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Hireisei Katô

Hireisei Katô

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MessageSujet: First class(flashback)   First class(flashback) EmptyVen 20 Jan - 13:03

Hireisei regarda son poing, combien de fois en avait-il usé et abusé ? Combien de fois avait il eu besoin de cela pour survivre ? Trop souvent, ceci avait été la première technique qu'il avait appris, la base de tout, l'origine la plus infime de la force du clan Katô. Et comme le font souvent les personnes ayant atteint l'âge du regret de la jeunesse perdue, il tenta de se remémorer.

Était-ce un jour de soleil radieux, ou un jour pluvieux ? Il n'en savait plus...non, non, c'était un jour de pluie, il se souvenait du clapotit de l'eau sur le so, et des gouttes dans ses cheveux alors plus courts et laissés libres devant le vent. De même, il s'agissait aussi d'un point important de sa jeunesse, pour la première fois il s'en était rendu compte dès cet instant, puisque c'est à ce moment là qu'il avait compris la différence entre sopn frère et lui.

Hier au soir, mère avait dit que père se chargerait de lui faire apprendre quelque chose, il en avait été tout excité, et au final, il n'avait presque pas fermé l'oeil de la nuit. D'habitude, c'était mère qui se chargeait de lui apprendre tout ce qu'il devait savoir, mais ce serait père ! Oh la fête que c'était en son cœur ! Quelle hâte, quelle joie !

Il avait attendu le jour où il apprendrait sa premièe technique, celle ci était basique, n'importe quel Katô, même le dernier des abrutis y arrivait, mais là, il y avait quelque chose : il y avait un cap important de passé, une étape essentielle, il serait alors passé de simple apprenti shinobi à shinobi, la différence était ténue, mais pour lui elle voulait tout dire, et il en fuit peiné, père avait déçu Hireisei, comme trop souvent.

Un homme, un colosse presque il avait trouvé alors, mais déormais il le voyait comme ce qu'il était devenu, un vieillard rabougri, aigri par les ans et au bord de la sénilité, était venu le voir et lui avait dit de le suivre, et à la question la plus simple, quand Hireisei demanda pourquoi son ainé ne venait pas s'entrainer avec lui, le colosse lui rétorqua alors brutalement que le chf de clan formaikt son héritier, les autres ne devenaient que les instruments de celui ci, et depuis quand les instruments devaient s'entrainer avec le manipulateur ?

Ces propos lui firent l'effet d'une claque, décidément, son père était sans cœur, il n'était pas aimé, maintenant c'était clair, le premier enfant passé, le reste devenait du dommage collatéral... Il avait serré les les poings et les dents, et avait avancé vers le terrain d'entrainement détrempé.

En des termes succins, on lui avait expliqué la théorie de la technique dite du poing divin, une technique de base qui permettait de mettre en avant toutes les qualités du taijutsu au service des attaques plus distantes, ainsi, le jeune garçon qu'il était alors - avait-il seulement plus de dix ans ? - pouvait frapper plus ou moins à distance, et si il ne comprenait pas l'intérêt tactique de cette technique, il comprenait qu'il fallait qu'il l'apprenne pour avoir droit à, peut-être, si père rentrait diner, à un sourire ou à une approbation quelconque...

On lui expliqua donc ainsi la technique, un déplacement d'air, oui, c'était l'air qui frappait, et non lui, le tout était de réussir à forcer l'air, le vent à lui obéir, il devait forcer donc le vent à se déplacer à une certaine force, une certaine vitesse, et en même tempzs garder un mouvemet concentré sur la zonje à atteindre, on lui rabâchait qu'il kbn'était pas là pour frapper les arbres autour mais pour frapper le mannequin.

Il y a une différence entre frapper dans le vide et frapper le vide. Et Hireisei frappait dans le vide, il dépensait toute son énergie pour rien, et cela se voyait, il s'épuisait pour une absence de résultat. Et son instructeur, l'instructeur du clan en fait, mais le jeune fils du cef de clan avait droit à des cours particuliers, lui, était là, à beugler des conseils qui ne servaient finalement à rien. Hireisei n'y arrivait pas.

