Alors qu'Akino était encore un genin, il était habité, d'une certaine manière, par un ardent désir de progresser et d'apprendre de nouvelles choses. Ainsi il n'était pas rare que ce dernier aille s'entraîner dans différents lieux, rarement les même ceci dit, pour s'inspirer de l'environnement lors de la création de son propre style de combat. En tant qu'épéiste, du moins apprenti à l'époque, il se devait de perfectionner la maîtrise de sa sacro-sainte arme habituelle: l'épée. Grosse ou fine, grande ou petite, toute lame se devait d'être maîtrisée par son utilisateur pour que les mouvements soient fluides, efficaces et dans la mesure du possible, élégant. Mais ce n'est pas là sa première préoccupation. Le jeune homme avait pour habitude d'utiliser son ressenti pour progresser. Cette fois-ci son orientation hasardeuse l'avait conduit devant la statue de ce qui se faisait de mieux en ce monde, en matière de puissance: celle d'un Dieu. Il s'agissait là d'une vile créature qu'on aurait plutôt due qualifier de démon vu le nombre de victimes qui ont souffert à cause de lui. Afin d'étudier ce qui pour lui n'était qu'une sculpture d'un artiste exceptionnel, et non pas la solidification du corps de Kentauro, le genin décida de s’asseoir sur l'un des nombreux rochers présents autour. Les caillasses étant peu confortables, Daiki pensa à les sculpter à sa manière, histoire de les rendre plus agréable pour son popotin. Après tout, ces bougres de villageois n'avaient même pas pensé à faire de réels aménagements pour observer cette oeuvre d'art. A croire que tout le monde s'en fichait royalement et qu'il se contentait de passer leur chemin lorsqu'ils passaient devant.

Afin de remédier à ce problème, le shinobi prit la décision de tailler les rochers en forme de banc. Néanmoins, il lui fallait apprendre pour cela à couper la roche avec son arme, sans quoi le travail serait extrêmement long et fastidieux. Toutefois, était-ce réellement possible de fendre la roche? N'était-ce pas une chose impossible à faire avec une épée? Quoi qu'il en soit, on ne pouvait pas répondre à cette question sans avoir au moins essayer. C'est pourquoi, le genin se mit à rechercher un moyen de parvenir à ses fins. La première étape pour arriver au résultat que l'on souhaite, c'est bien souvent de réfléchir au chemin que l'on va suivre. De ce fait, Akino prit le temps d'essayer diverses postures pour voir laquelle serait la plus adaptée à la situation. En suivant le même raisonnement,il testa la résistance des rochers avec son épée en frappant de différentes manières. Parfois il utilisait sa vitesse pour l'attaquer, d'autre fois il se servait essentiellement de sa musculature pour faire une frappe relativement puissante. Il pu ainsi remarquer que plus il frappait vite, et plus la roche subissait de dégâts, de même il constata qu'en utilisant la même force et vitesse les dégâts variés selon sa posture. Ainsi lorsqu'il fonçait dans le tas comme un bourin, il parvenait à enfoncer son épée dans le rocher, sans pour autant obtenir le résultat souhaité. Alors qu'en frappant de haut en bas, son arme semblait parvenir à fendre la roche assez précisément mais seulement de quelques centimètres.

En effet, son geste n'était pas vraiment réalisé correctement. Par hésitation, scepticisme ou manque de confiance, il semblait perdre en efficacité pendant son attaque puisque ses bras faisaient "des détours inutiles". Au lieu de partir tout droit comme une foreuse, il avait tendance à s'abattre légèrement sur les cotés, la droite ou la gauche. Malgré tout, il ne baissa pas les bras pour autant. Les résultats semblaient assez satisfaisant pour espérer parvenir à quelque chose d'intéressant, et de correct au passage. Ce qu'il avait compris par cette étude, c'est qu'il se devait d'avoir une frappe nette et précise pour trancher sa cible harmonieusement et ne pas s'arrêter en cours de route dans sa coupe artistique. Afin de pouvoir corriger correctement la trajectoire de sa lame, il avait besoin d'un indicateur lui montrant exactement la qualité de sa coupe. Hors il lui était impossible de voir ça avec une roche à moitié fendue. Cependant, il pouvait compter sur la nature pour lui apporter une solution, comme d'habitude. En ce lieu relativement peu accueillant se trouvait quelques arbres, pour certains en mauvais état. Ces derniers étaient une nuisance pour ceux en bonne santé, attirant d’innombrables vices tels que les champignons, la mousse et autres parasites. Voyant là un moyen d'allié son intérêt à celui d'autres êtres vivants, même si ceux-là étaient muets, il prit un malin plaisir à tester sa technique sur eux. Evidemment, les premières tentatives furent soldés d'échec ou de résultats peu convaincants, on pouvait observer que la coupe était bancale et loin d'être plate. Néanmoins, au fur et à mesure des essais, il parvenait à améliorer son geste ce qui lui permit de comprendre comment effectuer un mouvement tranchant efficace. Ayant réussi cette étape cruciale dans son apprentissage, il repris sa pratique, après un peu de repos bien mérité, sur les rochers qu'il souhaitait sculpter. Malgré le fait qu'il arrivait désormais à fendre convenablement la roche dans diverses postures, il n'en restait pas moins qu'une d'entre elle était significativement plus destructive, plus puissante que les autres.

C'est pourquoi il ajouta à celle-ci, un soupçon de chakkra pour l'améliorer un peu plus. En concentrant son énergie dans ses avant-bras, il était ainsi capable de frapper avec une force momentanément plus élevé le temps de sa technique, un plus non négligeable. De cet entraînement, il retenu donc qu'il pouvait faire de jolies dégâts en posant son arme devant lui, en diagonale avec un angle de 45° environ entre lui et la longueur représentée par la lame. Il devait ensuite la monter suffisamment haute au dessus de sa tête en formant un angle de 90° avec son corps pour faire s'abattre de toute ses forces son arme sur sa cible, avec une frappe accélérant progressivement grâce à la gravité terrestre, en essayant d'avoir une trajectoire identique du début à la fin. Par ailleurs, grâce à lui, les rochers inconfortables se trouvant à proximité de la statue étaient désormais des bancs rectangulaires agréables, permettant d'admirer ce lieu magique.