que quand ça m'apporte quelque chose de concret. Si par exemple je sèche un cours et que le lendemain on me dit : « ou était tu hier ? Pourquoi n'était tu pas en cours ? » Je répondrais : « j'ai séché sa pose un problème à quelqu'un ? ». C'est là que j'aime voir l'effroi de mon interlocuteur quand je parle avec ma voix trainante et légèrement menaçante de provocateur. Non, j'aime mentir quand je manipule. Les gens y croient tellement qu'à la fin ça devient lassant et que je les tue directement.
Je parle d'une telle façon qu'il est parfois impossible de savoir à quoi je pense. Je peux autant être polie que grossier, autant gentleman que goujat, autant intelligent que bête. Enfermer que j'ai été dans ma cellule avec pour seule compagnie un vieillard astucieux, j'avais eu le temps d'apprendre la vie.
Rêve(s) : il n'en a pas, préfère vivre au jour le jour sans ce demander ce qu'il sera plus tard. But(s) : rester en vie suffisamment longtemps pour tuer tout ceux qui l'on enfermer pendant des années Nindô : Ne jamais faire confiance à personne, encore moins à ses amis.
Personnages Présents : Tout les itinérant avec qui j'ai voyager quand j'étais petit, un ninja renégat, mes parents, des ninja venu chercher le secret de mes parents, mon ancien meilleur ami, un vieillard ainsi que beaucoup d'autre. Clan(s) Présent(s) : aucun Village(s) Associés à votre Histoire : Aucun.
Histoire :
Si je devais dire où je suis née ... je répondrais : en voyant le monde. L'accouchement de ma mère était prévue pour bien des jours après, mais apparemment, j'en ai voulu autrement : ils étaient en train de passer par un chemin montagneux extrêmement élever bien que sans danger et d'ici ils pouvaient voir des plaines, à perte de vue suivit d'une mince ligne horizontal, d'un bleu profond, qui représentait la mer. Le ciel ce jour-là, était d'un bleu calme, sans nuage, avec un soleil éclatant, propageant sa lumière sur les roches alentour et sur mon petit visage de chérubin, sur mes joue rose, sur mon crane lisse, sur ma peau douce. Je n'ai jamais compris pourquoi mes parents m'avaient donné ce nom-là. Un nom en rapport uniquement avec eux, un nom que je gardais quand même malgré ce fait, puisqu'il est maintenant un nom sanglant et taché d'un sang qui n'est pas le mien. Yashiro.
Nous n'étions pas une famille comme les autres : nous ne nous arrêtions pas aux simples liens du sang. Nous étions un groupe de nomade, détaché du monde et composer de plus de trente personnes. Au total : trente-trois adulte, dont des hommes forts, des combattant assez expérimenté qui nous protégeaient des dangers minime, un ninja, un renégat partie de son village depuis bien longtemps, un médecin, pas aussi fort que les officiels mais d'une aide dont on ne se passerait pas et enfin de femme, aussi solide et respectées que les hommes, pour leur travail tout autant important, celui de veiller sur les enfants et de s'occuper des tâches ménagères. En plus de ses trente-trois adultes, nous étions cinq enfants : il y avait les deux jumeaux, qui était avec leur parent et qui avait deux ans lors de ma naissance, deux autres enfants venant de deux familles différentes et moi.
Nous ne causions de problème à personne, essayant de continuer notre vie de manière honnête et c'est dans cette ambiance si particulière que j'ai grandis. Pendant mes cinq premières années, je ne quittais jamais le chariot de mes parents, restant avec ma mère la plupart du temps, qui essayait de m'apprendre tant bien que mal à parler et à me comporter comme il le fallait. J'apprenais vite, ce qui la remplissait de fierté à mon égard et je veillais toujours à ne pas la fâché, pour que cette expression reste sur son visage le plus longtemps possible. Le fait que j'étais si douer ne venait pas d'un don particulier ni même d'une intelligence prématuré : j'avais envie de voir plus que ce que je voyais derrière la bâche de mon chariot, j'avais envie de me balader et de parler à tout le monde, j'étais curieux et jeune et je ne me posais pas d'autres questions. Mon apprentissage prenait malheureusement beaucoup de temps et les rares fois où je pouvais discuter c'était pendant les heures de repas, où les adultes parlent des prochaines villes à rallier et des obstacles à rencontrer et après, pendant les quelques heures où nous avions quartier libre et où moi et les autres enfants jouions aux ninjas. Je connaissais les noms de tout le monde, bien que je ne fus intéressé au plus haut point que par un personnage : le ninja. Il restait souvent en retrait, un sourire serein aux lèvres, discutant très peu, profitant des mets dans leur bol, sans plus de réaction ou d'investissement. Moi, en bon élève que je fus, avait déjà appris le fonctionnement de notre petite troupe et savais qu'il avait à sa charge des responsabilités qui forçaient le respect des autres. Je patientais néanmoins pour leur parler, attendant de maitriser mieux notre langue pour aller à leur rencontre. Un jour enfin, peu après mes six ans, je pus enfin sortir de mon chariot pendant le trajet : j'allais découvrir le monde, du haut de mes un mètre dix, avec mes petits pieds instables et mon équilibre inexistant. Je mis longtemps avant de m'habituer à marcher aisément pendant que les chariot était en mouvement, mais j'y parvins quand même, après quelques semaines et je pouvais dorénavant, me déplacer comme bon me semblait sautant de chariot en chariot, allant sur le dos des chevaux et des boeufs, courant sur les poutres de bois qui soutenaient les bâches, me balançant sur les arcs de fer. Bref, je respirais la joie de vivre et tout le monde s'égosiller en me voyant passer devant leurs yeux en effectuant mes pirouettes. Bientôt, je fus reconnu comme capable d'aider un peu, alors quand je passais sur certain chariot, on me demandait d'aller voir un autre pour le demander si, ou ça, ou alors de tenir ça pendant que l'autre faisait quelque chose et j'étais fier de pouvoir aider alors je le faisais avec un entrain qui faisait sourire les plus sérieux. Et enfin j'ai pu parler à Naoi, le ninja renégat de notre troupe. Je me souviens que c'était encore le matin, que je venais de me lever et que j'étais parti me dégourdir les jambes, alors que le convoi était déjà en effervescence. Je me souviens l'avoir vu, depuis mon chariot, revenir de derrière les arbres qui entouraient notre route, en courant et sauter sans effort sur le chariot de queue, le sien. En voyant que je le regardais, il a souri, d'un air courtois et a disparu derrière la tenture. Je n'ai pas réfléchi. Je me suis laissé tomber à terre et ai marché lentement dans le sens contraire des bœufs et des chevaux. Enfin, j'ai sauté sur la planche basse de son chariot et ai demandé, tout en pensant qu'il ne m'avait pas entendu :
- C'est quoi un « ninja » ?