Il finit la journée sur les rotules et le soir, de honte de n'avoir pas réussi, il sauta le repas et refusa même de voir sa mère, son père, lui, était en bas et pour une fois qu'il mangeait avec la famille, il fallait tous être là ! Qu'il aille au diable, il avait échoué là ou plusieurs générations de Katô avaient réussis, comment vouliez vous que Hireisei réagisse autrement ? Il savait que son père avait honte de ce qui venait de se passer, et qui n'aurait ps honte d'ailleurs ?

Doucement, la porte coulissa, rélévant une stature fine, mais qui était bien là, un jeune homme, un peu plus vieux que lui, il s'agissait de son frère qui venait voir comment allait son puiné. Il avait sans doute compris ce qui se passait, et, dans son pyjama, il était venu voir son petit frère pour le rassurer et le consoler. Mais que pouvait-il comprendre ? Lui, il avait réussis, lui, père s'y intéressait, lui, c'était père qui l'entrainait, lui ;, c'était lui que père aimait ! Et alors que le grand frère prenait son frangin dans ses bras pour le consoler, Hireisei lui envoya un coup de tête dans le plexus. Il en eut le souffle coupé, et blessé dans son orgueil, il voulu répliqué, mais le regard de son frère l'en dissuaa : au fond des yeux d'Hireisei, il ne voyait que tristesse, jalousie, frustration, et en dessous, colère.

Et peu de temps après qu'il soit parti, deux autres personnes entrèrent, c'était le défilé du quatorze juillet, il fallait croire. Père et mère étaient là, et si mère affichait un sourire qui était des plus réconfortant, l'absence de père faisait oublier ce côté rassurant. Il était là, avec son visage dur, fermé, pas un sourire, même pas une lueur de compassion dans ses yeux. Et Hireisei fondit en larme. Devant ce spectacle, père tourna les talons et s'en alla, encore plus déçu sans doute.

Doucement, mère vint prendre Hireisei dans ses bras et le serra tendrement contre elle.

« Allons, calme toi mon petit chéri, ce n'est pas grave tu sais, beaucoup de personnenes mettent du temps pour réussir, et je te connais, tout ce qu'il te faut c'est de l'entrainement, sèche moi donc tes larmes de crocodiles. »

Hireisei renifla, et essuya les larmes de ses yeux avec son bras et regarda mère droit dans les yeux. Il était toujours très peiné, mais au moins les larmes s'étaient taries.

« Tu sais, ton père est très fier de toi de toute manière, mais tu sais qu'il n'a jamais été expessif, il ezt comme ça, c'est tout, quoi que tu fasse il est fier de toi, mon grand, alors écoute, demain, on va s'entrainer tous les deux, et tu verras qu'on y arrivera, ensemble ! »

Hireisei sourit, mais en lui même, quelque chose d'autre se ferma, il savait qu'elle lui mentait en mpartie, jamais son père ne serait fier de lui, jamais il ne serait un père aimant, ce n'était pas qu'il étaitparticulièrement renfermé, juste qu'il aimait un fils, pas deux. Son départ suite à ses larmes était clair. Le fils dégoûtait le père.
Sans relache il s'entraina, qu'importe le temps, il continuait sans succès, et à chaque fois qu'il pensait s'approcher de son objectif, celui ci s'éloignait davantage, compme si il était piégé dans une sorte de route qui forme un cercle, et malgré l'aide que mère apportait, cela ne suffisait jamais !

