Le Kazekage avait reconnu mes dons pour l'art de l'irou-jutsu et m'avait demandée personnellement de passer mes temps libres à l’hôpital dans lequel je venais d'être admise comme membre à part entière du personnel soignant. J'aimais exercer mon art et soigner pendant mes temps libres ne me dérangeait pas du tout. Au contraire, je préférais faire cela que de dénouer des queues de cerises. De plus, il m'avait assuré que le poste serait assez bien payé et j'avais besoin d'argent. Travailler à l'hopital était donc un excellent moyen pour moi de joindre l'utile à l'agréable... De plus, le batiment était plutôt agréable à vivre malgrè toutes les appréhensions que je me faisais de ce lieu. Je me faisais une fausse idée de ce qu'était un hôpital, je pensais que c'était froid, sans vie, dénuer de toute chaleur humaine, que les médecins jouaient des épaules pour celui qui serait le plus reconnu,.. Je me trompais. J'étais dans un lieu charmant où les gens étaient très accueillants, même les blessés et les malades paraissaient parfois plus vigoureux que certaines autres personnes dehors.

Je travaillais donc depuis quelques jours dans l’hôpital. Je commençais tout doucement à connaitre le lieu comme ma poche. Ce jour-là, je devais soigner un homme qui avait sans doute trop joué avec le feu et qui s'était brulé au troisième degré. J'étais entrée dans la salle de soins intensifs ou mon aide soignante, une jolie genin, m'attendait.

- Bonjour Mieko-sensei !

- Bonjour Itari ! Alors, qu'est-il arrivé à ce ... charmant ... jeune homme ?

L'homme brulé devait avoir plus ou moins le même age que moi et devait être des plus séduisant avant d'avoir son 'accident'. Même brulé, il dégageait quelque chose qui ne me laissait pas de marbre. Il était tout simplement beau et bourré de charisme. Il était là couché sur un lit et dormait comme un bébé. Itari me mit un léger coups de coude avant de prendre la parole, histoire de capter mon attention, j'eusse supposé.

- Cet homme est un juunin spécialiste de l'infiltration. Son nom est Gecko Kilito. Lors d'une mission, il a eu la malchance de tomber sur un terrain piégé, près du village d'Iwa. Il a vu une note explosive d'un peu trop prés... Son équipe nous l'a ramené et est repartie de suite pour remplir leur mission. Je crois qu'ils tiennent à lui énormément, sinon, ils n'auraient pas pris la peine de le ramener avant de pouvoir continuer leur tâche.

- Hum ... Qu'en est-il de sa température et de son pouls ?

- Je suis parvenue à tout stabiliser Mieko-Sensei ! Je suis plutôt fière de moi d'ailleurs ! Je pense que nous pouvons commencer par réparer les tissus névrosés.

Je me penchais au dessus du juunin pour sonder son corps de mon chakra afin de vérifier les dires de mon aide soignante. J'avais plutôt confiance en ses analyses mais je préférais toujours vérifier par moi-même, par simple précaution. Je fis bien d'ailleurs, car en plus d'avoir les jambes brulées, l'homme avait également de nombreuses fractures au niveau des avants-bras et de la colonne vertébrale.

- ITARI ! Pourquoi ne pas m'avoir parlé des fractures !!??!!

- Elle ... Elle ... n'est qu'apprentie ... Ne soyez ... argh ... pas ... si ... exigeante !

Le juunin venait d'ouvrir les yeux et de tourner la tête vers Itari pour lui sourire. Il posa ensuite son regard dans le mien et prit ma main de la sienne. Il tremblait de douleur. Je me sentais mal pour lui. Je demandais donc à Itari de lui appliquer du baume sur ses brulures pour le soulager, le temps que je finisse de l'examiner. Pendant ce temps, j'allais discuter avec cet homme, histoire de le distraire.

- Beau temps n'est ce pas !?

- Je ... heu ... je pourrais sans doute ... vous répondre ... si votre .. poitrine ... ne me boucherait pas la vue vers la fenêtre...

Je remarquais qu'en effet, ma poitrine était juste dans l'axe entre ses yeux et la fenêtre de la chambre d’hôpital. Je me retirais donc un peu pour qu'il puisse voir dehors. Cela le fit beaucoup rire.

- Héhé ! Argh ! Il fait très beau en effet ! Mais j'aimais tout autant la vision que j'avais il y a de ça quelques secondes ... Héhé !

Le salop ! Il matait mes seins pendant que je m'inquiétais de son sort ! Encore un de ces abrutis qui ne pense qu'avec sa troisième jambe. Je fis signe à Itari de commencer les soins. Je lui désignais les brulures pendant que moi, j'allais m'occuper de réparer les fractures. Nous commençâmes le travail. Ressouder des os abimés était une chose plutôt compliquée et très douloureuse pour le patient. Ainsi, le juunin fut à nouveau plus préoccupé par la douleur que par mon corps et il finit par tomber dans les pommes tellement il souffrait. Je fus soulagée qu'il ne pouvait plus baver sur moi tandis qu'Itari s'inquiétait de plus belle pour son état. Après quelques minutes de soins intensifs, il était soigné. Il lui faudrait quelques jours pour se remettre vraiment d'aplomb mais l'essentiel était accompli.

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