Heureusement qu'il n'y en a pas deux comme toi !
Mme D, professeur en Ce1




Astushi avait passé la soirée devant sa glace à essayer de composer une expression du visage qui correspondrait à mécontent/agacé. L’enfant avait une assez bonne opinion de lui-même, et il aimait bien s’admirer devant un miroir tout en faisant des grimaces. D'ailleurs, il se trouvait très bien avec ses cheveux longs et son grand manteau qui lui donnaient un air "artistique" ; il arrive souvent aux artistes -qui cela dit en passant sont rarement des gens simples- de vouloir se donner un style particulier. Monsieur Iwako par exemple, le père d'Atsushi, avait opté pour le style "artiste négligé" avec des cheveux mi-longs mal peignés et un petit bouc mal rasé.

Après une série de bâillements, l’impitoyable soleil du désert se leva sur Suna no Kuni. Après une série d’étirements, le terrifiant Atsushi Iwako se leva et alla prendre son bol de chocolat chaud au réfectoire. Une petite heure plus tard, le temps de se préparer, le petit garçon se dirigea vers l’académie.
Profitons en pour admirer les bâtiments : ils sont au nombre de trois, le bâtiment des cours, les gymnases et les salles d’entrainement, et les dortoirs avec le réfectoire. Tous sont basés sur le même modèle et l'intérieur est à peine plus accueillant que l’extérieur. Les fenêtres étant très réduites pour mieux garder la chaleur, la lumière ne rentrait pas beaucoup non plus et il fallait compter sur une série de lampes au plafond. Mais comme la chaleur finissait toujours par trouver le moyen de s’infiltrer, il en résultait une sensation d’étouffement. Les murs étaient blancs et régulièrement repeints par des genins qui n’avaient rien de mieux à faire pour servir leur village. Le sol en revanche était incrusté de saletés diverses et de taches de peinture ; de nombreuses dalles étaient fendillées. De longs couloirs étaient disposées une série de salles dont, lorsque l’on passait à côté, échappait la voix autoritaire d’un professeur qui captivait sa classe tel un hypnotiseur capable d’endormir le septique le plus résistant.
Finalement, ce n’était pas si intéressant à observer.

L’enfant entra dans la salle de classe avec le flot des autres élèves, et alla s’asseoir ni trop au fond pour ne pas passer pour un cancre, ni trop devant pour pouvoir être tranquille. Alors que la classe déballait ses affaires dans le brouhaha habituel, le professeur annonça d’une voix réjouie :

- Aujourd’hui, contrôle surprise (haha) ! Vous passerez tous un par un devant moi, et je vais vérifier que vous maîtrisez bien la technique de clonage que je vous ai apprise.

Les élèves eurent la décence de ne pas marmonner de "super". Atsushi était légèrement inquiet : ça ne lui disait rien à lui, la technique de métamorphose ! Vite, il sortit son rouleau intitulé « les techniques de rang E », et cherche fébrilement le passage sur le Bunshin no jutsu, ou technique de métamorphose.
Une fois le parchemin lu, Atsushi observa ses camarades pour voir comment ils procédaient. Il essaya de comprendre leur façon de faire -ou de ne pas faire dans le cas des plus mauvais-. Au moment ou le professeur appela son nom, une petite goutte de sueur coula le long de sa tempe. L’enfant s’avança lentement jusqu’au bureau du sensei. Il sentait son regard insistant dans son dos, mais essaya de ne pas y faire attention. Sous le regard attentif de Hokke sensei, le petit garçon joignit les mains puis mélangea son énergie corporelle et son énergie spirituelle pour produire du chakra. Une fois le chakra malaxé, il ce concentra pour visionner sa propre image ; il tenta ensuite de doser la bonne quantité tout en composant ses mundras, sculpta mentalement son autoportrait puis relâcha tout pour crée une image de lui-même.