Le cinquième jour, l'aube apparaissait à peine à l'horieon que l'on trouvait Hireisei debout, prêt à partir pour le terrain d'entrainement Mais quand il se pointa là bas, il n'y eut pas à tergiverser, autant aller ailleurs puisque son père était là, Le frangin devait être pas lin, et on merci. Mais alors qu'il tournait le dos, quelqu'un l'interrompit, non, son enfoiré de père lui parla, premiers mots en presque trois ans qui sortaient su simple dialoguqe de circonstance comme les résultats scolaires ou le bonjour du matin, ah oui, il oubliait le « passe moi le sel ! »

« Hireisei, viens là et utilise le poing divin pour me frapper ! »

Hireisei serra les poings et les dents pour se contenir mais il explosa ;

« Et c'est dire par un père qui est plus un étranger pour moi qu'autre chose, un foutu étranger qui n'a pas à me donner d'ordre et qu.... »

Une gifle lui brûla la joue, son père venait de frapper. Hireisei ne bougea qu'à peine, refusant tout simplement de faire ce plaisir à cet homme.

« Arrête de faire l'enfant, vient, et frappe moi en utilisant le poing divin ! Maintenant ! »

Il voulu répliquer qu'il ne savait pas, que cela ne servait à rien. Mais rien à faire, quand il tenta de le lui diree, son père lui copupa la parole :

« Fais le, sinon, c'est moi qui te le fais ! Tu as compris , Arrête de jouer au gamin, tu n'es plus un gosse qu'il faut moucher, tu es un grand qui doit apprendre à se débrouiller. Alors frappe ou je te te tue ! »

Il n'avait pas le choix alors, soit, ça lui ferait un bien fou. Il se jeta en avant, vers son père....il fut envoyé au tapis d'un coup de pied.

« Encore ! »

Il retenta, et retenta, et retenta encore. À chaque fois il se prenait un coup. Pour la énième fois, il chargea son poing de chakra, celui ci se répandit en masse dans tout le bras. Il était à trois mètre de son père et il frappa quand même., quelque chose se produisit, son père fut forcé de se décaler.

[color=blue]« Souviens toi de cette impression et c'est bon ! J'ai assez perdu mon temps ici. »

Pas la moindre once de chaleur, juste une réalité, et Hireisei sourit, il avait réussi, et comme pour se le montrer à lui même, il recommença, et encore, et encore. Il souriait enfin.

Plus loin, un homme souriait lui aussi, il avait bien fait, oui, son fils avait bien fait, mais il avait encore du chemin à faire.

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Hireisei Katô

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MessageSujet: Re: First class(flashback)   First class(flashback) EmptyMar 31 Jan - 14:34

Hireisei suait sang et eau, mais plus eau que sang tout de même, car ormis une estafilade sur le molet, il n'avait rien de grave, ni même rien de saignant. Quel dommage sans doute, de s'être fait avoir, mais pour s'entrainer, selon l'emploi du temps de l'entraineur du village clanique il devait attaquer aujourd'hui, et quand bien même il n'était pas prêt à cela, après tout, on avait pas à l'attendre, il était le puiné de la famille, et alors ? Son père était le chef du clan , aussi celui ci avait hâté les entrainements d'Hireisei sans lui en parler, pour qu'il se remette à niveau, et qu'il se dépêche d'avancer plus vite.

Aujourd'hui, alors qu'il ne se débrouillait pas forcément bien en corps à corps poings à poings, on lui avait imposé un entrainement contre armes de corps à corps, et il avait du résister au fouet de l'entraineur, qui avait tellement cinglé fort sur sa cuisse qu'elle s'était mise à saigner et que le tissu avait été déchiré au passage. Et il avait préféré se mettre hors de portée sachant très vien que cela ne se passerait pas aussi facilement qu'il était possible de le penser.

Il avait compris dès lors qu'il ne pouvait rien faire d'autre que de se défendre, ou d'abandonner, mais voilà, il avait son orgueil et refusait de s'avouer vaincu, aussi, les coups plurent sur lui alors qu'il ne savait pas comment se défendre con tre ça, mais là était le but de l'entrainement. L'engtrainement ne vaut rien si l'on a rien tenté de faire par soi même, et la valeur de cet apprentissage s'évaluait à la douleur des échecs, mais voilà, le moindre échec serait vu comme une immonde défaite, une façon humiliante de faire comprendre qu'il ne valait rien. Non, en effet, il ne valait rien. Quoiqu'en fait, il valait tout de même bien assez pour se mesurer avec cet homme qui, au sein du clan, était réputé pour sa valeur, sa force, son expérience. Mais du copup, une question se posait pour Hireisei, se chargeait-il de lui à cause de l'ascendance de l'élève ou de sa valeur ? Il n'en savait rien du tout.

