[Note : dans tous mes rp’s à Suna, Atsushi cache ses mains de façon à que l’on de découvre pas les bouches qu’il a dessus –de toute façon, il des garde bien fermées-. A moins d’avoir un byakugan, vous aurez donc du mal à deviner son secret !]
[Note 2: J'aurai pu choisir un titre plus original, tel que "mes premiers pas dans le monde des ninjas", "ma classe de péquenots", "Le jour J", "Un nouvel élève, et en plus c'est un artiste !", ou tout bêtement "Entrainement à l'xp", mais finalement j'ai préféré faire simple]

Atsushi ne s'était pas levé tôt pour la bonne raison qu'il ne s'était pas couché. Dans ce pays de détraqués, si il faisait une chaleur insoutenable pendant la journée, la nuit en revanche il y faisait un froid à construire des igloos.

L'enfant avait passé une partie de la nuit à décorer sa chambre qui possédait maintenant une série de statues en argile de taille humaine (enfin de la taille d'un humain comme Atsushi) représentant respectivement un sphinx, un éléphant ailé, un ours devant la porte, un mille-pattes qui s'enroulait autour des murs, et plusieurs petits oiseaux accrochés au plafond. Il s'agissait de banales statues incapables d'exploser, mais l'enfant avait du utiliser une grande partie de son énergie et de son argile pour les façonner. Il avait passé le reste de la nuit en boule sur son lit, enroulé dans ses couvertures, à attendre le retour de la chaleur qui était finalement plus supportable que le froid (ça, c'est ce qu'il croyait mais il changerait d'avis quand elle serait la).

Le matin venu, on lui demanda de se préparer pour aller à l'académie ; après un rapide petit déjeuner, les 20 minutes nécessaires pour se coiffer et les 9 minutes nécessaires pour se brosser ses trois ensembles de dents, il fût prêt. La rentrée des avait déjà été faite depuis un moment et l'enfant allait devoir intégrer une classe en cours d'année. Les élèves étaient regroupés par niveau plus que par âge, c'est pourquoi on lui fît passer une série de tests qui durèrent toute la matinée. Il dut prouver qu’il savait lire et écrire, répondre à des séries de questionnaires tous aussi absurdes les uns que les autres et de tous niveaux, faire des calculs, passer des tests d’aptitude psychologique, ... Il y eu aussi des tests pratiques dans le gymnase de l’académie, et Atsushi subit des exercices devant un groupe de ninjas qui le regardaient en discutant et en riant bien fort tout en se racontant ce qu’ils avaient fait chez eux la veille au soir. L’Iwako se plia à tous les exercices même si il lui coûtait de le faire ; il se révéla plutôt bon en contrôle du chakra et en utilisation des armes ninjas, mais il était en revanche d’une nullité pitoyable en taijutsu. (de toute façon, si on s’amuse a avoir les cheveux qui vous descendent jusque dans le bas du dos, ce n’est pas pour se battre en corps à corps). Atsushi mangea le midi dans le bruyant réfectoire (un bâtiment ordinaire dont les murs intérieurs avaient été peints par des élèves ; par contre, il y avait de très beaux abat-jours). Après le repas, on lui attribua sa classe.

Son professeur l’attendait devant la salle ; Atsushi composa son expression du visage n°1 "air vaguement intéressé", inspira un bon coup, puis entra, et son professeur le présenta aux autres élèves. Il s’agissait d’académiciens qui avaient déjà une certaine expérience : ils avaient passé pour la plupart quelques années à suivre des cours basique (histoire français maths, etc.…ce n’est pas parce qu’on est un ninja qu’on a le droit d’être inculte, au contraire !) et la plupart savaient a peu près tenir une arme, donner des coups de pied ou il faut, et malaxer leur chakra. L’enfant observa la classe :
Il y avait bien sur la foule de personnages lambda que l’on ne reverra jamais et qui sont la juste pour meubler (le genre de type affalé sur sa chaise, torse nu et crâne rasé, et dont les seuls vêtements sont un caleçon et des sandales de ninja ~voir l’examen chuunin de naruto), mais pas seulement.
Au premier rang, il y avait un affreux monsieur qui vu son âge devait être un redoublant multirécidiviste. Celui-ci portait en guise de coiffure une coupe au bol blonde ridicule.
Le suivant (qui vu sa taille était lui aussi un attardé), était un très grand borgne qui portait un long manteau noir défiguré par des motifs de mauvais goût. Comme si il s’agissait d’un concours des coiffures ridicules entre académiciens, l’apprenti ninja avait les cheveux rouges.
Un autre avait des cheveux noirs simples (peut être un exclu du concours ?) et des yeux recouverts par un bandage qui lui donnait un air un peu perdu. A part ça, il devait souffrir de la chaleur puisqu’il avait décidé de porter un blouson ouvert sur son torse nu.
Au dernier rang, près du ventilateur, un gars avec un grand sourire niais, un kimono blanc et des lunettes de soleil de travers paraissait très investi dans sa sieste digestive. C’était probablement un des plus jeunes de la classe, mais il y avait de quoi douter vu les rides qu’il se coltinait sur le visage.