C'est depuis ce jour qu'il est devenu, plus qu'un meilleur ami, une partie de moi que je continus d'entretenir. Parce que depuis lors, devenir un ninja est devenu mon futur, est devenu un rêve, surement inaccessible, mais je m'en foutais bien. Je lui posais toujours des questions, lui y répondait de sorte à ce que je puisse me faire ma propre opinion de ses réponses, que je les trouve bien, pas bien, trop calculer ... Il semblait qu'il m'aimait bien, puisqu'il ne m'avait pas paru ennuyait par mes visites et mes interrogatoire. En fait, j'avais l'impression qu'il en apprenait plus sur moi que moi de ses réponses. Comme si j'étais un livre ouvert et que lui n'y lisait que quelques fragments, qu'il s'interdisait d'en lire plus par égard pour moi. Enfin, ça, je ne l'ai compris que bien plus tard, quand il n'était plus la pour éclater de rire alors que je lui aurais fait part de ma pensée. Il était comme un professeur qui apprend à son élève sans que ce dernier s'en doute, comme s'il finissait mon éducation en me disant que ma voie était surement une parallèle à la sienne, mais que j'étais libre de choisir. Moi, j'avais déjà tout décidé et était sur de ne pas revenir en arrière : je voulais devenir un ninja, aller dans un village quand je serais assez grand pour quitter le convoi, avoir un sensei et des amis, rendre service à des personnes plus faible que moi. Grace à cette nouvelle idée qui avait germé dans mon esprit, j'avais changé, j'étais devenu plus mûr et je continuais à avancer vers l'âge ou enfin je me sentirais près à être maître de mon destin. L'été avant mes douze ans, j'étais loin de me doutais que je n'étais maitre de rien du tout.
Nous avions fini de traverser une plaine désertique et nous nous reposions en attendant le soir dans un coin, non loin du sentier, en nous afférant comme d'habitude à la tâche qui nous avait été assignée. Alors que nous étions tous assis autour du feu, un bol de soupe chaude dans les mains, Naoi a posé son bol, l'air soucieux. - Des intrus ont déclenché mes pièges. Apparemment ce n'était pas intentionnel je pense qu'ils ne les ont pas repérés.
Tout le monde c'est figé net. Qui était-il ? Que voulaient-ils ? Trop tard. Une explosion à retentit, anéantissant le chariot en tête, tout prêt de nous. Le souffle de l'explosion m'a projeté par terre, ma tête heurtant un caillou. Je me suis aussitôt relevé, ignorant la douleur lancinante au coin de ma tête. Le carnage faisait rage. Certain était en train de ce battre, d'autre de s'enfuir. Les hommes qui nous avaient attaqués n'étaient qu'un petit groupe et pourtant, je sentais qu'ils avaient le dessus et qu'il allait nous écraser. Ils allaient nous écraser pour une raison simple : ils étaient tous des ninjas, d'une façon pourtant bien différente de ce que j'avais imaginé.
J'ai cherché mes parents des yeux, ai vu des ombres dans notre chariot, mi suis précipité. C'était bien eux, angoisser, cherchant quelque chose, balançant tout ce qui était sur leur passage par-dessus leurs têtes. Enfin, quand ma mère m'a vu, elle c'est précipité vers moi, m'a serrée dans ses bras.
- Yashiro !
- maman ! Que ce passe t-il ? Pourquoi sommes-nous attaquer ?
- ce n'est pas le plus important, me répond mon père, le plus important est que tu dois t'enfuir, tout de suite, si tu veux avoir une chance de survivre.
- Et vous ?
- Nous ne viendrons pas, si nous nous déplaçons à plusieurs, il nous repèrerons tout de suite. Écoute-moi bien, fils ...
