~# - Flash-Back - #~

C'était au début de l'hiver, six années avant la création des villages ninjas et donc six années avant que l'ordre ne commence à arriver dans le pays de la foudre. La majeure partie de la population était alors composée de paysans sans le sou, d'ouvriers miséreux et de sans-emplois. La famille d'Umy appartenait à la seconde catégorie et même si elle avait su s'attirer les grâces d'un noble de la ville d'Yto pour financer l'apprentissage des arts ninjas au jeune garçon, ils n'avaient pour autant aucun secours de sa part et devaient se débrouiller pour trouver de quoi se nourrir chaque jour. Aussi, quand Umy fut en mesure de pouvoir effectuer certaines missions pour la ville, ses parents le pressèrent d'en faire le plus possible pour subvenir au mieux à leurs besoins communs. C'est ainsi qu'il se retrouvait à passer de la salle de classe au terrain d'entraînement et du terrain d'entraînement aux missions la plus grande partie de sa semaine. Tout pouvait lui être confié : du classement de dossier comme de la course au chat en passant par une enquête criminelle. Par ailleurs, c'était bien l'une de ces enquêtes auquelles il était affecté aujourd'hui, ou plutôt ce soir. L'air devenait frais et les lumières du soleil s'affaiblissaient alors que le jeune ninja, deux de ses camarades et leur maître arrivaient sur la place de l'un des seuls beaux quartiers de la ville. Suivant leur guide, les élèves pénétrèrent dans un dédale de ruelles qui aboutit à une allée en terre, bordée par une rangée d'arbres. Derrière l'un d'eux, les ninjas trouvèrent l'objet de leur venu, un corps à terre : poignardé.

- Irissa Nomy, la fille de celui qu'on appelle encore "le maire" dans cette ville. Encore que j'aimerais savoir de quoi est-il maire actuellement. Toujours est-il qu'elle est décédée hier soir et ici-même. Il est presque exclu que ce puisse être quelqu'un du quartier, les gens d'ici ne se risqueraient pas à jouer leur place pour une histoire de rancune. Ca va être à nous de trouver qui a pu faire ça et où est-ce qu'il se trouve. Si même la raclure vient jusqu'ici, nous ne serons en sécurité nulle part.

En parlant de "raclure", le maître parlait bien évidemment des familles pauvres de la ville d'Yto. Umy eut envie de hurler comme à chaque fois qu'on remettait en question l'honneur de cette partie de la population, mais se raviva comme toujours, sachant pertinemment que toute réflexion était inutile. De plus, il y avait bien plus important pour le moment que de débattre sur le statut des classes défavorisées du pays. Les trois jeunes gens inspectèrent le corps inerte de la jeune fille et les alentours. Elle était brune aux cheveux courts, portait une longue robe d'une soie très couteuse et avait été délestée de tous ses bijoux, ainsi que de ses affaires si elle en avait eu. Les camarades d'Umy étaient un jeune garçon (Komo) et une jeune fille, Hayuto. Contrairement à ces deux-là, Umy n'en était pas à sa première rencontre avec un cadavre et l'on pouvait sentir le malaise qui émanait de leur comportement. Hayuto tourna même de l'oeil et faillit vomir avant que le regard sévère du Senseï ne lui fasse reprendre le contrôle d'elle-même. La première étape pour les jeunes ninjas était de trouver un indice sur le meurtrier et si possible, une direction qu'il aurait empruntée. Inspectant minutieusement les alentours, Umy découvrit des traces de chaussures sur un mur non loin qui, une fois franchit aboutissait sur une rue. L'homme avait très certainement escaladé le tout et s'était enfuit par les ruelles proches. De plus, un briquet encore en état se trouvait de l'autre côté. Relevant les traces de chaussures et ramassant l'objet, ils regardèrent les directions à envisager. Fort heureusement, cette partie du quartier menait vers une direction unique, si l'on considérait que l'homme n'allait pas retourner dans les beaux quartiers. Malheureusement, c'était dans la partie la plus mal famée de la ville.

- Et bien, peut-être qu'Umy nous sera utile finalement, tu viens bien de là-bas non ? Allons-y.