Après cette inspection de la classe, et plus conforté que jamais dans son impression d’être beau et intelligent, l’enfant alla s’assoir à une table libre. [Oui, je me suis amusé à descendre tous les académiciens de Suna : vous êtes sensés aller en cours après tout !].

Pendant les semaines qui suivirent, Atsushi s’entraina à combler ses lacunes en matière de ninjutsu. Il fût bientôt à l’aise avec un kunai ou un shuriken dans la main, et il était capable de donner des coups de poings sans se faire mal. Il développa aussi sa culture générale : il apprît ainsi l’existence des trois principaux villages ninjas commandés par les Kage, du pays du fer qui jouait le rôle d'arbitre, ainsi que des diverses légendes ; il fût aussi mis au courant à propos de la récente guerre. Un jour, alors qu’il feuilletait son livre d’histoire, Atsushi vît une tête qui lui était familière : il s’agissait de la photo d’un homme d’une vingtaine d’années avec des cheveux blancs et longs et plusieurs pendentifs ; l’homme avait aussi des goûts vestimentaires douteux. En dessous de l’image la légende indiquait : « Ryusuke Tanaka, Shodai Kazekage ».

L’enfant était plutôt physionomiste, et de toute façon on n’oublie pas un homme comme celui-là. Il avait donc été abordé par le premier Kazekage ?! Mais pourquoi n’était-il plus le chef alors, puisqu'il était encore vivant ? Le chérubin (‘faut bien que je trouve des synonymes à « enfant » !!) se mît à lire l’histoire du Kage qui était résumée à la suite, mais il fût interrompu par son professeur qui cria :

-Elève Iwako, nous sommes page 134 !

Atsushi décida de ranger le portrait de l’homme dans un coin de sa mémoire, il y repenserait plus tard, et il se reporta à la page 134 qui traitait de la diplomatie internationale.

En dehors des cours, l’enfant essayait de développer sa capacité ; il l’avait compris rapidement : pour être fort, il faut posséder un pouvoir héréditaire. Ceux qui n’en ont pas sont juste bons à servir de faire valoir aux héros qui en possèdent. Atsushi comprenait maintenant le sens paroles de l’homme qu’il avait croisé dans la petite ville marchande. A en croire le supposé ex-Kazekage, il possédait un pouvoir puissant et c’était pour cette raison qu’il s’était intéressé à lui. La capacité à faire exploser l’argile n’avait pas seulement pour but de permettre à son possesseur de gagner sa vie en travaillant comme artificier, mais bien de faire de lui un ninja. (Ou alors c’était juste que le Rikudou Senin avait envie de rigoler, et qu’il avait donné trois bouches à un type de passage pour voir ce que ça donnait). Enfin, c'est ce qu'il avait déduit ; mais dans ce cas, pourquoi ce Ryusuke ne le lui avait-il pas expliqué clairement ? Les gens qui se considèrent important sont rarement des gens simples, ce devait être l'explication. L’enfant était convaincu d’être le héros de son histoire, mais il était loin d’avoir les pouvoirs qui allaient avec. Il avait beau s’entrainer, et créer des statues de plus en plus grosses, leur capacité explosive ne dépassait pas celle de gros pétards. Et pour se compliquer la tâche, il devait s’entrainer en cachette afin de ne pas révéler le secret de ses mains à d’autres personnes.