Chaque mot semblait une déchirure. Nous étions tous déchiré, eux parce qu'il savait ce qu'ils allaient me demander, moi parce que je n'étais pas dupe, que j'allais m'enfuir seul et me retrouver seul, perdre mes parents, mes amis ... et peut-être aussi ma vie. Je n'arrivais pas à me faire à cette idée, je n'arrivais pas à me convaincre que ce qui se passait n'était qu'un cauchemar, que j'allais me réveiller, que j'allais m'étirer dans mon lit, à cette place là, que j'allais rigoler en pensant à ça. Parce que le cauchemar que je vivais était bien réel. Il m'on expliqué ce que je devais faire, je les ai écouté en silence, ne parvenant plus à ouvrir la bouche. Ils parlaient très vite, me faisant croire que des minutes étaient passées alors qu'elles n'étaient que secondes. Quand enfin, le bruit de la lutte fut le seul parvenir à mes oreilles, je niais. Les larmes me montaient aux yeux, des larmes que mes parents partageaient aussi, alors que je leur bafouillais que je ne partirais pas, que je ne voulais pas partir sans eux, que c'était impossible. J'avais parlé trop fort. Un homme est apparu à l'arrière du chariot, face à moi. Il m'a regardé et a crié aux autres :
- c'est eux ! Ils sont là ! Il y a même leur fils !
Mes parents se sont regardés, ayant soudain compris pourquoi nous avions été attaqués. Moi je ne savais toujours pas et quelque chose me disait que je n'étais pas prêt à le savoir. Alors, mon père s'est rué sur l'homme, le propulsant hors de chariot. Ma mère s'est tournée vers moi, le visage ruisselant de larme et m'a soufflée, avant de me pousser vers la petite forêt que nous devions traverser le lendemain :
- Si tu savais comme je suis désolé... je t'aime.
J'ai réussi à tomber sur mes jambes et sans savoir comment, me suis mis à courir. J'ai atteint la lisière quelques secondes après et ai cavalé entre les arbres, de plus en plus vite, pousser par mon corps saturer d'adrénaline. Je ne sentais plus rien, même pas le vent, ni même les écorchures sur mes bras, ni encore ma blessure à la tête. Tout ce que j'ai senti, après ce qui m'a paru une éternité, c'est la bouffé de terreur que j'ai avalé à la place de l'air, quand j'ai entendu un souffle régulier, juste derrière moi. J'ai voulu accélérer encore, pousser mes jambes à leur maximum, mais mon pied à soudain était crocheter par quelque chose et je me suis étalé sur le sol, fasse contre terre, avec cette fois-ci, mal de tous les côtés de mon crâne. J'entends un ricanement, un mouvement. C'était l'homme qui m'avait poursuivit.
- Tu croyais que j'allais te laisser t'échapper ? Comme si c'était possible ! Un gamin de 12 ans ... bah, l'âge importe peu, moi, ma mission, c'est juste de ramener un membre de ta famille. Et vu que tes parents ont été tués...
Je n'écoute plus. Mon esprit est vide. Je voulais tellement qu'il mente, qu'il me dise ça juste pour que je me rendes, que j'y croyais encore plus. Je me relève, tel un zombie et le regarde. Un choc sur ma nuque et c'est le noir complet.
J'ouvre les yeux pour les refermer tout de suite après. J'essaye encore, en fermant beaucoup de fois mes paupières en essayant d'habituer mes yeux à la lumière juste devant mon visage. Enfin, j'y parvins et tourne la tête tout autour de moi, essayant de déterminer où je me trouve. La salle, sans fenêtre ni meuble, est petite et ne pourrais contenir qu'une dizaine de personnes. Je suis au centre, juste devant le seul porte surement fermer à clé, pieds et poings lié derrière la chaise inconfortable où je suis assis. Alors, l'évènement précédent me reviens en mémoire. J'en occulte certain en les laissant dans un coin de mon esprit pour y repenser plus tard et me concentre sur les mille questions qui flotte dans ma tête. Pourquoi n'avais-je pas été tuer ? Combien de temps avais-je été inconscient ? Qu'aller t-il se passer ? Qui sont les personnes qui, de toute évidence, m'on enlevé ? Et dans quel but ? Plus personne ne ce doute de mon existence maintenant que ma famille est morte.
Le grincement de la porte me tire de mes réflexions. Deux hommes, que je ne reconnais pas, se plante devant moi, leur visage impassible.
- c'est bien lui ?
- Oui. Il était avec ses parents dans le chariot quand Take les à trouver.
- OK. Alors... c'est quoi ton nom ? Dit-il en se tournant vers moi.
Je le regarde, me demandant si je devais leur répondre. Étant donné que dire mon nom n'allait pas forcément changer quelque chose et qu'il allait un jour le découvrir, je décide de leur dire la vérité.
- Yashiro.
- alors Yashiro, tu vas avoir le choix. Soit tu nous dis ce que tu sais maintenant sans faire d'histoire, soit tu ne nous dis rien et nous allons être obligés d'utiliser la manière forte.
- Vous dire quoi ?
- je te laisse une chance, poursuit l'homme comme s'il ne m'avait pas entendu. Pas deux. Ne la gâche pas.
- Mais de quoi vous parler ?
- Ho ! Arrête de faire comme si tu ne savais pas ! S'emporte l'homme. Comme si tes parents ne t'en avaient pas parlé ! Je sais que tu es au courant que tu sais où il est. Tes parents ont dû te le dire.
- Mes parents ? Me dire quoi ? Qu'est-ce qui est caché ?
J'étais réellement désemparer. Je ne savais pas du tout de quoi il me parlait ! S'il pouvait s'exprimer explicitement aussi ! Je leur dirais bien moi !
- Bon, d'accord. Si tu ne veux rien dire, nous allons être obligés d'y aller plus fort.