En effet, le quartier nord-ouest de Yto était celui où habitait le jeune Umy. L'endroit n'était pas réputé pour son calme et sa sécurité, bien au contraire. Si on exclue le trafic et la prostitution, on y trouvait de nombreux enfants forcés de travailler, des clochards alcoolisés et des criminels de tous les genres. Aussi, avoir grandi dans un quartier pareil expliquait beaucoup du caractère et de la détermination d'Umy pour sortir de ce trou. Ses deux camarades ne pouvaient en rien savoir de la vie dans un endroit comme celui-ci et il en était de même pour leur Senseï. Entre les bagarres, le vol pour se nourrir, les gangs et la pauvreté, il n'était pas étonnant que les enfants issue de ce milieux devenaient le plus souvent des gens violents et vicieux. Tout de même, Umy était satisfait de pouvoir se rendre là-bas, il allait pouvoir montrer son utilité dans la ville. Après tout, il serait le seul à pouvoir parler aux habitants du coin sans risquer de se faire trouer la peau. Le groupe continua donc sa route à travers les multiples ruelles, passant des murs blancs et propres des beaux quartiers aux murs en brique des quartiers modestes, pour enfin aboutir aux palissades en bois délabrées et aux bâtiments effondrés du quartier nord-ouest. On surnommait l'ensemble la zone "Coupe-Gorge", il n'y a pas vraiment besoin de dire grand-chose d'autre pour comprendre où vous vous trouviez.

Maintenant, il ne restait " plus qu'à ". C'est à dire, retrouver l'homme responsable du meurtre de la fille du maire. Mais par où commencer ? Il fut décidé que Umy commencerait par se renseigner seul en ville, tandis que ses camarades et leur maître iraient voir les autorités responsables de la zone pour demander leur coopération, n'espérant pourtant pas de grands résultats de leur part. C'est donc ainsi qu'Umy se retrouva seul, avec la lourde tâche de débusquer un criminel dans un quartier où tout le monde l'est plus ou moins : merci Senseï ! Le jeune garçon réfléchit : il avait pour seul indice une taille et une marque de chaussure, ainsi qu'un briquet trop rudimentaire pour appartenir à la victime. De plus, dans un quartier pareil et avec ces indices, il ne pourrait se renseigner que dans un bar, un tabac. Malheureusement, il ne se voyait pas arriver là et demander si quelqu'un connaissait un tueur pour le mettre derrière les barreaux. Il lui faudrait user de plus de finesse. C'est alors qu'il aperçut une petite échoppe de tabac non loin et dans laquelle il trouva un petit homme âgé aux cheveux blancs devenant rares sur son crâne.

- B'jour m'sieur. J'voulais savoir si vous pouviez réparer ceci.

Umy déballa le briquet qu'il avait dans la poche. L'objet était tout simple : un bout de métal peint en noir avec une mèche et une molette à son extrémité. Mais alors que l'homme le prenait en main pour l'inspecter, il remarqua une croix blanche sur l'une des faces du briquet. Il ne semblait pas être le seul à s'en étonner, car lorsque l'homme vit la croix blanche à son tour, ses mains se mirent à trembler fortement et sa respiration s'accéléra.

- Je.. Je, oui, bien sûr ! Voyez... Voilà, il suffisait de remettre la molette.. Je vous offre la réparation, bonne journée !

C'était louche. Quoi que représentait ce symbole, il avait perturbé le vendeur.

- Eh, dis moi le vieux. T'as pas l'air bien méchant et moi je ne le suis pas non plus. Explique moi pourquoi qu'tu trembles comme ça d'un coup ?

- Je.. Enfin cette croix ?

Le jeune garçon se retourna et ferma la porte silencieusement, avant de la verrouiller.

- Je crois que tu vas m'expliquer deux ou trois petites choses.

Le vendeur du magasin n'osait pas bouger, terrifié de quelque chose qu'Umy ignorait complètement. Si l'homme ne connaissait pas le jeune garçon, lui connaissait au moins son nom. En effet, il avait déjà vu son père aller acheter son tabac dans cette échoppe et se souvenait que le gérant se nommait Mamotto. C'était un brave homme, mais il avait du mal à résister à la pression des mafias locales qui tentaient de se faire un bénéfice sur tout commerce de la ville. Aussi, Umy ne souhaitait pas le brusquer plus que nécessaire, seulement réussir à trouver le plus vite possible ce qu'il cherchait pour rentrer rapidement chez lui. Il fixait toujours le vendeur ne sachant pas trop comment aborder les choses. Finalement, il proposa à Mamotto de s'asseoir et de prendre un rafraichissement, tout en le rassurant sur ses bonnes intentions. Il lui expliqua que le briquet ne lui appartenait pas, mais qu'il souhaitait retrouver la personne à qui il appartenait. A ces mots, le vendeurs pâlit plus qu'il ne l'était déjà. Balbutiant quelques supplications, il tenta de s'enfuir, mais Umy n'eut que peu de mal à remettre le vieil homme sur sa chaise. Décidément, cette croix blanche était des plus inquiétantes. Puis, il réussit à extirper quelques informations à l'homme terrorisé. Le symbole était celui d'une des mafias récentes du quartier qui avait la particularité d'agir sans être vue. Personne ne connaissait le visage, ni l'identité de ses membres, mais leurs actes étaient violents, finement étudiés et malgré tout, discret. Autrement dit, une association de parfaits criminels. Mais, quel rapport avec la croix ? Umy apprit que les actions de cette mafia étaient revendiquées par une croix blanche sur le lieu du crime. Il s'étonna de ne jamais avoir entendu pareille histoire, puis de rappela qu'il n'était pas souvent dans le quartier depuis quelques mois et n'avaient donc pas eu vent de cette mafia.