[ Puisque je vois que j'en ai écrit assez long, je lance un entrainement à l'xp à l'académie: Atsushi apprend à développer ses capacités physiques et intellectuelles, mais aussi sa maitrise du chakra et des explosifs ; je pense pouvoir déclarer jusqu'à quatre semaines d'entrainement, valide tant que je suis académicien. l'entrainement me rapporterait 140 poins d'Xp grand maximum. En nombre de lignes, 1338 mots sans compter les notes ça doit dépasser 60 non ? ]

Deux heures de l'après-midi. H-3; Comme un immense boule de billard flashie lancée à pleine vitesse sur la piste vernie du bowling, le soleil, catapulté par un dieu dément mais champion en strikes, filait vers des quilles invisibles. Kadashman ne savait pas exactement de quoi il retournait, mais il savait qu'elles allaient souffrir, les pauvres.

Aujourd'hui, leçon de diplomatique avancée et historiques des relations entre le village de Suna et le pays des dunes. Hokke Tekkui-senseï détestait cette matière, et il le faisait sentir à ses élèves. Il avait fait de rapides recherches à la bibliothèque et lisait habituellement d'une voix monocorde le résultat.

Mais cette fois, le prof attendait sa classe avec un grand sourire et en tenant un mioche par l'épaule. Kadashman ne leur prêta pas attention et fila rejoindre sa place, pour se lancer dans la contemplation très instructives des dunes, par delà les murailles. Très intéressantes, ces dunes. Elles semblaient vivre, se déplacer de par elles-même, en troupeau. Celle-là, au loin, semblait être le chef, parce qu'elle était plus grosse que les autre. Un gros troupeau, quand même. Kadashman se surpit à se demander quelle était la taille du berger, et pourquoi il avait choisi un job aussi pourri.

Dans la thématique du job pourri et du troupeau, Hokke Tekkui-sensei s'adressait maintenant à tous ses élèves (sauf, visiblement, à Kadashman) au sujet du morveux debout à côté de lui, qui semblait vouloir arborer un visage plus ou moins intéressé, mais qui réussissait surtout à avoir l'air hébété et vaguement inquiet qu'ont tous les élèves qui arrivent dans une classe en cours d'année et qui tentent de l'apprivoiser d'un regard.

Il balayait la classe de longs regards appuyés, comme si il jouait au jeux du physionomiste, consistant à retenir le visage de tous les gens présents dans une pièce. Vu sa tête, ce qu'il voyait ne lui plaisait qu'à moitié.

Kadashman se plongea dans l'observation des graffiti sur sa table. Si chaque élève passé par ici en avait laissé un, c'était... Ben, il y avait de quoi s'inquiéter quand au goûts artistiques de ceux qui était à présent jounin.
Il ne prêtait plus attention au nouveau qui était allé rejoindre sa place au milieu de la classe. Kadashman sourit. De toute façon, quand on se trimballe partout avec cet air de moutard auquel il manque deux ou trois baffes bien appliquées, une paillasse de cheveux filasses et blondasses et ce visage du gamin maltraité qui supporte toute la misère du monde (si ce n'était pas déjà le cas pour tous les gamins, qui pensent tous être les plus malheureux. C'est vraiment le seul classement où tout le monde arrive premier ex-aequo), et ben on ne mérite pas l'attention.
Et en plus, il gardait en permanence les mains dans les poches de son manteau: galère, hein, pour tourner les pages ?
Un manteau, un grand manteau noir et violet comme n'en portent que ceux qui ont quelque chose qu'ils ont à cacher, ou quelque chose qu'ils n'ont pas, à monter. Un manteau noir. A Suna. Bien joué mon pote, t'ira loin... Si tu ne fonds pas avant...

Désolé Zanboji Akuma, tu as été inscrit dans la liste des académiciens de Suna trop tard pour que je ne puisse de décrire de façon élogieuse. Mais rien ne t’empêche de venir poster ici ton rp d’intégration à la classe pour que l’on puisse prendre plaisir à décrire ton air épanoui sous ton masque qui de fait ressembler à un gangster ainsi que ton physique de redoublant de 17 ans qui va encore à l’académie !