L'ennui 'était que là, il était à bout, et quand on est à bout, on craque...

« J'EN AI ASSEZ ! PETIT INCAPABLE ! PUISQUE TU NE VEUYX PAS TRAVAILLER COMME IL SE DOIT, TU VERRAS AVEC QUELQU'UN D'AUTRE POUR T'APPRENDRE ! »

Hireisei fut stupéfait de ces paroles et évita le fouet que l'entraineru lui lançait à la figure.alors qu'il s'en allait, semblant furax. Hireisei en fut peiné, et il se retrouvait seul, à la sortie du village. Faute de mieux, il rentra chez lui, penaud. Il n'eut bien sur pas le choix quand il rentra que de dire la vérité à sa génitrice, qui ne le gronda pas, se contentant de lui demander de faire quelques efforts pour s'améliorer. Morose, il passa le reste de la journée à ruminer les évènements dans sa chambre, mais rien à faire, il n'arrivait à rien, il était trop rageur.

Dieu seul sait comment il en vint là, mais de fil en aiguille, il se souvent de ce que sa mère lui avait dit il y a une dizaine de jours, son frère ainé en était arrivé à un point où il devait passer à un niveau tout autre, en effet, il avait désormais la possibilité de passer à un autre niveau de ninjutsu, désormais, il avait la possibilité d'apprendre à métamorphoser la nature même de son chakra. Il se souvenait des explications de sa mère, c'était quelque chose qu'il avait fort bien retenu : le chakra était un peu comme une sorte de neutralité totale, la seule façon de le définir était une force, oui, voilà, c'était une force énergétique que tout le monde possédait, mais que seuls les ninjas arrivaient à canaliser de manière à l'utiliser concrètement. C'était un peu comme un fluide vital qui se renouvellait assez rapidement, si l'on considère que mettre trois jours à se remettre quand on se vide complètement est bien un temps assez rapide....

Mais il était possible de comprendre la nature même de cette énergie, et ainsi, mettre à jour le vrai potentiel de cette énergie, en effet, chaque chakra était unique par bien de points et pouvait être classé en fonction de l'affinité, une sorte de tendance naturelle qu'avait le chakra pour tel élément en particulier. Ces éléments étaient au nombre de cinq : doton, la manipulation de la terre, le suiton, la manipulation de l'eau, le katon, la manipulation du feu, le fuuton, l'art de manipuler le vent, et le Raiton, l'art de manipuler la foudre. Chacun avait des spécificités qui mettaient en avant un côté uniaue pour chaque individu, et si parfois il fallait voir un certain côté étrange à cela, et bien selon son ascendante, cela avait un lien avec le caractère.

Mais la famille était presque exclusivement tournée vers le fuuton, alors il y avait un problème....il y avait tant de caractères particuliers au sein du clan qu'il semblait difficile d'admettre qu'ils avaient tous un lien caractériel avec l'élément vent. Aussi, il se mit à angoisser. Et que dirai père si il n'était pas vent ? Comment réagirait-il s'il apprenait que l'un de ses fils n'était pas affilié au vent ? Encore un point de déshonneur. Non, il devait être vent, oui, ce serait logique...enfin bon, il verrait.

Il ne dormit pas de la nuit. Sans le vouloir, il stressait, c'était plus fort que lui. Il avait peur d'offrir un nouveau prétexte de déshonneur à sa famille. Déjà que dès qu'il s'agissait de faire trop d'efforts physiques, il était dans les derniers du clan, il ne fallait pas cumuler...

En pleine nuit, il se leva, et il fila dans le bureau de père, mère lui avait dit que père rangeait des feuilles spécialement pour la détermination de l'affinité, de la tendance naturelle du chakra. Une boite en bois qu'elle lui avait fabriqué à la main. Il fouilla le bureau de père avant de tomber sur une boite très jolie, laquée. Il l'ouvrit et vit que ce petit coffret contenait plein de petits morceau de papiers rectangulaires.