L'homme hoche la tête en regardant un autre, qui sort de la pièce. Tous attendent patiemment, surement le retour de leur acolyte. J'ai peur. Peur de ce qu'ils vont me faire, peur de ne pas savoir ce qu'il cherche et qu'il continu à me torturer -parce que je sais que c'Est-ce qu'il s'apprête à faire. Tous ça, parce que mes parents auraient quelque chose et qu'il ne me l'aurait pas dit. Tout ça à cause de mes parents. Soudain, la dernière phrase lancée par ma mère, avant qu'elle ne me dise de courir vers la forêt, prend ton son sens : elle savait. Elle savait qui était les hommes qui nous avaient attaqué, elle savait pourquoi il l'avait fait... elle savait que j'allais être emprisonné et torturer ! Mais pourquoi m'avais t-il fait ça ?! Le grincement de la porte m'arrache à mes pensées, qui se retrouve soudainement dans un coin de ma tête, quand je vois ce que l'homme à ramener. Le nouveau surplomb tous les autres d'au moins deux têtes, ses mains pouvant faire la taille de ma tête. Il est large, autant de muscle que de graisse combiné, pour lui donner l'apparence d'un colosse. Le genre de mec qui aime voir les autres souffrir ou qui tue sans sourciller. Ce n'est qu'à ce moment que je remarque que la pièce s'est vidée, qu'il ne reste que le géant, l'autre qui m'avait interrogé et moi. Ma peur augmente encore d'un coup, tandis que l'autre prend la parole.
- Si tu as quelque chose à dire, dit le maintenant.
Je garde le silence. Rien de tout ce que je pourrais lui dire me sauvera. Puisque je ne sais rien. L'homme soupire devant mon silence et sort de la salle. Alors commence l'enfer. Commence la douleur. Chaque seconde était ponctuée par un de mes cris douloureux, en écho avec ma souffrance. J'avais l'impression que des heures étaient passés alors qu'en réalité il n'y en avait qu'une seul. Les larmes coulaient tout seul, sans que je ne puisse dire quoi que ce soit. Je voulais être mort, je voulais mourir maintenant, là, comme ça et ne plus jamais ressentir cette souffrance atroce, trop réel, trop long, trop forte. Alors je m'évanouissais, mon corps et mon esprit ne pouvant en supporter davantage.
Quand je me révélais, pour la deuxième fois, je n'ouvrais pas les yeux tout de suite. Je savais qu'il n'y avait aucune lumière là où j'étais, puisque le noir, derrière mes paupières était complet. Je sentais le sol humide et dur sous mon dos, mes muscles endoloris par mon immobilité dans un lieu aussi inconfortable. Je sentais aussi la douleur, qui irradiait de mes blessures fraîches, mais qui, à mon grand étonnement n'était pas aussi douloureuse.
- Je sais que tu es réveillé petit.
Une voix rauque, chevrotante, de vieillard. J'ouvre, les yeux, essaye de me relever. Une main ferme me retient et cette fois-ci, une voix bien plus jeune me dit :
- Tu devrais éviter de te lever tout de suite. Tes blessures vont te faire mal. Laisse leur le temps de cicatriser un peu.
Je tourne la tête vers la voix et découvre un ado, avec à peu près le même âge que moi. Lui aussi est dans un sale état. Comme le vieillard juste à côté. Je lui donnais plusieurs centaines d'année, alors qu'il ne devait avoir que dans les soixante.
- Où je suis là ? Je demande, avec une voix abimé à cause de mes cris d'avant.
- Dans une prison. Les gars qui t'ont enlevé ton mis là quand tu étais inconscient. Pourquoi tu es ici ?
La question était empreinte de tristesse, à mon égard, comme pour me confirmer que je ne ressortirais pas de cet enfer.
- Ils nous on attaqué alors que nous campions. Je me suis enfuit, il m'on rattrapé et puis ... (je frissonne en me rappelant la torture). Il cherchait quelque chose en rapport avec mes parents et il pense que je sais. Sauf que je ne sais rien du tout. Je ne comprends rien. Il ne s'exprime pas assez bien pour que je comprenne. Si au moins il me disait correctement ce qu'il cherche ... peut être que je pourrais les aider ? Et partir d'ici ?
Je me tourne vers les deux autres, cherchant une quelconque aide.
- Si leurs paroles ne t'on rien évoquer, c'est que tu ne sais rien. Mais ils ne vont surement pas s'arrêter là ...
Le vieillard fini sa phrase en me regardant fixement et je comprends qu'il a raison. Qu'il ne s'arrêtera pas là.
- Et vous qui êtes-vous ? Qu'avez-vous fait pour être ici ?
Je regarde tour à tour les deux personnes. L'ado me répond :
- Je m'appelle Shin. Et moi, ils m'ont enlevé parce que je possède un pouvoir spécial qu'ils veulent. Sauf que je ne leur révélerais pas. Je ferais tout pour protéger ma famille ...
Sa famille. Au moins lui il avait une raison de lutter. Moi je n'en avais aucune... Je m'empresse de me tourner vers le vieillard avant que mes pensées ne m'entraîne autre part.
- Et toi, comme tu t'appelles ? Me lance ce dernier.
Je comprends alors qu'il ne veut pas me dire pourquoi il est là et je n'insiste pas. Chacun a le droit de garder ses secrets et je ne doute pas qu'être ici à une raison peu glorieuse.