En ce début d’après midi, dans la casserole géante qu’est Suna no Kuni, le soleil était en train de faire cuire tous les humains, semblables à des lardons, qui se risquaient hors de chez eux. Parmi eux, la classe B de l’académie était en plein cours pratique sur l’un des terrains d’entrainement en plein air de l’académie.

Katsuo était un des académiciens de la classe B. Puisque je me suis même donné la peine de lui donner un nom, autant le décrire ! Katsuo est un adolescent de 14 ans avec les cheveux noir et une coiffure « aventurier ». Il porte une veste par-dessus un t-shirt fin, et des bandages sur les mains. C’est un beau garçon avec un air avantageux. Actuellement, Katsuo est en posture de combat et il fait tourner le kunai qu’il a à la main entre ses doigts.
Autre chose, Katsuo était passablement agacé : non seulement on acceptait des mioches dans sa classe, mais en plus il devait les combattre ! C’est qu’il n’avait pas que ça à faire lui, il devait se venger de l’assassin de ses parents pour restaurer son honneur, puis accessoirement devenir Kage des trois villages, ou quelque chose dans ce goût la. En face de lui se tenait un gamin d’environ sept ans avec des cheveux blonds qui lui descendaient jusque dans le bas du dos. Il avait l’air de souffrir de la chaleur, mais il gardait malgré tout son grand manteau qui, en plus de lui donner l’impression d’être classe, permettait de cacher ses mains. Un morceau de kunai dépassait de sous l’une de ses manches.

Les deux élèves se faisaient face sous le regard attentif de leurs camarades (à l’exception de quelques hurluberlus qui faisaient une sieste digestive ou qui regardaient leurs pieds) et de leur professeur. Les deux jeunes gens s’élancèrent, échangèrent quelques coups dans un bruit de…de kunais qui s’entrechoquent, puis s’écartèrent d’un bond avant de prendre une pose classe (enfin si on peut qualifier ce classe le fait se tirer la langue tout en tenant ses doigts comme des griffes, ou de se tenir droit sur un seul pied tout en faisant un sourire niais et en s’ébouriffant les cheveux). Katsuo analysa rapidement la situation : il était le plus grand, le plus vieux, et le plus expérimenté. Ses 14 ans lui conféraient une musculature bien plus développée que celle de son adversaire (qui se contentait lui du strict minimum), et il avait plus de 5 ans d’expérience dans l’utilisation des kunais en bois. En face, Atsushi était petit, il était gêné par ses cheveux longs, il était un novice dans le maniement des armes ninjas, et il avait chaud. Toutefois, il était le héros de l’histoire alors sa victoire ne faisait aucun doute. L’enfant plongea sa main dans les replis de son manteau et son adversaire en profita pour charger. En quelques passes d’armes, il désarma l’enfant et le projeta au sol d’un coup de pied. Alors qu’il se re-décoiffait (eh oui, ça fait toujours ça quand on essaie de donner un air négligé à nos cheveux : ils se recoiffent ! On alors ils se décoiffent mais pas comme il faut) avant de s’élancer à nouveau. Il ne remarqua pas l’espèce de gros crabe en argile qui était accroché à sa jambe. Personne ne le vît d’ailleurs puisqu’ils fixaient tous son sourire étincelant -ou alors leurs propres pieds selon les cas-. La suite peut se résumer de cette façon :

*BANG !*
-Aaargh ! Ma jambe !

La bombe, qui tenait plus du pétard, n’avait pas fait de dégâts significatifs sur l’adolescent, mais ce fût une diversion suffisante pour que son adversaire se relève, lui colle un coup de pied au visage (qui vu leurs tailles respectives atteignit le cou), et ramasse son kunai pour le lui coller sous la gorge.

- C’est fini ? Proposa Atsushi, avec son expression du visage n°1 qu’il s’efforçait de garder alors qu’il jubilait.

