Atsushi venait de recevoir son premier ordre de mission ; cela ne l'emballait pas et il aurait largement préféré rester sur un toit à s'entrainer à fabriquer des bombes mais c'était comme ça. Une fois sorti du hall des missions, il se rendit dans le centre ville, s'assit sur un banc, et lut le descriptif.

Alors comme ça il était sensé jouer au jardinier ! C'était ça le travail des genins ?! Atsushi n'était pas du genre à s'énerver, et plutôt que de le mettre en colère cette nouvelle le déprima. Il perdait son temps au village du sable. On leur bourrait le crâne à l'académie car soi-disant ils allaient risquer leur vie un fois genins, et finalement on l'envoyait se faire piquer par ces ronces. Et en plus de ça, il considérait son entrainement d'académicien comme un peu inutile car il ne voyait pas en quoi apprendre à se cloner ou à lancer des étoiles en métal l'aiderait à jouer à l'artificier. Il se demanda même si il n'allait pas quitter le village tout de suite. Il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus puisqu'il aperçut un visage vaguement familier: des cheveux blancs, un air a mi chemin entre le stupide, et le pervers, et surtout un bandeau rouge sur les yeux. Oui, il avait déjà aperçu ce type à l'entrainement du Kazekage !

Ne voyant pas d'autre ninja à proximité, Atsushi déduit qu'il s'agissait de son coéquipier. L'enfant modula donc son expression du visage n°1 "sourire vaguement intéressé" puis alla à la rencontre du Genin. Il se posta devant lui, puis lui tendit une main -tout ce qu'il y a de plus innocente, elle était à peine fissurée au milieu- en se présentant.

- Bonjour, je suis Atsushi. Est-tu Kuma Mi... l'enfant jeta un oeil vers l'ordre de mission ... Mizuke, mon cohéquipier ?

Spoiler:

Encore une mission. J'étais revenu de cet endroit si lointain et pourtant si inspirant et si attrayant que j'avais envie d'y retourner et de m'y installer. Je divaguais, je venais à peine de rentrer donc, qu'on me demandait déjà pour une mission. Je n'avais pas le temps de souffler. Sensei était rester là-bas mais à présent, je connaissais la route, je savais donc comment m'y rendre. Mais le voyage m'avait fatigué, et l'apprentissage de cet Art aussi. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser à Shina. Je ne l'avais pas vu lorsque j'étais rentré à l'appartement et elle ne dormait pas, comme à sa grande habitude du fait de sa fragile santé, dans le lit. J'espérais tout simplement qu'elle aille bien, j'étais inquiet en me rendant au lieu de la mission mais je savais que je devais m'y concentrer même si cela restait une mission de Genin. Il n'y avait pas vraiment de choses importantes à emmener, ce n'est pas comme si nous allions défendre une célébrité locale contre divers brigands où même tuer une bande de ninjas déserteurs qui sévissent dans les environs. Non, les missions confiées étaient tout ce qu'il y a de plus simple.

Personnellement, cela ne me gênait pas. Une mission restait une mission qui était ajoutée sur notre fiche et quelques Okanes en plus. C'était toujours cela de gagner non ? Les mains dans les poches, le regard vide même caché par mon bandeau, je me dirigeais vers l'endroit où mon coéquipier m'attendait. Qui était-il ? Que faisait-il là ? Je ne savais pas vraiment mais j'espérais que ce soit quelqu'un de sympa et non pas un de ses vantards qui se la pétaient car je n'hésiterai pas à mettre en place ce que j'ai appris pour lui foutre une bonne raclée. Ce n'était pas le moment de me mettre en rogne. Lorsque je ne me sentais pas à l'aise avec Shina, cela me mettait souvent en boule, je ne pouvais pas la perdre, je ne voulais pas plutôt.

Je finis par arriver, l'homme, enfin, la personne était androgyne, de longs cheveux, je pouvais les sentir au vents, j'avais appris à savoir décrypter les signes qui m'étaient donner autres que la vue, les vibrations pour pouvoir analyser et me forger une idée. Lorsque la personne parla, je la reconnu, je l'avais déjà vu. Où ? Peu m'importe ? Mais je reconnaissais cette sensation. Je ne dis pas qu'il y a une sensation pour chaque individu car je ne m'en sortirai pas mais cet homme là cachait quelque chose. Quoi ? Je ne savais pas et à vrai dire, je m'en fichais un peu. Ce qui était sur, c'est qu'il n'avait pas intérêt à se mettre en travers de mon chemin. La donne avait changer, malgré cela, il semblait sympathique même si je restais de nature méfiante, on ne sait jamais sur qui on peut tomber. Surtout dans ce monde-là... Il me tendit la main, une marque de respect, de salue aussi et cela scellerait sans doute notre collaboration pour effectuer la mission. Lui tendant la main, je sentis alors quelque chose d'humide, de visqueux, mais aussi d'un peu râpeux. Je n'aimais pas trop cette sensation à vrai dire.

