Invité
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| Sujet: La chambre d'Atsushi Mar 3 Mai - 19:55 | |
| [ Pourquoi mettre ce message ici alors que tout cela se passe à l'académie ? Tout simplement parce que l'on y parle d'habitation, alors il serait dommage de ne pas utiliser la partie correspondante !]
Alors que le soleil de Suna fait griller les saucisses et les humains dans ce village aussi gai qu’une classe pendant un une distribution d’un contrôle corrigé de maths, puisqu’il n’y a rien de plus intéressant à faire dans ce village perdu ou les rares ninjas encore vivants se cachent au fond de leur baignoire pour ne pas fondre, nous allons nous intéresser (ou pas, mais de toute façon il n’y a rien de mieux à faire) à la chambre d’Atsushi. Nous irons la visiter dans quelques minutes, le temps que l’enfant descende se mettre lui aussi sous quelques litres d’eau afin de se tenir au frais. Attention, ce qui suit est un bête descriptif d’une pauvre pièce qui loge un apprenti ninja anonyme. Si vous voulez voir quelque chose de plus trépidant, allez plutôt regarder votre aquarium à poissons rouges. Ici nous ne verrons ni femmes à demi-nues, ni scènes d’action, ni terrible secret qui animerait les séances potins des sept prochain jours ; nous ne verrons pas de scènes violents qui de toute façon auraient été censurées, ni même d’explosions. Ah, les explosions… belles explosions… ces puissantes déflagration qui apparaissent dans un bruit de tonnerre et qui en un instant peuvent réduire en poussière ce que la nature a mis des millions d’années à façonner ! Bref, je m’égare !
Depuis son arrivé au village des grillades du « i » du sable, Atsushi est logé dans une des chambres de l’académie, au premier étage car il n’y a que la qu’il restait de la place, sans doute parce que cette chambre est située à proximité de celle du concierge. C'est étrange, ça n'arrive qu'aux héros de récits ce genre de chose, mais c'est sans doute parce que les autres évitent de s'en vanter de peur de se faire prendre leur place.. et puis zut, il faut bien que le héros aie des raisons de se plaindre ! Bon, on entre ?
La chambre est constituée d’une seule petite pièce toute moche ; les murs à l’origine blancs sont recouverts de trainées marron. Dans un coin contre un mur se trouve un lit en métal ayant déjà appartenu à de nombreux élèves qui se sont amusés à le rayer de partout. A son pied se trouve une malle qui sert à ranger quelques effets personnels ; n’en ayant que très peu, Atsushi y range son vieux balluchon et des boulettes d’argile, ainsi que son oreiller quand il sort de sa chambre, cela par pure paranoïa : selon lui, les vols d’oreillers arrivent plus fréquemment qu’on ne le croit ! Il y met aussi ses vêtements de rechange. Mais arrêtez de regarder ce coffre, il y a plus intéressant !
Devant la fenêtre se trouve une table avec une chaise –ah oui, je ne vous avais pas dit qu’il y avait une fenêtre- ; les deux sont en métal (la table et la chaise, pas la fenêtre ! Faut suivre !!), car à Suna on doit faire venir le bois du pays du feu et ça coûte cher ! Inutile de préciser que de nombreux résidents de sont amusé à gribouiller dessus, sauf que cette fois l’actuel occupant a tout effacé en rayant méthodiquement chaque centimètre carré de la table. Les personnes chargées de la disposition des chambres auraient volontiers ajouté une armoire à l'ensemble mais il n’y a pas la place.
Atsushi avait considéré cette chambre comme une opportunité pour exprimer son talent de décorateur, et l’avait donc personnalisée à ça façon à l’aide de statues en argile faisant pour la plupart la taille de leur auteur. Du grand art selon lui, mais à vous de juger : La vieille ampoule au plafond dispose maintenant d’un magnifique abat jour en forme de tortue bicéphale dont la carapace est incrustée de rosaces d'un goût...particulier. De chaque côté de l’entrée se tiennent deux gardiens, respectivement un ours aux poils frisés et une espèce de géant des montagnes recouvert de motifs ressemblant vaguement à des nuages. Sur les murs s’enroule un mille pattes qui pour une raison inconnue a le dos couvert de petits visages souriants. Sur la table, deux petites statuettes de ninjas sont disposées figées en train de se lancer quelques uns des neuf shurikens que possède Atsushi. Des sculptures tout à fait correctes si l’on fait exception des espèces de motifs baroques qui recouvrent leurs vêtements. Comme si le sculpteur n’était pas lassé d’autant d’horreurs de styles différents réunies au même endroit, il avait ajouté une nuée de petits oiseaux à visage humain au plafond. Le sphinx logeait actuellement sous le lit pour le protéger d’éventuels agresseurs mais aussi car il était en cours de fabrication, l’enfant était en train d’y ajouter des dessins en forme de lys.
Des visiteurs non avertis pourraient être choqués devant un tel mélange de sculptures de mauvais goût, mais ces gens la n’y connaissent rien à l’art, le vrai ! Ce qui ravissait Atsushi, c’est que ces statues pouvaient exploser à tout moment, transformant ainsi la chambre en un magnifique feu d’artifice !
Non, il n’est pas fou, il n’a pas mauvais goût, et ce n’est pas un maniaque dont l’obsession est de défigurer de pauvres morceaux d’argile qui n’ont rien demandé : c’est un artiste.
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