Comme Katsuo avait mieux à faire (à savoir venger l’assassin de ses parents et restaurer l’honneur des trois Kake –ou un truc dans ce goût la-), il décida d’en rester la, et alla s’installer entre Trucmuche et Zennosuke (respectivement torse nu avec un masque à gaz et même pas de coups de soleil pour l’un et de grands cheveux roux avec des moustaches à la mode du XIXème siècle et un regard ténébreux qui fait craquer les filles pour l’autre). Trucmuche espérait vivement échapper à l’entrainement au combat ; il était d’ailleurs devenu un expert en la matière, tout comme les deux tiers de la classe qui auraient tout fait pour ne pas participer aux exercices imposés. Malheureusement pour lui, Hokke Tekkui-sensei appela :

- Trucmuche, Kadashman, c’est à vous !
Il lança un regard vers les deux académiciens tout en se disant : ça va te bouger un peu, fumiste à lunettes de soleil ! [Et moi je ne suis pas Hokke Tekkui-sensei mais je pense la même chose !]

Le soleil, à présent, tapait avec une fureur inégalée sur le pauvre monde qui n'en demandait pas tant. Il était en forme, aujourd'hui, le soleil. Soit il se réserve pour des occasions spéciales, connues de lui seul, où il doit briller de mille feux pour illuminer l'orbe terrestre. Ou alors, c'est juste que le démiurge fou qui avait mis au point cet arme de destruction massive de toute la faune de Suna s'est enfin souvenu du mode d'emploi.

Des combats avaient lieu sur le terrain d'entraînement pour la classe B. Comme d'habitude, Hokke Tekkui sensei criait, et Kadashman n'écoutait pas. Avec le temps, il avait compris que ça ne servait à rien de regarder les combats, parce que c'est tout le temps la même chose et que tous les académiciens combattent avec autant de violence que deux huîtres luttant pour un bout de rocher; ça ne servait à rien non plus d'écouter, parce que le sensei ne faisait que répéter que les élèves ne faisait pas comme il fallait, et qu'ils étaient nuls.

Mais un imprévu se glissa dans le programme serein de Kadashman, en vue de passer les dernières heures de classe tranquille, en en faisant le moins possible. Le mioche au cheveux blonds combattait le moutard qui se prenait pour un héros surpuissant (comme tous les autres, mais chez celui-là, c'était encore plus flagrant). Ils se battaient avec aussi peu de conviction que d'habitude (d'autant que l'heure du goûter approchait), quand soudain, une explosion tira Kadashman de ses rêveries peuplées de question métaphysiques quant à la structure de la hiérarchie du village, si le Kazekage n'avait pas des goûts vestimentaires aussi pourris, et le ramena dans une dure réalité qui disait:
- Trucmuche et Kadashman, au boulot.

Trucmuche était un étudiant lambda. Le type de personne qu'on ne rencontre qu'une seule fois dans un rp, pour meubler, et qu'on oublie tout de suite après. La seule chance de survie de ce genre de protagoniste dans le monde hostile du ninjustu est de plaire à l'auteur ou au public. Mais même dans ces cas-là, il risquait de ne faire que de brèves apparitions au détour d'une phrase, toujours avec une technique ou une réplique pourrie. Ceci dit, c'était mal parti: son vêtement à la fois rapide à décrire et moche, et son nom dénotant le manque d'imagination de l'auteur qui n'a pas envie de se fouler, lui prédisaient un avenir court passé à servir de faire-valoir au personnage principal (ou au héros, si on veut, mais pour Kadashman c'est un peu exagéré).

Trucmuche se leva donc lentement pour se placer en face de son étrange adversaire. Il ne l'aimait pas, Kadashman, peu de monde l'aimait. La plupart des élèves le trouvaient amusant, tant qu'il ne les regardait pas à travers ses lunettes (si jamais il les voyait, ce qui n'était pas sûr, pour eux.)
En tout cas, personne n'aimait se retrouver face à lui en combat, même si personne ne l'avait jamais réellement vu combattre.
Trucmuche leva les yeux vers lui, et s'aperçu qu'il regardait vers lui, ou tout du moins dans sa direction. Il souriait, du petit sourire sadique de celui qui a déjà prévu la fin du combat (ou du sourire de celui qui pense carrément à autre chose et qui n'à même pas prévu qu'il pourrait combattre dans les prochaines minutes, lui soufflait le seul coin de son cerveau resté lucide, mais il ne l'écoutait pas). Et surtout, il restait immobile, droit comme un piquet, sans même se mettre en garde.
Trucmuche commençait à se sentir mal. Il fallait en finir vite, d'autant plus que la courroie de son masque lui faisait mal, qu'elle était enduite de sueur, et qu'il fallait qu'il aille se remettre trois couches de crème solaire, sans quoi il allait finir en steak tartare (Alors, entre un académicien en manteau noir, et un autre torse nu, il y a pas beaucoup d'élèves intelligents, dans le coin). Puis, ces affreuses lunettes de soleil, qui dévoraient du regard un point situé derrière lui...