Umy tenait donc une piste, le briquet avait surement été laissé là pour revendiquer le crime, mais pourquoi derrière le mur et non sur la scène du crime comme semblait le dire l'homme ? Peut-être alors n'était-ce pas un de leurs actes ? Ou plutôt n'était-ce pas prévu ? De nouvelles énigmes se posaient au jeune garçon qui sortit de la boutique, naturellement sans avoir un seul renseignement sur la localisation de ces malfrats. Il se souvint alors qu'il devait au plus vite retrouver ses camarades et son maitre au commissariat du quartier. Une fois sur place, il retrouva son Sensei de très mauvaise humeur. Les policiers lui avaient clairement fait comprendre qu'ils ne se risqueraient pas à faire des perquisitions dans le quartier Nord-Ouest et qu'il valait certainement mieux classer l'affaire, ce à quoi l'homme se refusait par honneur. Quand il vit Umy arrivé, il s'empressa de lui demander s'il avait pu trouver le moindre indice utile à leur mission. Le jeune garçon raconta alors à son Senseï ce qui lui était arrivé auparavant, n'omettant aucun détail et aucune de ses interrogations. Il était étrange que le briquet ne soit pas présent sur la scène du crime, mais il paraissait évident que la croix sur le briquet appartenait à un membre de la mafia en question.

Par chance, son nom parut évoquer quelques souvenirs dans la tête d'un des policiers proche qui se proposa de fouiller quelque archives pour eux. Revenant une heure plus tard, il leur confia le dossier d'un jeune homme qui s'était fait remarquer peu de temps auparavant dans un quartier riche et avait fait un tour au commissariat le plus proche. C'était peu de renseignement, mais cela pourrait les aider. Il y figurait une adresse potentielle, donnée par un de ses ennemis lors de témoignage contre lui. Il fut décidé qu'Umy se rendrait là-bas sous prétexte qu'il chercherait du travail, tandis que ses camarades et son maître le suivrait à distance, sur les toits de la ville. Il y avait peu de chance que quelqu'un les repère et ils pourraient intervenir rapidement en cas de soucis. Trouver la maison ne fut pas difficile, c'était un bâtiment délabré, comme tous les autres dans ce quartier, avec une porte craquelée de partout, mais tout de même solidement fermée. Umy frappa.

- S'cuzez-moi, y a quelqu'un ?

Au début, pas un signe de vie. Il patienta une minute et frappa à nouveau à la porte. Là, la réponse vint, et plus vite qu'il ne pouvait l'imaginer. La porte s'ouvrait en grand alors qu'un violent objet heurtait l'arrière du crâne d'Umy et qu'une main le tirait avec violence à l'intérieur. Tout ce dont il pouvait se souvenir c'est d'avoir vu la lumière du jour s'éteindre une fois la porte close, puis un grand trou noir. Quand il se réveilla, il avait mal de partout et sentait le sang séché dans ses cheveux et le long de sa joue. Pourtant, la douleur n'était pas très forte, surement dû à un quelconque tranquillisant. Il se trouvait au milieu d'une petite pièce sans ouvertures, probablement dans une cave, les mains et les pieds attachés à la chaise sur laquelle il se trouvait. En face de lui : un homme de grande taille portant un chapeau et un foulard qui empêchait de voir son visage. Avant qu'il n'ait pu poser une seule question, une porte s'ouvrit derrière lui et des pas avancèrent dans son dos. Visiblement, il était tombé chez des maniaques de la discrétion et le fait que ses mains soient attachées l'empêchaient d'accomplir tout Jutsu pour le sortir de ce trou. De plus, il n'était pas certain que ses alliés sur le toit aient eu le temps d'apercevoir son kidnapping. Ses nerfs étaient à bout et la douleur se faisait de plus en plus vive à mesure que son corps se réveillait. Une voix s'éleva alors dans son dos :

- Bonsoir. Pardonne nous de nos manières, mais si quelqu'un vient à notre porte, c'est que c'est un ami, ou un ennemi, dans tous les cas : pas un parfait inconnu. Dis-moi, petit, qui t'as donné cette adresse ?