Il fût assez surpris quand une image plutôt fidèle de lui apparût à sa droite, mais il se reprit aussitôt en prenant un air sur de lui et agita ses mains pour se donner un air mystique. Au final, même si ce n'était pas de l'argile, le fait de s'auto-reproduire avait un petit côté artistique. Le sensei griffonna une note sur son calepin puis le renvoya à sa place.







Technique maîtrisée: Bunshin no Jutsu (désolé pour la mise en page bidon, je compte environ 40 lignes (686 mots)

Spoiler:

Maya volait tranquillement malgré la chaleur ambiante. Doucement, elle se laissait porte par les courants d’air chaud. Sentant une forte concentration d’humains, elle se dirigea vers l’espèce de montagne à trous d’où provenaient les odeurs. Voyant une grande ouverture, Maya s’y précipita et se heurta violemment à un obstacle invisible ; elle ré essaya plusieurs fois, chaque fois un peu plus haut. Finalement, maya pénétra dans la pièce. Sa vision approximative lui renvoya une trentaine de personnes en train de dormir sur leur chaise tandis qu’un homme récitait ses notes d’une voix peu convaincue. Attirée par la source de chaleur humaine la plus proche, Maya se posa sur le bras de l’élève aux cheveux blonds qui était en train de tripoter des boules de terre.

Le prof était en train d’expliquer à la classe l’intérêt des genjutsus et leurs diverses applications ; il n’était lui-même qu’a moitié convaincu par ce qu’il disait, mais de toute façon cette bande de cancres ne l’écoutait pas. Atsushi l’écoutait d’une oreille distraite tout en façonnant un groupe de trois mouches en argile. Il s’en fichait, lui, des illusions ; si il était venu à l’académie, c’était seulement pour apprendre à faire des explosifs. Ce n’était qu’un demi-succès, car s’il avait réussi à mieux maîtriser son énergie que les ninjas appellent chakra, ses sculptures n’explosaient pas mieux. Il devait lui manquer quelque chose, un déclic. Alors que l’enfant était perdu dans ses pensées, une mouche se posa sur son bras. Atsushi la regarda d’abord d’un air intéressé, la compara avec ses sculptures, puis visiblement satisfait il l’écrasa d’un coup sec.

Maya n’eut pas le temps de voir venir le coup ; un y eu un bref « pak », puis plus rien.

Sans sembler rendre compte de l’acte barbare qu’il venait de commettre, le petit garçon prît ses trois insectes d’argile dans sa main et les amena au niveau de son regard. Il fallait l’admettre, une mouche c’était laid. Il est même difficile de faire pire, à moins de s’appeler Uchiwa. En revanche, les trois mouches d’argiles qu’il tenait dans sa main avaient vu leurs courbes s’affiner, et leurs pattes et leur dos étaient couverts de fioritures représentant des vagues (du moins des vagues représentées par un artiste qui n’a jamais vu la mer de sa vie). La plupart –voire même la totalité à part lui- des élèves de la classe se seraient contentés de dire « c’est moche », dans le meilleur des cas, mais l’enfant sentait qu’il avait atteint un sommet du raffinement dans l’art de représenter les mouches ! Comme quoi on s’amuse avec pas grand chose.

Il fût interrompu pas Hokke sensei qui sermonnait une fois de plus la classe. Il leur ressortit le discours habituel a propos des cancres incapables, bons à rien, qui resteront toute leur vie des sous fifres et qui ne sont même pas capables d’apprendre une technique de rang E. Après s’être défoulé sur la trentaine d’élève dont pas un n’osait croiser son regard et dont la plupart faisaient semblant de ne pas se sentir concernés, le professeur décida de reprendre les bases. Après tout les gens du village se fichaient du niveau de leurs genins du temps que ceux-ci maîtrisaient les deux techniques de rang E. Il était temps qu’il se débarrasse de cette classe en essayant d’inculquer dans leurs cervelles de moineaux la métamorphose et le clonage.