- Yashiro
Nous avons discuté pendant longtemps, le temps passant sans que je ne sache vraiment quelle heure il était, cette notion ne signifiant plus rien pour moi à présent. Il s'avérait que Shin et moi avions beaucoup de choses en commun, hormis la raison de nos présences ici. Je l'aimais bien, aimais sa gentillesse, son humour, sa personne. Le vieillard, que Shin appelait « papi » était bien plus sage que je ne le pensais, ce qui m'a amené à reconsidérer la raison de sa présence. Il ne parlait jamais de lui, préférant nous écouter parler en demandant parfois des précisions, nous reprenant sur quelques termes linguistiques mal prononcé, sortant des blague à tout moment. Je l'aimais aussi, trouvant que son surnom lui allait à ravir. L'espace d'un instant, j'étais heureux d'avoir pu rencontrer ces quelques personnes et de pouvoir discuter avec eux comme si nous n'étions pas dans cette prison humide et sombre, comme si nous n'avions pas été torturé pour avouer quelque chose que nous savions (ou pas), comme si nous étions des personnes normal dans un lieu normal et que nous discutions normalement de choses normal. Mais le soir, mes pensées noires m'on vite rattrapé. Je n'arrivais pas à dormir, j'entendais le souffle régulier de mes compagnons de cellule qui devait sans doute être plongé dans leur rêve. Alors je reprenais le fil, là où l'avais laissé dans la salle de torture et des larmes de rage coule sur mes joues. J'étais en colère contre mes parents, qui m'avait caché quelque chose qui allait me couter la vie. Je ne comprenais pas leur décision ni ce qu'il avait fait pour que j'en arrive là. En fait, je m'en foutais éperdument : qu'ils aient volé, tuer, emprisonner, peu m'importait. À cause d'eux, leur enfant était séquestré dans un endroit qu'il ne connaissait pas, sans aucune chance de s'en sortir. Cela faisait huit ans que Shin était coincé ici et surement plus que pour le vieillard, puisque qu'il était là à l'arriver de Shin. Et puis, je repensais à ma grande famille, celle qui avait péris à cause de mes parents, elle aussi. Naoi était-il toujours en vie ? Lui qui était un ninja avait dû réussir à s'enfuir ou à en tuer quelque un. J'espérais de toutes mes forces qu'il soit encore en vie, qu'il se soit échappé et qu'il soit maintenant heureux là où il est. Et les jumeaux alors ? Avait-il tué les enfants ? J'espérais aussi que non, bien que je me doutais qu'ils étaient le genre de personne sans état d'âmes qui tue quand on leur ordonne. C'est en continuant à penser à eux, que je réussis enfin à m'endormir.
Quand je me réveille, Shin et « papi » (je n'arrive pas à être familier avec lui) sont déjà réveillés et parle en chuchotant pour ne pas me réveiller. Évidemment, ici, il n'y a pas de petit déjeuner. Juste un seul repas par jour composé de pain rassis et d'eau impropre. Mon ventre gronde, se révolte, mais il finira bien par s'habituer. En me disant cela, je soupire. Justement. Je n'ai pas envie qu'il s'habitue. Mes colocataires m'informent que l'on est à peine le petit matin : ils ont surpris une conversation des gardes. Pour passer le temps, je cherche quelque chose qui me permette d'écrire sur le mur de la cellule : je trouve un minuscule caillou qui fait l'affaire, à condition de bien appuyer. Avec, je trace une ligne verticale sur un coin du mur, qui représente mon premier vrai jour ici. Je commence dans un coin, car mon intuition me murmurait que je n'allais pas m'échapper demain ... Dans l'après-midi (enfin, je pense) deux hommes viennent me chercher pour continuer l'interrogatoire de la veille. Je m'y étais attendu, je m'étais préparée, mais rien n'y faisait : j'avais peur, mes jambes avaient du mal à me soutenir et mes larmes à ne pas jaillir. Quand je me suis assis, ils ont encore tenté de m'interroger, en essayant de me faire peur en me rappelant la douleur de la veille. Pas de chance pour eux, j'étais pratiquement mort de peur, en sachant ce qui m'attendait et leurs petites piques n'allaient rien changer. J'ai beaucoup crié aussi, mais comme je me souvenais de la douleur, j'ai eu juste un tout petit peu moins mal. Cette fois-ci je n'étais pas paniqué et j'ai pu remarquer que mon esprit était vide puisque entièrement concentré sur la douleur extérieure. Je pouvais donc au loisir me mettre à réfléchir, sauf que j'étais incapable de faire comme si je ne souffrais pas. Là aussi, au bout de quelques minutes, je me suis évanoui. Et la même chose s'est reproduite. Je me suis réveillé dans notre prison et Shin et le vieillard était en train de s'occuper de moi en rebandant (on enlevait les bandages quand on allait se faire interroger pour éviter qu'ils ne les voient) mes blessures anciennes et en soignant les nouvelles avec ce qu'il y avait, c'est-à-dire des bouts de tissumais pas d'eau, celle que nous avions risquait plus d'infecter la plaie plutôt que de la purifier. Tous les jours où presque (il faisait en sorte que les interrogatoires fusse imprévisible dans le temps) la même chose recommencer. Je m'améliorais de jours en jours (si je peux parler d'amélioration) quant à la durée de