Cette journée avait été longue et éprouvante. Rentrer chez moi fut réconfortant et plaisant. J'étais en sous-vêtements, allongée sur mon lit et je contemplais le plafond. Je me souvenais... Le passé... Directeur de notre corps, il embellissait notre vie en nous rappelant notre histoire. Il était père de « Motivation », princesse de la raison. Celle qui faisait que nous en souhaitons plus, elle permettait l'envie. Réussite sociale, mère de notre ivresse infatigable, la façon de l'obtenir ne pouvait qu'être mauvaise. Je savais parfaitement ce que j'avais à faire mais je me souvenais... Je me souvenais de ce passé qui faisait que ma vie était ainsi. Je continuais à en vouloir plus. Ô douce réussite, me libéreras-tu un jour ?

C'était il y a 15 ans ou bien un peu plus, j'étais jeune à cette époque. La mère du foyer n'était déjà plus là, nous étions tristes. Le père comme l'enfant regrettaient secrètement la disparue. Avouer notre tristesse était signe de faiblesse, il valait mieux se taire que trop en dire. Bien vite, le père n'accepta plus le déguisement faciale de sa fille qui elle, souhaitait ressembler à sa mère. Douce jeunesse fut emprisonnée dans une cave oubliée. Pourtant, le paternel ne souhaitait que le bonheur de la jeune fille. Mais, elle répétait sans jamais s'arrêter, sans jamais oublier :

- « Je veux lui ressembler papa, je veux lui ressembler ! Pour ne pas oublier ce visage papa, je veux lui ressembler. »

Le père ne sachant plus quoi faire, décida de faire de sa fille une inconnue. Chihiro n'était plus, sa personnalité fut effacée et ses sentiments, oubliés. L'homme rendra à sa fille ce qu'elle avait perdue, il le décida, la vie d'autrefois referait surface. C'était une promesse. Pour cela, il réalisa un plan... Un plan infaillible. Enfin, c'est ce qu'il espérait.

Je revenais à la raison. Me souvenir de cette période était un pêcher, je valais mieux. Je ne devais pas oublier sans pour autant m'en souvenir, je devais avancer pour elle. Et pour elle, je devais tout changer sans pour autant oublier...

PAM PAM PAM

Je n'attendais personne. Qui était-ce ? Je me levais brusquement. Je m'habillais tout en répétant "J'arrive, j'arrive". J'ouvrais la porte pour ensuite parler à basse voix :

- « Que faites-vous ici ? Ce n'est pas très prudent ! »

- « Mais voyons, ce n'est qu'une visite amicale. »

Il laissait supposer que la mission était réussie. Les deux Chiatsuko avaient été capables de jouer le rôle de deux déserteurs. Notre équipe avait bouleversée le temps. En manipulant ainsi Konoha, j'avais été capable de faire venir les Kirijins. Un message avait été glissé dans la poche du beau vampire. Celui-ci était un appel au secours. Il contenait de quoi faire passer le Hokage pour un monstre. De quoi livrer nos terres à cette bande de vampires. Le plan était parfaitement exécuté. Les déserteurs n'existaient pas, du moins plus depuis qu'ils avaient été tués par l'équipe Chiatsuko il y a un mois. D'une voix plus grave, je reprenais :

- « Bien... très bien... Merci pour votre aide. Vous pouvez disposer. Surveillez cette affaire. Il ne doit pas survivre ! »

Les Chiatsuko n'existaient pas aux yeux de Konoha. Les Chiatsuko étaient des larbins, de parfaits espions. La confiance était de mise. Rien à gauche, rien à droite. Bonne nuit m'sieur le Hokage.