Il fuit avec son larcin hors du village, et toujours en pleine nuit, il commença à concentrer son chakra, le malaxer et le faire jaillir doucement hors de son corps , un peu comme si il voulait laisser échapper un trop plein au creux d ses mains. La feuille ne changea pas d'une quelconque manière. Ah, si, elle s'humidifia...jusqu'à être complètement trempée....il savait que ce n'était pas bon signe, le papier aurait du se couper bien nettement. Mais non, il était complement trempé...



Dernière édition par Hireisei Katô le Jeu 2 Fév - 8:28, édité 1 fois
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Hireisei Katô

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MessageSujet: Re: First class(flashback)   First class(flashback) EmptyJeu 2 Fév - 8:22

Il se mit à désespérer. Tout, même son propre corps était contre lui. Son propre chakra lui montrait une chose simple : il était un raté complet, un abruti fini. Il ne savait donc rien faire qui soit dans le même sens que le clan ? Rageur, il réessaya. Prenant une autre feuille, il se concentra, fermant les yeux, faisant le vide dans son esprit avant de relacher le contôle de son chakra, bras à l'horizontale, tendus devant lui, tenant la feuille délicatement.

À nouveau, elle s'humidifia, lui mouillant le bout des doigts, et ses yeux s'humidifièrent. Doucement, il se laissa tomber à genou, désespéré, et, au fond de lui, rageur. Quelle déception ! Il était si déçu ! Quelle tristesse l'envahissait ! Il n'en revenait pas ! C'était si injuste ! Pourquoi devait-il toujours être écarté par sa propre existence ? C'était tellement compliqué de tenter de le suivre ? Etait-ce si compliqué pour père de lui dire, en lui souriant sincèrement qu'il était fier de ses actes ? Il ne voulait pas croire qu'au final, il n'était même pas comme son père, sa mère, son frère.....

Plic...ploc....plic...ploc...

Une goutte s'écrasa sur son crâne, sa main, puis une autre, et une autre, et encore une autre jusqu'à ce qu'une averse se mette à tomber, drue. Comprenant qu'au final, les papiers avaient été humidifiés par les eaux, et non par lui, il en eut un rire, nerveux, un rire dément et tonitruant, un rire à lui en faire mal aux côtes, et un cri de victoire. Un cri qui bien sur, alerta les villageois, réveillés en sursaut.

Et ce fut bientôt son propre père qui déboula, en courant. UN éclat de colère illuminait son œil. Hireisei allait dérouiller....le pauvre. Et la colère s'amplifia quand il vit la boite laquée, ouverte, les papiers à l'intérieur, trempés par la pluie, et son fils qui jouait avec. Il intima d'un simple geste l'ordre de s'approcher. Hireisei déglutit et obéit illico presto, pour se prendre une gifle monumentale.

Hireisei en fut bouche bée, comment avait-il osé frapper son fils de cette manière ? La joue rouge, la lame à l'oeil, c'était douloureux mine de rien, et humiliant en même temps.

« Imbécile ! Ce type de papier est difficile à se procurer, et tu viens de gâcher la moitié de la réserve du village ! Chose dont j'avais la garde ! Bon sang mais qui m'a foutu un fils aussi inconscient et aussi détaché de tout ce que le clan honore ! Décidément, tu me déçois ! »

Hireisei resta silencieux, même si il sentait bien au fond de lui cette honte, ce qu'il sentait avant tout, c'était la soudaine marque de présence paternelle. Elle était dure, froide, blessante, et en même temps, il ne l'avait jamais connu aussi émotif vis à vis de lui. Oh, bien sur, il s'était déjà pris des coups de canne de la part des anciens du village, des fessées et des claques derrière la tête de la part de sa mère étant gosse, mais jamais son père n'avait fait cela.