l'interrogatoire. Je supportais la douleur de plus en plus longtemps, ce qui ne me ravissait guère et j'espérais chaque fois un peu plus longtemps que mon bourreau se lasse et me tue ou me laisse (je ne sais pas ce que je préfère). Les jours, les mois, les années passaient et mon mur se remplissait de petits traits blanc au fur et à mesure, si bien qu'un jour je dû commencer celui d'à côté. C'était le 1095ème jour, soit exactement trois ans que j'étais enfermé. Je m'étais toujours demandé pourquoi j'avais eu le droit à plus d'interrogatoire que Shin et papi, ma réponse est venu toute seule, avec le temps : si les interrogatoires ne marche pas, il mise sur la faim et l'ennui pour que nous leur donnions par nous-mêmes ce qu'il cherche. Assez ingénieux. Mais dans ce cas, il devrait nous mettre un seul par cellule et non trois. Je n'allais pas me plaindre puisqu'il en était ainsi. Maintenant, je n'avais le droit à des interrogatoires que toutes les semaines ou plus, même si la douleur était la même. Au fil des ans, j'avais beaucoup changé. Pendant les interrogatoires, j'avais trouvé une solution de lutter contre la douleur. Il fallait l'accepter. Accepter qu'elle blesse, accepter qu'elle soit là et y prendre du plaisir. Oui j'étais devenu masochiste et j'en étais content, puisque cela m'aidait. Shin et moi étions devenus inséparable (tant mieux puisque c'était le cas), comme deux frères, comme deux vieux amis d'enfance toujours en contact. Papi (j'avais enfin réussi à me faire à son surnom) agissait à la fois que notre père et à la fois comme notre complice. Je l'aimais presque autant que Shin, à quelques détails près. Je m'étais fait à l'idée que je ne révérais jamais mes autres amis, ceux du convoi. J'avais fait mon deuil depuis longtemps et maintenant j'essayais de ne pas regarder le passé, de toujours aller de l'avant. Mes parents ? J'avais eu tout le temps de réfléchir, tout au long des interrogatoires. Je les haïssais. Pour ce qu'il avait fait, pour ce qu'il m'avait fait à moi, pour les secrets qu'il ne m'avait pas confiés, pour tout ce qui m'avait rendu l'existence pire que pénible. Je vivais un enfer et c'était de leur faute. Même après leur mort, il était un fardeau pour moi. C'est cette pensée plus que n'importe laquelle qui m'a amené à devenir plus sombre. Je ne broyais pas du noir mais j'étais devenu masochiste et je rêvais parfois de tuer les gardes de ma prison pour m'échapper. Oui j'en rêvais ! Malheureusement, je savais à peine me battre. C'était la seule chose qui me retenait. Si je mourrais dans une tentative d'évasion ratée, je serais content, d'avoir au moins tenté de sortir.
Cette idée, juste en passant, à grandit grandit grandit, jusqu'à emplir tout mon esprit. Alors un jour, j'en ai parlé à Shin et à papi. Je leur ai exposé l'idée de s'échapper, de partir loin d'ici. Il était assez sceptique.
- personne n'a jamais réussi à s'échapper d'ici. Et puis même si on y arrivait, on ferait quoi ? On ne sait même pas où on est ! Nous ne sommes que des mômes avec un vieillard. Comment tu veux qu'on se débrouille.
- pas besoin de penser à ça pour le moment. On avisera au moment voulut. J'ai même un plan.
Shin hésité. Il avait envie de partir, ça c'était sûr, mais plein de petites choses faisaient qu'il hésitait. À commencer par notre apparence bien sûr. Nous ne nous étions pas lavé depuis des années, le sang imbiber nos vêtements déchirer pour faire des bandages, nous n'avions le droit qu'à un repas par jour, donc nous n'étions pas en grande forme. Papi lui, n'avait rien dit. Je pensais qu'il pesait lui aussi le pour et le contre, alors qu'en fait, sa décision était déjà prise. Seulement, ce n'était pas la même décision que moi et que Shin, un peu plus tard. Mon plan était simple parce que facile à comprendre et difficile parce que suicidaire. J'avais déjà récupéré la clé de notre cellule après un interrogatoire sur un des hommes qui me raccompagnaient. Nous devions sortir (le soir de préférence) et assommé la personne qui serait de garde, dans le silence le plus complet. Ensuite, nous emprunterons le chemin de la salle de torture puis aller vers le seul chemin disponible. Surement il ramènerait vers un couloir plus fréquenté, mais de nuit, il le serait moins donc c'était déjà ça. Le début était bien, c'était juste la fin qui laissait à désirer. Juste parce que nous n'avions pas de plan détaillé des lieux. Et donc le soir, nous avons commencé notre évasion. En fait, la prison était un long couloir avec notre cellule au bout. Il n'y avait qu'une porte et un gardien de l'autre côté. Nous avons ouvert la porte en silence et je suis allé devant la porte. De là, j'allais me cacher derrière pendant que Shin et papi faisait du bruit. Le gardien allait surement en avoir marre et venir nous faire taire. En effet c'est ce qu'il fit. La porte s'ouvrit devant moi, alors qu'un homme, de taille moyenne, entré dans le couloir en braillant :
- Stop où je vous tue !
Papi et Shin on continuait et l'homme s'est avancé vers eux.
- C'est fini pour vous ! Vous allez mourir ! Mais ... il n'y en a pas trois normal...
