L'aube couvrait Konoha de son manteau givré, adoucissait les contours d'un léger brouillard et rendait les sentinelles vertes des pelouses aussi blanches et figées que des milliers de pierres tombales. Peu d'oiseaux chantaient, tous recroquevillés dans les fissures d'écorces ou dans leur nid, les plumes gonflées et le bec sous l'aile. Le soleil, de plus en plus somnolant alors qu'arrivait l'Hiver, ne pointerait pas le bout de son nez avant une heure ou deux... ce qui offrait à la fugueuse assez de temps pour ses exercices.

Depuis sa rencontre avec un Prince des sables, l'envie de pousser au maximum son corps malade se faisait de plus en plus pressante. Finalement, Chiaki avait cédée ce matin même et elle se retrouvait aux abords du village, loin des yeux indiscrets. De sa jupe et son débardeur habituels, elle avait opté pour un pull fin à col roulé et un pantalon thaï d'un bleu sombre. Sa cape de fourrure couvrait chaudement le reste de son dos et l'adolescente s'échauffait les muscles par quelques étirements.

"Tu es sur...?"

- Koyuki, si je tombe malade, tu n'auras qu'à me porter jusqu'à l'hôpital.

"Humph !"

La chienne alla s'allonger plus loin, surveillant sa maîtresse avec inquiétude. De son côté, Chiaki abaissa son masque de terre cuite et s'élança. Tout les jours et pendant plusieurs heures, elle comptait faire plusieurs kilomètres de courses. Au début, juste quelques centaines de mètres et progressivement, lorsque son corps s'habituerait... elle pousserait plus loin et encore plus loin... Apprendre à contrôler sa respiration ? C'était son but principal. Avec son asthme, c'était une notion vitale à acquérir au plus vite.

Au début, ses pas étaient lourds et son rythme irrégulier. Elle peinait à atteindre le minimum qu'elle s'imposait et plus d'une fois Koyuki fut forcée de l'aider à avancer, lui prêtant son épaule comme appui. Jamais Chiaki n'avait eut autant de courbatures et de peine. La respiration sifflante, elle finissait allongée dans l'herbe avec les bras en croix et le masque relevé sur son front en sueur. Sa respiration était laborieuse et elle manqua de tourner de l'œil le premier jour d'entraînement. Pourtant, c'est sur ses pieds et le souffle plus fluide que l'adolescente affronta sa dernière journée d'entraînement intensif. Oh bien sur, comparé à ce que pouvaient faire les vrais ninja... ses efforts étaient minuscules.

Spoiler:

Il te manque des lignes , rajoute-en et je te valide.

Édité !

Validé ♪