Je pus décerner un air moqueur chez l'individu. Un large sourire c'était dessiner sur son visage d'enfant. Mais qu'importe les impressions que l'on pouvait donner à l'autre. Je n'avais pas que sa à faire, si je lui montrais mes yeux, il en serait retourné, un peu comme moi lorsqu'il m'avait serrer la main. Cependant, je n'arrivais pas à identifier ce que c'était. Mais bon, je n'allais pas m'estomper là-dessus. Une mission nous attendais. Il me demandait si j'étais bien celui qu'il attendait. Acquiesçant de la tête, je lui renvoyais la question. Un Kunaï toujours à porter de main, c'était un peu louche de recevoir une lettre comme quoi on vout assignait à une mission alors que je n'avais pas été mis au courant avant, même si j'étais partit une semaine dans le désert. Et puis la marque du Kazekage n'y était pas, tout ceci était bizarre. Mais qu'importe, seul l'avenir me dira si j'ai eu raison de me méfier où non...

[Kuma]
Bref... Quelle est la mission ?

L'enfant était très content de sa blague. Ce soir en rentrant chez lui il en rigolerait surement. Il avait bien aimé voir l'air surpris de son interlocuteur qui devait de demander avec horreur de quoi il s'agissait. Quoi qu'il en soit, celui-ci ne dit rien et rien que pour cela il monta un peu dans l'estime d'Atsushi. En revanche, il s'était amené en touriste sans même connaitre le but de la mission ? Bah, de toute façon avec un bandeau sur les yeux ça ne doit pas être facile de lire des instructions. Il resta un moment à dévisager son coéquipier -ou plus précisément son nez en fait, pour une raison inconnue-, puis répondit en faisant la moue:

- C'est peut-être une blague ou une erreur, on est sensés arracher les mauvaises herbes qui poussent ici. On fait souvent ce genre de missions quand on est ninja, hm... senpai ?
En tout cas, il faut nettoyer cette place.

Insupportable à toujours s'inviter la ou on ne veut pas de lui et à toujours s'arranger pour se faire remarquer, le soleil jouait à taper sur les gens à coup de rayons. Il s'amusait particulièrement avec les deux jeunes gens qui s'évertuaient à essayer de déraciner d'énormes ronces qui tenaient plus du rosier que des herbes vu leur épaisseur.

Atsushi prît son courage à deux mains et commença par un angle de la place ou se trouvaient de grosses ronces. C'étaient principalement les bordures qui étaient infestées de mauvaises herbes. D'ailleurs, on se demande d'où elles viennent ces herbes, car quand il y a un évènement important le village est impeccable et d'apparence sobre et désertique comme on attend de lui. Peut-être qu'elles poussaient exprès pour les missions, ou alors un petit malin s'amusait à en planter pendant la nuit. A tout les coups, le soleil y est pur quelque chose ! Il fait trop le malin pour être honnête celui-la !

La première ronce résista, et l'enfant eut beau tirer de toutes ses forces elle resta enracinée. Atsushi dégaina d'un air vengeur un shuriken de sa poche (il aurait pu sortir un kunai de sa pochette à kunais mais il ne possédait ni l'un ni l'autre) et entreprit de creuser le sol autour de la plante sauvage pour la déterrer. Après une petite minute d'effort il réussit à l'extraire du sol. C'était bien beau tout ça, mais passé un petit moment de fierté il se rendit compte qu'il y avait des centaines voire des milliers d'autres plantes qui attendaient d'être enlevées de la place, et il n'allait tout de même pas les arracher une par une avec son ridicule shuriken ! Ah, si seulement il était capable d'envoyer une bombe pour les réduire toutes en poussière, ou quelque chose comme ça ! Sauf que si il en avait été capable il n'aurait pas été ici à jouer au débroussailleur avec un aveugle -ou alors un professionnel de colin-maillard, cette hypothèse tentait beaucoup l'enfant- !

Il y avait une autre solution tout compte fait: on leur demandait d'enlever les herbes mais personne le leur avait dit de faire le travail correctement ! Il suffisait de couper les tiges à ras et de passer un coup de désherbant par dessus et les autres n'y verraient que du feu. Se dirigeant vers le petit tas de matériel qu'on leur avait fourni pour la mission, le petit garçon s'empara d'une serpette qui faisait pratiquement la taille de son bras puis se mit à couper rapidement les tiges.

Le travail n'avançait que lentement car herbes -presque des arbustes- étaient résistantes et demandaient plusieurs coups avant d'être tranchées. Si on y ajoutait la force physique d'un garçon de 7 ans qui n'a pas l'habitude d'avoir des occupation plus violentes que la mastication d'argile, on obtient une mission trèès longue, avec au mois deux ou trois "è". Et puis il y avait le soleil aussi, et Atsushi ne s'était toujours pas habitué au climat qui différait trop de celui du pays de la terre.
Kuma n'était pas très loin de lui, et s'affairait lui aussi sur les ronces. Des notions telles que "faire la conversation" étaient encore vague d'ans l'esprit de l'enfant, et de toute façon le bonhomme n'avait pas l'air bavard, mais une question lui vînt à l'esprit:

- Dis, comment tu fais pour voir avec ton bandeau ? Il est transparent ?