Avant qu'il ne finisse sa phrase, j'ai pris sa tête et l'ai abattue de toutes mes forces contre les barreaux. Il y eu un craquement, puis l'homme tombe à terre, inconscient. En silence, nous l'avons déplacé dans la prison et refermer derrière lui la porte, en gardant la clé sur nous. Nous sommes ensuite sortis du couloir et avons emprunté le couloir si familier jusqu'à la salle de torture. De là, qu'une seule solution : continuer le couloir ou l'on aperçoit une petite lumière au bout. Nous étions inquiets, mais nous avons continué à marcher. Enfin nous sommes arrivés et nous avons vu ... l'extérieur ! En regardant derrière nous, nous nous sommes aperçu que ce que nous croyons une maison ou un sous-sol n'était en fait qu'une grotte aménager. Mais nous n'étions pas encore tirés d'affaire. S'il était facile de sortir de la grotte, sortir de son périmètre l'était surement moins. Nous étions en bordure de forêt et l'on n'entendait pas loin les remouds de la mer. Ou en tout cas d'un lac. Nous décidâmes en vitesse quel chemin prendre puis nous sommes partis, en longeant la grotte pour ce faire le moins possible repérer. Nous ne pouvions passer par le lac, puisque si nous étions repérés, nous aurions du mal à s'échapper. Nous avons donc choisi de passer à l'opposer, là où la forêt est beaucoup plus danse. Quand nous sommes arrivés à l'endroit le plus proche de la lisière, nous avons couru, buste baisser pour ne pas se faire repérer. La plus grande partie était faite. J'étais d'ailleurs surpris que nous n'allions rencontrer personne pour le moment. Je trouvais cela louche. Très louche.
- Attendez ...
Je me suis stoppée, ai tendu l'oreille, ai entendu des bruits de pas sur les feuilles.
- Et merde ! Ai-je crié. On est repéré courrez !
J'en étais tellement sûr, que je n'avais pas été bien surpris. Nous avons couru, longtemps, jusqu'à ce que papi s'arrête. Il avait l'air éreinté, fatigué par cette longue course. Il était vieux, en mauvais état et ceux depuis déjà maintenant plusieurs décennies.
- Non papi il faut que tu te relèves !
- Désolé les garçons, à t-il lâcher entre deux respirations difficiles, mais je ne pense pas pouvoir aller plus loin. Pas dans cet état.
- ne t'inquiète pas ! Je vais te porter ! Ai dit en me baissant déjà.
Il m'a arrêté d'un signe de la main, en souriant.
- je ne veux pas vous ralentir. Partez devant. Je vais essayer de les retenir.
- Non non et non ! Ai-je explosé, sans me soucier de qui pourrait m'entendre. Tu n'as pas le droit, tu ne peux pas ! J'ai dit qu'on s'en sortirait tous, alors tu vas venir avec nous !
- Yashiro ...
Je me suis tourné, étonner que Shin ai prononcé le mien plutôt que celui de papi.
- Yashiro, il a raison. Si nous restons là, à les attendre, nous allons tous mourir. Alors que si nous partons maintenant et que Papi fait une petite diversion, nous avons peut-être une chance de s'en tirer.
Je m'éditais sur ces paroles quelques instants. Je savais qu'il avait raison. Mais je n'avais pas envie de partir, une deuxième fois, en laissant quelqu'un que j'aimais se faire tuer. Je respirais un bon coup et hochait la tête. On entendait à présent les bruits de pas comme s'il était juste à côté de nous. Nous devions nous dépêcher. Shin, m'a pris la main et m'a pris la main et m'a entrain vers le fond des bois. J'étais encore sous le choc de l'avoir abandonné et seul à main de Shin me retenait d'y aller. Je revoyais encore le visage de papi qui me souriait et qui me disait de partir... oui, je ne pouvais nous faire tuer alors qu'il s'était sacrifié ... Je lâchais la main de Shin et augmenter ma vitesse. Je lui passais devant, mes jambes plus longues que les siennes me le permettant. Nous avons couru pendant au moins dix minutes, avant que quelque chose ne me revienne en mémoire.
- Shin, je...
Au moment où je me retournais, je fus frappé à la tempe et envoyer au sol. Ho non ! On nous avait rattrapés ! Je me relevais pour chercher Shin des yeux et le vis, devant moi, poings lever. Je ne comprenais pas.
- Pourquoi tu m'as...
Encore une fois, je fus envoyé au sol par un coup de poing dans le ventre. Un coup de Shin. Je ne comprenais toujours pas.
- Shin arrête ! C'est une blague c'est ça ?
- Et pourquoi pas ? Tu as été trompé et tu ne veux même pas te l'avouer. Tu es agaçant. Tu ne m'amuses plus.
Son ton était passé de l'amusement à la froideur. Je le regardais, n'en croyant pas mes oreilles. La conclusion s'est fait toute seule, dans mon esprit. Je niais.
- Ce n'est pas possible, pas toi ! Pas après toutes ces années !
- Et pourquoi pas ? Alalala tu me fais répéter. D'accord. Ouvre bien tes oreilles et écoute bien. Tout n'a été que duperies. Je devais faire semblant d'être un prisonnier pour qu'à moi tu m'avoues quelque chose. Quand au début tu m'as dit ne rien savoir, je ne t'ai pas crue. Mais maintenant, je sais que tu ne sais rien. Alors je vais te tuer pour ne pas laisser de trace. Pour être sûr que tu ne diras rien à personne.
Mon esprit était vide. Je ne savais plus que dire plus que penser. Savoir que mon meilleur ami était en fait comme les autres, qu'il était là pour me tuer... puis, une phrase me revint en tête, qui fit monter la rage en moi : « Alors que si nous partons maintenant et que Papi fait une petite diversion, nous avons peut-être une chance de s'en tirer. »
- papi aussi était dans le coup ?
- ce vieillard stupide ? Non bien sûr que non, il n'a fait que me ralentir. Je le soupçonne même d'être au courant. Je crois qu'il ma vu partir, un soir.
- ne le traite pas de vieillard stupide ! Il s'est sacrifié en pensant que nous allions nous échapper !
- Se sacrifier ? Tu serais déjà mort si je n'avais pas dit aux autres que je voulais me charger de toi.
