Le loup du tonnerre rang C

Je suis fatigué, j'en ai marre et pourtant, faut que je continu. Cette foutu technique me soul grave ! Aussi faut dire qu'avec mon esprit tordu, il y avait que ça qui pouvait en sortir. Qu'un truc de tarer dans le genre impossible et complètement décaler. Je suis même pas sûr que ça marche et pourtant il faut quand même que j'y arrive si je veux avoir une chance dans se foutu tournoi qui me fait chier aussi, là.
Tout ça, parce que, ce matin, lorsque je me suis réveillé, je me suis aperçu que je n'avais toujours pas trouvé de technique pour bien utiliser le raiten. Un problème quand même. Parce que la capa ne sert pas à grand-chose sans technique spécifique. Hé oui ! Je me suis creusé la cervelle pendant plus d'une heure (je crois que j'ai pulvérisé mon ancien record de une seconde trente centièmes) pour enfin parvenir à un truc acceptable. Le petit problème, c'est la pratique. Je pourrais l'utiliser seul, oui, sans souci, sauf que moi, je veux essayer avec le raiten. Je suis de plus en plus satisfait, au fur et à mesure que je découvre les avantages qu'il m'offre. Les inconvénients qui vont avec ne me dérange pas, puisqu'ils sont assez classiques et qu'ils sont... contournable. 'Fin, il ne pose pas beaucoup de problèmes quoi. Bref, on se concentre. La super technique : arriver à donner une forme au chakra. Je veux lui donner une forme animal pour qu'elle puisse se déplacer et qu'elle ait une vraie attaque. C'est Kaito qui m'en a donné l'idée (pour une fois qu'il sert à quelque chose lui...). Il faut aussi que j'arrive à créer un fil de chakra raiton suffisamment fin entre l'animal et moi pour ne pas qu'on le remarque trop. Quoi que. On s'en fout, c'est déjà assez dure comme ça.
Première étape : réfléchir à une forme pratique. Un animal sur quatre pattes plutôt gros (en excluant les chiens bien sûr... ceux là, ils me soûlent) et féroce aussi. L'image d'un loup, ou au moins d'un truc qui s'en rapproche, me viens à l'esprit. J'aime plutôt bien cette idée. C'est décidé, pas de clebs mais un loup.
Deuxième étape, la pratique. J'en ai trop marre de passer six mille ans à me concentrer sur le chakra avant d'exécuter la technique. En combat, je vais pas lui faire : « Attend attend, faut que je concentre mon chakra, reviens dans une heure, je pense que j'aurais fini ». Nan, c'est pas vraiment possible.
J'active mon raiten taisô et c'est parti. Je compose mes mudra, mon chakra prend une forme de boule, devant moi, légèrement carré. Il faut plus de détails, qu'elle puisse bouger et courir. Je continue, encore et encore, mais je m'épuise rapidement à cause du raiten. Pas moyen d'aller plus vite : à la fin de la journée, on discerne les pattes et la partie supérieure du corps, mais il manque cruellement des détails. Putain ! Demain obliger j'y arrive.
Toute la soirée je cogite, sans que la lumière vienne éclairer mon esprit d'une brillante idée. Mais rien ne viens. Et je sais pourquoi : C'est justement parce que j'y pense trop. Et c'est justement sur cette pensée que la solution s'impose d'elle-même : j'y arrive pas pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais vu de loup. Malgré tous les voyages que j'ai fais, je n'en ai jamais vu. Bon, il doit bien y avoir une forêt sur cette île. Et qui dit forêt dit loup non ? (non mais c'est pas grave à ce qu'il parait l'espoir fait vivre).
Je sors de mes « appartements » et me dirige vers l'extérieur. Je me renseigne sur une forêt une histoire de loup et bingo : il y en a bien sûr l'île à l'écart dans la partie ouest d'une petite forêt à quelques heures d'ici. J'hésite, pas parce qu'il fait nuit, mais parce que ça me parait trop beau : Pile poil ce que je cherche au moment où je le cherche. Prions le dieu des shinobi pour qu'il ne me joue pas un mauvais tour (haha !).
J'arrive dans la forêt en une petite heure, ayant couru sur tout le chemin. Un petit problème : je ne connais pas l'ouest. Je choisis ma gauche au pif et commence à chercher dans les bois, en faisant le plus de bruit possible pour attirer d'éventuel prédateurs. Qui n'arrivent pas. C'est bien chiant d'ailleurs. Peut-être que je fais pas assez de bruit ?
Je continue à marcher pendant... je ne sais combien de décennie, avant d'entendre un cri. Un aboiement de loup. Je me précipite vers lui et débouche sur une petite clairière, où un loup attendant, en reniflant le sol. Ils font des repérages les loups ? Parce que là, c'est-ce qu'il me donne l'impression de faire. On se regarde pendant un court instant, puis il commence à grogner et à montrer les dents. Impressionnant. Vraiment très impressionnant. Je ne savais pas que leurs poils pouvaient avoir ce genre de couleur. Je commence à tourner autour de lui, histoire de le regarder sous tous les angles. Il n'a pas l'air d'apprécier. Pas grave, j'ai fini. J'active mon raiten et compose mes mudra. Avec un modèle, c'est tout de suite mieux. Les détails sont affinés même si on ne peut pas faire beaucoup avec de la foudre et quand je le veux, il bouge. Voyons son efficacité... Je lève le bras et mon chakra se propulse à grande vitesse sur le loup. La distance ne change rien à son efficacité et alors que le loup allait se défendre, mon loup de tonnerre lui assène un violent coup de patte, avant de disparaitre. Intéressant. Il ne peut toucher qu'une fois. Le loup est à terre.
Apparemment, il a été traversé d'un choc électrique au moment où ils se sont touchés. Je lui écrase la nuque avec le pied pour qu'il crève et repart en sens inverse. Et d'une...

