Après une très courte nuit, je décidais enfin de sortir de mon lit. Mais même avec toute ma motivation, je trouvais encore le moyen d’hésiter. Après tout mon lit était si confortable, si chaud, si douillait. Et dans le monde extérieur il faisait si froid, humide et sombre. Mais mon estomac réclamait à manger depuis une bonne heure et je ne pouvais plus l’ignorer plus longtemps. D’un geste de désespoir, je lançais mes couverture à mes pieds et sorti de mon lit avec une tête de droguée. Je savais que le miroir juste en face de mon lit n’était pas une bonne idée. J’avais en face de moi une fille, avec ces cheveux bleus tout ébouriffée, un pyjama qui était en fait un jogging avec un top et pour finir avec les yeux plus petit qu’un chinois. Pas très féminin tout ça, mais bon qui s’en souciait ? Quoi qu’il en soit, je décidais de ne pas trop m’attarder sur ce détail, après tout, j’allais bien pouvoir changer cette horrible tête dans quelques minutes, et tout ça n’appartiendra qu’au passé…jusqu’à demain. Je me dirigeais donc vers ma salle de bain, en compagnie de mon estomac qui n’arrêtait pas de riposter parce que lui voulait vider mon frigo avant tout. Je transformais en peu de temps ce zombie qui me ressemblait vachement en jeune fille resplendissante, du moins j’exploitais ça au maximum. Après être sortie de la salle de bain, je me dirigeais en pas de course vers la cuisine, j’avais tellement faim que je pourrais manger un éléphant un place. Mais lors-ce que j’ouvris mon frigo, la déception s’emparait de moi. Mais comment avais-je pu être aussi bête ? Comment avais-je pu négliger quelque chose de si important ? Comment avais-je pu oublier de faire les courses pour remplir le frigo ?! Il n’y avait pas trente-six solutions, j’allais devoir prendre mon courage à deux mains pour aller faire … les courses ! M’aventurer dans un magasin entouré de femmes étranges qui pensent qu’à nourrir leurs gosses. Pourquoi avais-je eu l’idée de donner une semaine de congé à mon personnel ? Je ne savais même pas faire à manger ! Et pour dire la vérité, les ustensiles de cuisine, je ne savais même pas ou ils étaient cachés. Pourquoi continuer à me torturer ? La solution était simple, prier pour qu’un restaurent soit ouvert le matin ! Sans attendre plus longtemps je pris ma veste et sorti de chez moi en claquant la porte. Elle avait claqué tellement fort que mes doutes sur le fait qu’elle soit fermé étaient aussitôt parties. J’étais stupéfaite, il faisait bon pour un matin. Ça allait sans doute être une belle journée aujourd’hui, alors autant en profiter et rester le plus longtemps possible dans le soleil. Même si j’allais sans doute être seule toute la journée, c’était toujours le cas depuis la disparition d’Asuka, ça m’importait peu. Je m’y étais habituée depuis le temps. Mais pourtant, ça faisait toujours un drôle d’effet. Même si j’avais essayée de me construire une vie sociale, je m’arrangeais toujours pour la détruire d’une manière ou d’une autre ! Je n’étais sans doute pas ‘prête’ à avoir des amis. De plus qui voudrait côtoyer le seul membre de la famille maudite ? Quoi qu’il en soit j’étais arrivée au centre-ville et à mon grand désespoir aucun des restaurants ou j’avais l’habitude d’aller avec Asuka était fermés. Après un long soupire, je marchais jusqu’à chez Izakaya et je m’installait sur le banc le plus proche, en attendant qu’il ouvre enfin….