Je ne répondais pas. J'étais dégouté. Et par ce que je venais d'entendre et par le fait que j'ai pu le voir un jour comme un ami. Ma haine et m'a colère augmentait de plus en plus, emportant avec elles toutes mes pensées négatives, toutes mes envies de meurtre que j'avais soigneusement caché dans une part de mon esprit. « Alors que si nous partons maintenant et que Papi fait une petite diversion, nous avons peut-être une chance de s'en tirer ». S'en fut trop. Avec un cri de rage, je me jetais sur lui. Surpris, il n'a pas eu le temps de m'éviter et nous sommes tombés, tous les deux, en continuant notre combat à terre. Chacun de nous essayer de prendre le dessus, en écrasant l'autre de son poids, mais il avait l'avantage. Je n'étais pas bien lourd et pas bien fort, lui était (à ma plus grande surprise) bien plus en forme que moi et bien plus fort. Mieux (ou pire) il savait se battre. Il se redressa, à califourchon sur moi, ses deux mains serrant mon coup. Je suffoquais. Je n'avais plus d'air. Je me débattais de toutes mes forces, essayant d'enlever ses mains, mais rien n'y faisait. J'allais mourir de ses mains sans... mon pied à alors rencontrer une pierre. Je l'ai poussée vers le haut de mon corps essayant tant bien que mal de l'attraper avec ma main. J'allais abandonner quand enfin, je réussis à la saisir ! Je n'arrivais presque plus à respirer, mon visage était rouge, le sang n'arrivant plus à circuler dans mon corps. J'abattis de toutes mes forces le caillou contre sa tête. Le bruit fut tout aussi écoeurant que celui du gardien dans la prison. Peut être plus. En tout cas, Shin tomba d'un côté, surement évanoui. Mes poumons reçurent l'air avec envie et je me pris plusieurs grandes inspirations pour stopper les battements affolés de mon coeur. Je m'approchais ensuite prudemment de Shin, épuiser. S'il se relevait pour combattre de nouveau, j'étais mort, cette fois-ci. Je lui prends l'épaule et le retourne sur le dos. Pas de réaction. Je pose mon oreille sur son torse, écoute. Toujours rien. Je prends son pou avec son poignet, me concentre. Encore rien. Cette fois-ci j'en étais sûr : il était bel et bien mort. Je me relève le regarde. Ma haine n'avait toujours pas disparu. Pire, avec les souvenirs qui remonte à mon cerveau, ceux où nous rigolions ensemble l'amplifie. Il avait dit que notre amitié n'était rien, mais c'était faux. Maintenant, elle n'est plus. Je recommence à courir, sans me retourner, en me concentrant pour essayer d'entendre des bruits de pas derrière moi. Rien. Ils devaient pensés qu'il allait me tuer, vu que je n'étais qu'un gosse. Hum. Au moins ils vont me laisser tranquille jusqu'à ce qu'il soupçonne quelque chose. À ce moment-là je serais loin. J'ai cavalé pendant longtemps avant d'atteindre une ville. Pour me nourrir, j'ai volé dans les maisons et magasin, ne restant jamais à un endroit plus d'un jour.
Quand je suis arrivé dans la ville, j'étais impressionné. Alors cela ressemblait à ça. À des bâtiments de partout, des foules de personnes qui marchent côte à côte, ces vendeurs qui cherchent à attirer les naïfs. J'avais envie d'en voir plus et pourtant je ne pouvais pas : rester ne serait-ce que quelques jours aussi près d'eux n'était pas une bonne idée. Et pendant plus d'un an, j'ai voyagé de ville en ville, essayant de semer mes poursuivants. Plusieurs fois ils m'ont retrouvé, mais j'étais préparé. Je savais qu'ils étaient plus forts, plus nombreux et plus endurant. Alors, je faisais toujours en sorte de les combattre un par un et en ayant l'effet de surprise. À chaque fois que j'en tuais un, ma haine en était renforcée et je prenais de plus en plus de plaisir à tuer. Bientôt elle ne me quittait plus et devenais moi. J'étais content d'ailleurs, parce qu'elle me rendait plus fort, pousser mon corps plus loin, m'amener à ne plus avoir peur. Mon côté maso était aussi revenu et mes ennemis marquaient toujours un temps d'arrêt pour me regarder et voir la joie sur mon visage quand une lame me lacérer le torse. Je ne faisais plus confiance à personne et je traitais les gens avec arrogance, me jouant d'eux en les manipulant. Je devenais de plus en plus expert en la matière et je m'en amusais. Un jour enfin, j'étais lassé de cette traque. J'en avais marre d'être traqué, marre de ne pouvoir faire ce que je voulais faire, marre de devoir me mettre sur leur rythme plutôt qu'eux sur le mien. Alors j'ai eu une idée. J'allais réaliser mon rêve de gosse, devenir un ninja. J'allais devenir plus fort, tuer des gens (légalement, enfin...) et j'allais être sous la protection d'un pays, bien plus fort que leur petit rassemblement de bon à rien. Oui. J'allais entrer dans un village, jouer l'adolescent ténébreux pour que personne ne vienne vers moi pour être ami, faire équipe avec des demeuré. Ça c’est la partie la moins amusante. Ensuite, j’allais faire des missions avec des gens qui ne verraient en moi qu’un moyen de mener à bien leur mission. Là, je n’aurais pas à jouer un rôle. Oui. C’était la bonne solution. .
Dernière édition par Jonis Shiro le Ven 27 Aoû - 21:31, édité 10 fois |
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