Bon, dit-il, on va recommencer les bases. Laissez vos affaires ici, et suivez moi à au terrain d’entrainement.

Feu Maya la mouche était très appréciée parmi ses congénères. Aussi s’étaient-elles réunies en nombre pour son enterrement. La cérémonie se déroulait en plein air sur un vaste espace dégagé, orné pour l’occasion de nombreux pétales de fleurs. Alors que le maître de cérémonie énonçait des qualités telles que « généreuse », « conciliante », « un modèle pour nous » (il donnait les mêmes à chaque fois, mais personne ne s’en rendait compte alors il continuait), se sol se mît à trembler et une foule de semelles arriva a toute vitesse en direction du groupe d’insectes. Les mouches prirent alors la fuite en se cognant partout.

Lorsque la classe sortit dans le brouhaha et les chuut habituels, le professeur à sa tête, ils furent accueillis par une nuée de mouche qui se précipita sur eux. Aussitôt, les élèves déguerpirent et Hokke Tekkui fût bien obligé de les suivre (remarquez, ça l’arrangeait bien parce qu’il n’avait aucune envie de se frotter à une nuée de mouches, les mouches de Suna sont très tenaces).

Ils allèrent finalement dans une des salles d’entrainement ; ces salles étaient relativement fraiches car situées au sous sol. Les élèves se mirent en cercle autour de leur sensei qui leur fît l’habituel rappel à propos de la technique de métamorphose tel que l’on peut le trouver presque mot pour mot dans « le rouleau des techniques de rang E pour les étudiants expliquées de façon simple ; quand la théorie éclaire la pratique » De toute façon, aucun de ses élèves n’avait lu ce parchemin, et c’était à peine si certains savaient lire et écrire : ils étaient capables de sortir des barbarismes tels que « qu’elle au lieu de quel » , ou encore « en cour répété une trentaine de fois au lieu de en cours » ; et encore, il en passait des meilleures ! Souvent, Hokke Tekkui se disait qu’il devrait se faire un carnet ou il noterait les idioties sorties par ses élèves.
La technique de métamorphose… le sensei avait bien joué en disant à ses élèves que c’était une technique indispensable pour monter en grade et donc pouvoir enfin quitter l’académie : l’attention augmenta sensiblement.
Après avoir écouté le discours explicatif du professeur, Atsushi se dit que la technique ressemblait un peut à de l’art : après tout, si on en croyait ce qu’il disait, il fallait faire fonctionner son imagination pour ce concentrer sur l’image voulue. L’enfant exécuta les signes et laissa son esprit dériver ; il ne sût pas pourquoi, mais c’est finalement une image de mouche en argile géante qui retînt son attention. Presque naturellement, il modula mentalement sa forme comme il le faisait habituellement avec ses paumes pour confectionner ses statuettes en argile. Sauf que la, c’était lui la statuette en argile. Les cris de dégoût des ses camarades autour de l’enfant lui indiquèrent qu’il avait réussi sa métamorphose.
Atsushi disposait maintenant de six pattes de deux magnifiques ailes ornées de soleils grimaçants. Il était lui, mais il était la mouche en même temps, et c’était une sensation très particulière… au moins autant que de tranquillement s’entrainer à se métamorphoser et de soudain voir apparaitre à côté de vous une mouche d’un bon mètre de haut décorée de motifs d’un goût assez particulier.
Relâchant sa concentration, l’enfant redevînt Atsushi. C’était amusant ; pas autant que les sculptures d’argile, mais tout de même ! En rentrant chez lui, l’enfant essaierait de métamorphoser ses statuettes pour voir si ça marchait.


Technique maîtrisée:

Spoiler:

validées

Merci beaucoup !

Si tu veux, je peux t'offrir un pigeon en argile avec des roses en relief dessus pour te remercier !
Non non, c'est de très bon goût !!