[petit problème : je reposte la technique qui était déjà là depuis une semaine]

Raisoku Shundô rang C (que je ne peux utilser qu'avec le raiten taisô, donc avec les points nimpô de bonus)

Et oui, encore un entrainement. C'est que, une technique, ça suffit pas. En plus c'est une technique utilisable à distance et de type ninjutsu. J'aimerais bien utiliser ma capacité avec le taïjutsu. Après tout, j'ai la vitesse de la foudre hahaha !!! La forêt où j'étais allé pour trouver des loups me semble un très bon endroit pour m'entraîner. Je peux toujours prendre les arbres où les animaux pour cible...
Je monte en haut d'un arbre et regarde l'horizon, droit devant moi : la forêt s'étant sur pas mal de kilomètre et j'ai du mal à discerner la fin. Il doit y avoir encore un bout de plage après, parce que la mer aussi est invisible.
J'active mon raiten taisô et je m'élance à pleine vitesse. Pour m'arrêter tout de suite après. Cela fait moins d'une seconde que je me suis mis à courir et je suis déjà arrivé au bord des falaises de l'île, de l'autre côté de la ville. Il va falloir que je me renseigne sur la vitesse de la foudre héhéhé ! Je regarde ma main, serre le poing. Je trouve un gros rocher et lui donne un coup de poing. La roche éclate, roussi à l'endroit exacte de ma main. Je regarde l'arbre et souris : il est tant de tester ma force. Je prends mon élan et m'élance, poing lever. La première fois que je m'étais mis à courir, le temps m'avait paru long et je m'étais arrêté pour connaitre ma position. Maintenant je sais pourquoi. Grâce au raiten, ma perception des choses, à pleine vitesse, ne change pas. Ou plutôt si : elle s'adapte à ma nouvelle vitesse. C'est comme ça que j'ai réussi à ne pas me payer des arbres. Assez pratique. Je choisis un arbre au pif et tout en courant, je balance mon poing dans le tronc. Le bruit est atroce pour mes oreilles, mais délicieux pour ma conscience. Je m'arrête avant d'aller plus loin pour observer les dégâts : le tronc est carrément coupé en deux, roussi sur les bords. Je souris. C'est bien de la puissance. Elle est bien là et elle n'est pas prête de partir.
J'enchaîne sur plusieurs troncs sans m'arrêter, ou en tout cas en essayant. Je découvre qu'à chaque coup, je marque une pause, au lieu de continuer dans mon élan. Cela peut vite devenir une faille et la technique aurait bien plus de chance d'être parée. Enfin, si elle est parable ! Ce qui va être difficile pour mon adversaire...
Je m'entraîne donc en slalomant entre les troncs, sans les toucher et sans marquer d'arrêt. Il me faut quelques pauses à cause du raiten, mais j'essaye d'y aller le plus souvent possible. Je sens les progrès, à chaque fois que je cours et la différence entre mon état normal et le raiten me parait impossible à couvrir pour une personne normale. J'y prends trop vite goût et c'est bien ce qui me fait peur aussi : si je force trop, que je ne fais pas attention à ce que je fais et à comment je l'utilise, cela pourrait me coûter chère, aussi bien dans ce tournoi que dans les combats en général.
Après m'être entrainer à slalomer, j'essaie de donner des coups de poings sans marquer de pause. La pause est infime, mais elle est là et contre un bon adversaire, elle peut faire toute la différence. Je m'applique essayant de me contrôler, la vitesse donnant beaucoup plus de puissance à mon coup. Et finalement, j'y arrive. Peut être que ce n'est pas parfait, mais le ralentissement est tellement infime, qu'il ne se remarque pas. Je m'arrête, épuiser. Rien qu'avec une petite journée d'entrainement, il va me falloir beaucoup de temps pour récupérer. C'est bien ce qui m'embête : mon temps de réaction, une fois redevenu normal, est tellement lent, que ça m'énerve. Je n'arrive à me clamer qu'avec une seule pensée : mon raiten est mon meilleur atout et pour le moment, personne ne là encore vue !

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