Ou alors il ne voyait rien du tout avec mais il le mettait pour se donner un style ; ou alors il était transparent ; ou alors le monsieur était vraiment aveugle mais dans ce cas comment voyait-il ?

Tout en réfléchissant à ces questions existentielles, l'enfant continuait à couper les ronces à coups secs de faucille. Il entassait ensuite les herbes dans un coin qui deviendrait plus tard un beau brasier. Ce travail avait un avantage: il lui changeait les idées, et il ne pensait plus à des choses terre à terre telles que son avenir.
Le soleil tapant de plus en plus fort, le garçon décida de faire une pause. Il avait mal au bras, et comme il avait enlevé son manteau il était sur d'avoir attrapé un coup de soleil ; ça ne faisait vraiment pas héroïque (mais ramasser les mauvaises herbes non plus de toute façon, alors ce n'est pas grave). Après un moment de silence il se tourna vers son camarade de mission et lui dit:

- Au fait, hm... senpai, tu t'y connais en missions pour les genins ? On ne fait que des choses comme ça ? Et est-ce que tu connais des professeurs spécialisés qui peuvent t'apprendre des choses intéressantes ?

Un jour, il faudrait qu'il achète un chapeau. Atsushi resta un moment à regarder d'un air intéressé une écorchure sur son bras qui prenait une forme amusante, puis regarda à nouveau le dénommé Kuma (ou plutôt une de ses mèches de cheveux à qui il trouvait on ne sait pas quoi d'intéressant.)

Le travail était plutôt dur et éprouvant, Il y avait des choses qui rendaient ce travail difficile. La chaleur, insupportable, déjà que lorsque l'on effectue une action, que l'on fait travailler nos membre, il fait de plus en plus chaud, alors imaginez vous travailler toute une journée à travailler dehors, à arracher ces maudites herbes. On aimerait bien leur foutre le feu où donner le travail à quelqu'un d'autre. Mais non ! C'est impossible... On est seulement obliger de travailler... Travailler... Et encore travailler !... Répéter les mêmes actions... La deuxième contrainte, c'est d'être constamment, mais quand je dis constamment, C'EST CONSTAMMENT baisser ! Un vrai calvaire mais bon, rien de mieux pour se péter le dos et finir dans un siège roulant, peut-être que Suna manquait d'handicapés et que cette mission faisait monter les rangs. La troisième contrainte, c'était ce morveux juste à coter de moi qui n'arrêtais pas de me marcher sur les pieds !! Enfin, c'est une expression, il me prenait toute mes plantes, oui, je m'ennuyais tellement que je comptais le nombres de mauvaises herbes qu'on retiraient et il me battait. Le méchant... Se faire battre par un enfant, sa craint...

Certaines mauvaises herbes étaient encore plus résistante que la tête de mule qu'était Shina, elle au moins je pouvais la faire céder sans avoir recours à des kunaïs. Voyant lui et son pauvre shuriken, j'avais envie de rire mais cela ne se faisait pas trop, si ? Je lui tendis un deuxième kunaïs avec un sourire pour qu'il puisse travailler sans s'exploser et s'irriter les doigts sur le sol. Nous travaillâmes en silence, je n'avais pas trop envie de parler mais c'est vrai que la mission me faisait oublier Shina, bien que je l'aimais, j'essayais de ne pas trop penser à ma petite soeur.

Il finit par amorcer la discussion, j'avais cru au départ qu'il parlait tout seul, déjà qu'il avait l'air d'un cinglé, cela n'aurait pas arrangé ma façon de le voir. Et une première impression est dur à enlever. Il m'avait demander si en tant que Genin on faisait notre mission tout à l'heure, j'avais oublié et je venais de m'en rappeler. Je lui dis que pour la question qu'il m'avait poser tout à l'heure, que j'avais fais des missions plus intéressante comme sauver les habitants d'une tempête de sable. Il me demandait comment je faisais avec mon bandeau. J'avais deux choix, soit rire, soit le prendre mal, j'optais pour la première option et il était drôle. Ne sachant pas s'il plaisantais où s'il était sérieux, je lui dis que j'étais aveugle, que je ne voyais pas mais que mes autres sens étaient plus développés. Je pouvais donc sentir mon entourage, et m'en faire une idée. Je lui donnai un exemple, je pouvais savoir qu'un arbre était en face de moi, quelque chose me le disait et que je devais l'esquiver. Sans ça, je n'aurais pas pu devenir ninja. C'est déjà un exploit de l'être en étant aveugle.

Il finit par me demander si je connaissais des professeurs particuliers qui pouvaient m'apprendre des choses. Je ne savais pas trop ce qu'il voulait dire par là mais je lui répondis qu'il allait sûrement être affecter à une équipe et qu'il pourrait poser des questions à son senseï. Une fois la tache finis, je lui dis qu'il pouvait allez faire le rapport, que j'étais épuisé. De plus, il semblait en forme.

Fin de la mission.