La situation était tendue, il ne pouvait bien sûr pas révéler que c'était la police même qui le lui avait fournit et les criminels semblaient trop prudents pour laisser leur adresse filer dans la ville. Aussi il dut réfléchir à une idée pour dissiper les soupçons.

- J'ai vu une personne hier soir alors que j'glandais sur un mur. Figurez vous que cette personne en a tué une autre et s'est enfuit. J'suis en galère depuis des années et vous pouvez pas savoir comment j'ai la dalle. Demandez moi de tuer qui vous voulez mais donnez moi à manger en échange. J'ai même un objet appartenant à cette personne dans ma poche droite, vous pouvez vérifier.

La personne derrière lui fouilla alors ses poches de manières à ce qu'Umy ne puisse voir son visage et en retira le briquet noir à croix blanche. Il y eut alors un grand silence pendant lequel l'homme inspectait l'objet en question. Il demanda alors à Umy s'il n'avait pas eu peur de venir à la rencontre de tueur dans l'espoir d'un travail, ce à quoi Umy répondit non avec assurance. Apparemment, les malfaiteurs s'intéressait à son audace et cela lui rendait toujours plus confiance en lui. Il apprit que le briquet appartenait effectivement à l'un des membres et que l'avoir rapporté lui garantissait de ne pas mourir avant une audience avec le chef de la bande, ce qui étonna Umy. L'homme lui expliqua que seul lui pouvait décider de son sort et le mena donc, fermement attaché dans un bureau souterrain. Une fois devant la porte il l'ouvrit et lui fit signe de rentrer, avant de refermer la porte derrière lui. Il se trouvait désormais seul dans cette grande pièce bien éclairée à l'huile et aux murs couverts de livres. Il ne songeait pas à s'enfuir : il était perdu ici et sa mission était de capturer les criminels. En partant maintenant il n'en saurait pas beaucoup plus sur cette mafia. Puis, une personne entra et s'assit au bureau face à lui, avant de lui indiquer d'un signe de la main le siège en face. Enfin, elle s'adressa à lui : c'était une femme.

- Bonsoir jeune homme. Alors, mon lieutenant m'a dit que tu étais du genre courageux, est-ce vrai ? Vois-tu, j'doute pas de ta loyauté : ici tout le monde crache sur les flics. Mais, c'qui me gène c'est les p'tits dans ton genre qui se débinent dès que l'action commence. T'es pas une lopette tout de même ? Ah au fait, je tiens à te remercier : le briquet que tu as ramassé était le mien.

Cette facilitée de confiance n'étonnait que peu Umy désormais, il était encore jeune et personne, hormis ses parents, n'était au courant de son existence et encore moins de son entraînement ninja. De plus, tous les membres étaient cachés le plus possible et en dehors de leur sexe, on ne pouvait déceler aucune autre information. Décidément, il n'était pas tombé sur le gang le plus simple à arrêter et il n'avait toujours aucun moyen de savoir ce que faisait ses camarades pendant ce temps. Il décida alors de jouer le jeu avec la femme face à lui et lui expliqua son enfance pauvre, la misère, la violence, son appartenance à plusieurs gangs etc. Cela parut convaincre toujours plus son interlocuteur qui reconnut en lui le stéréotype parfait de la recrue docile et manipulable à souhait. La jeune femme lui expliqua alors qu'il aurait à effectuer plusieurs tests avant de pouvoir être accepté au sein de leur équipe et que cet entretien était le premier d'entre eux. Puis, il lui fit comprendre que le mot d'ordre de leur groupe était avant tout la discrétion. Enfin, elle lui présenta la mentalité de leur mafia à savoir : violence, rapidité et discrétion, insistant à nouveau sur la discrétion. Umy se risqua à lui demander pourquoi gardait-elle ce briquet sur elle qui indiquait facilement à qui il appartenait et elle lui expliqua. Même entre eux, les membres de se connaissaient pas et communiquaient et agissaient constamment avec un masque ou un foulard, de sorte qu'aucun ne pouvait trahir les autres et donnant leur description aux autorités. Le briquet marqué de la croix blanche permettait de s'assurer de l'appartenance de la personne au réseau mafieux.