Père récupéra la boite et partit, lui tournant le dos,marmonnant sur les dégats occasionnés. Hireisei resta là, choqué par l'acte de son père. Il était comme bloqqué par cette marque qu'il laissait temporairement sur sa personne, tant sur sa joue que sur son âme. Il était trempé jusqu'aux os, mais peu importait. Puis vint la colère, la rage. Depuis quand cet homme osait agir de la sorte, qui croyait-il être pour le frapper ? Son père ? Hireisei ne lui reconnaissait que le titre de géniteur, rien de plus. Un vrai père s'occupait de ses enfants, lui, il s'occupait de son ainé, et le puiné pouvait aller voir ailleurs s'il y était. Oh, certes, il comprenait que ce premier succède à père un jour. Normal. Mais quand même, cela n'empêchait pas d'être aussi là pour les autres !

Il soupira et se mit à ramasser les deux feuilles trempées et commença à rentrer, lentement, comme perdu, mais au fond, il était perdu, perdu en son for intérieur, il était déboussolé, et ne savait plus quoi penser de cela... Non, en fait il ne cherchait même pas à penser, ça aurait été la meilleure manière sde déprimer encore plus.

Entendre son propre « père » lui dire qu'il le décevait était plus dur qu'il ne le pensait, et intérieurement, il se promit de lui faire changer cette façon de penser qu'il abhorrait ! Il voulait qu'un jour dans sa vie, il ait droit à un compliment. Mais ce n'était pas gagné.

Hé ! Il faisait quoi là ? Depuis quand avait-il décidé d'abandonner ? Mentalement, il se mit une gifle et repartit vers l'endroit où il se trouvait et dit zut à la pluie, à l'averse qui, avouons le, était torrentielle. Il sourit et se concentra sur sa tâche. Doucement, il plongea au plus profond de son être, un lieu ou rien d'autre n'avait d'importance que l'idée qu'il plaçait, un endroit où lui seul avait accès, un endroit où il était en toute quiétude, loin de tout, et là, il se concentra, assis en tailleurs dans la boue, cela n'avait plus d'importance, l'un des papiers trempés entre ses mains.

Avec la concentration vint l'apaisement, et avec l'appaisement vint la maitrise de soi. Puis, il se laissa submerger par l'énergie qu'il ressentait. Son chakra, il se laissa envahir par lui . Doucement, le flot se calma, s'harmonisa, et il suivit son instinct, commençant à le malaxer, lui donner forme, le distribuant dans l'ensemble de son corps, faisant vibrer son âme de concert avec ce « fluide » vital. Doucement, il cherha à sentir ce qu'il pouvait, toujours en s'interrogeant sur sa propre affinité naturelle.

Au fond de son cœur, une porte, verrouillée. Fallait-il la forcer ? Il en doutait fortement. Il ne faisait pas bon déverouiller la porte de l'inconscient. Mais il en était comme fasciné, la simple envie de passer outre cette porte était si forte ! Cette envie le rongeait effroyablement ! Cela le rongeait comme si il était sur que toutes les réponses se trouvaient derrière celle ci.

Il se plaça, en lui même, comme si il était prêt à enfoncer la porte, mais alors qu'il allait la faire voler en éclat, un bruit capta son attention. Il n'était pas fort du tout, non, c'était un bruit simple, un bruit de flûte, étrange non ? Tellement étrange qu'il fut attiré vers celui ci comme un papillon vers une loupiote. Il se laisa entrainer vers cette flûte avant d'être happé par quelque chose qui n'avait ni densité, ni tangibilité, et encore moins de l'humanité. Il y avait juste de la force une force incroyable, une force de la nature elle même ! Oui ! C'était comme si il avait du vent qui lui courait dans les veines.

Sortant de son refuge, Hireisei ouvrit les yeux, souriant, fort de sa certitude. Il était persuadé que c'était un signe. Le papier qu'il tenait n'était pas tranché, mais l'herbe autour, pendant ces quelques instants, minutes, heures, il ne le saurait sans doute jamais, avait été coupée net, autour de lui, et une marque sur le tronc de l'arbre le plus proche arborait désormais une marque, à raz le sol, d'une trace laissée comme par une lame....

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