C'était très ingénieux et Umy comprit pourquoi la jeune femme se trouvait à la tête de cette mafia, elle avait pensée à tout. Seule elle-même connaissait bien le visage des recrues suite à l'entretien. Pendant tout le long de l'entretien, Umy ne pouvait s'empêcher de sentir l'odeur forte de tabac qui émanait de la jeune femme. L'odeur était particulière et n'appartenait pas aux tabacs que l'on pouvait se procurer dans les environs. Il pouvait y déceler une saveur vanillée qui ne pouvait s'acheter que dans les beaux quartiers et au prix le plus fort. La mafieuse était donc habituée à fréquenter ces lieux là ce qui pouvait expliquer sa présence hier soir sur les lieux du crime. Pendant qu'ils discutaient, un bruit sourd se fit entendre au loin. Levant la tête, la femme ordonna à son homme de main à l'extérieur d'aller immédiatement voir de quoi il s'agissait. Puis, sans s'inquiéter plus, elle se leva et se servit un verre d'eau. A ce moment, la porte derrière Umy valsa en éclat et c'est alors que son Senseï et ses deux camarades entrèrent dans la pièce. Ils avaient vu l'enlèvement d'Umy depuis leur haute position et s'étaient infiltrés dans le bâtiment par un conduit d'aération. Puis, ils avaient trouvés l'entrée de la cave et étaient remontés jusqu'ici, assommant chaque garde sur leur route. Il ne restait maintenant plus qu'à capturer la personne à la tête de l'organisation. Alors qu'ils pénétraient avec fracas dans la pièce. La jeune femme montra une force jusque là camouflée et renversa son bureau dans leur direction, tentant de s'enfuir par une porte arrière. Ses alliés maintenant à ses côtés, Umy se savait capable d'arrêter la criminelle. Il se leva d'un bon et joignit ses mains pour sceller la porte et bloquer ses pieds grâce à sa technique Doton.

- Tu es fait.

On arrivait enfin à la résolution de cette histoire. Les membres éminents du groupe de bandits étaient assommés et seraient très prochainement cueillent par les forces de polices déjà en route et la personne à la tête de l'organisation se trouvait impuissante devant les quatre Shinobis face à elle. Finalement, elle accepta sa défaite et retira son foulard, ainsi que son chapeau. Elle était étonnement belle : de longs cheveux noirs bouclés retombaient sur ses épaules nues et ses yeux bleus fixaient ses opposants d'un regard glacial. C'est sûr que se faire avoir par un môme ce n'est pas très glorieux dans un milieux pareil.. Elle se contenta de tendre les bras comme si les menottes allaient se refermer sur eux, mais les ninjas n'étaient pas policiers. Elle n'eut cependant pas à attendre longtemps les forces de l'ordre qui entrèrent violemment dans la cachette, accompagnée du jeune Komo. Tous les complices furent écroués et la jeune femme eut droit à la peine capitale par son crime. En effet ce fut bien elle qui exécuta la fille du maire, même si elle défendit le fait que c'était un acte de légitime défense jusqu'à sa fin. Cette mission particulière permis à Umy de se faire bien voir de ses maîtres et des dirigeants de la ville. Quand tous furent au courant de sa capture et de son comportement exemplaire dans une situation pareille, il reçut les honneurs de ses enseignants, ainsi qu'une récompense financière pour sa famille. Enfin, cette journée avait renforcé la confiance d'Umy en lui-même et en ses capacités à sortir un jour de la misère dans laquelle il vivait depuis toujours. En sortant de la mairie, il remarqua un objet dans la poche de son pantalon. C'était le briquet de la femme en noire, il se demandait comment il avait pu oublier de le montrer aux autorités, mais maintenant qu'elle n'était plus de ce monde, cela n'avait plus beaucoup d'importance. Il se rendit alors au tabac dans lequel sa mission avait débuté et annonça à l'homme qu'il n'aurait plus rien à craindre désormais de cette mafia. En remerciement, l'homme accepta d'offrir un peu de son meilleur tabac au garçon, pourtant jeune. En sortant du tabac, Umy roula une cigarette comme il avait si souvent vu son père le faire et se l'alluma. La vie avait du bon, parfois.

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