Il empoigna son kunaï d'entrainement et se lança. Trucmuche élabora son plan de bataille... D'abord, un coup de pied dans... les lunettes de soleil, puis un coup de kunaï dans... les lunettes de soleil. A mesure qu'il courait, ces dernières semblaient se rapprocher de plus en plus. Trucmuche ne put s'empêcher de remarquer que le verre droit avait une fêlure. Il prit son élan...

Et tomba, les jambes emmêlés, aux pieds de Kadashman, la tête cognant durement le sol. Hokke tekkui sensei soupira. Lui, le spécialiste de la lecture des flux de chakra, il n'avait détecté aucun transfert qui aurait signalé l'emploi d'un genjutsu. Le chakra de Trucmuche n'avait pas été perturbé, et celui de Kadashman,même pas malaxé. Non. C'était plutôt... De l'auto-suggestion, mais involontaire. En fait, Trucmuche s'était vaincu tout seul. Si seulement il n'avait pas eu un mental aussi solide qu'un plateau de jelly anglaise abandonnée en plein soleil, il...

Kadashman regagna sa place. Il n'exultait pas, non, ça fait nouveau. Il ne prit pas le petit air suffisant que font tous ceux qui croient être des génies quand ils viennent de réussir à démontrer leur supériorité. Il aurait pu faire une remarque du genre: "Tu vois, tu es nul et moi je suis fort: tu as perdu, gros naze", qui fait toujours classe dans des situations comme ça, si chaque ninja qui battait son adversaire n'avait pas la mauvaise habitude de faire de même. Il se rassit à sa place, et commença à réfléchir sur l'utilité des personnages secondaires. Ce serait quand même plus amusant si il n'y avait que des héros, dans une histoire. En tout cas, il y aurait vachement plus de suspense...

J'en profite pour mettre fin à mon
entrainement qui aura duré 11 jours (débuté le 25/04 à 16h49 et terminé
officiellement le 06/05 à la même heure). Il me rapporte 55 XP et je
passe donc niveau 2 !


Ah, et je remercie Kenshiro Yoshikuni pour s'être occupé de moi: merci !

Hokke-Tekkui sensei avait réuni quelques élèves de sa classe. Il ne s’agissait pas forcément des meilleurs et des plus intelligents, mais c’étaient les seuls qui maîtrisaient vraiment les deux techniques de base de rang E et c’était donc une opportunité de se débarrasser d’au moins quelques uns d’entre eux.
Atsushi trouvait ça dégoûtant ! La plupart des élèves avaient pu rentrer chez eux, mais un petit groupe dont lui –même était obligé de rester avec leur professeur. Le sensei leur annonça alors qu’il était temps pour eux de passer leur examen genin, et que ceux qui se sentaient prêts pouvaient venir s’inscrire immédiatement ! Atsushi hésita un moment, pesant le pour et le contre, puis se décida et signa.

Le lendemain, les élèves avaient du passer des épreuves pratiques pour vérifier leur maîtrise des techniques de base. Cela fait, on les avait amenés dans une salle d’examen avec des tables espacées ou, après quelques consignes, un surveillant leur avait distribué un questionnaire. L’enfant le prît, le lut entièrement une première fois, puis se mît à écrire avec l’habituelle écriture ronde et appliquée mais un peu maladroite des enfants de son âge.

[…]

A la fin du temps imparti, après avoir relu une dernière fois sa copie, l’enfant rendit sa feuille aux examinateurs. Il sortit ensuite en même temps que les quelques uns qui étaient restés jusqu'à la fin et qui échangeaient leurs réponses.

Les résultats furent annoncés dès le lendemain : on convoqua les candidats dans une salle à part. A l’intérieur se tenaient plusieurs professeurs de l’académie, et sur le bureau se trouvait une rangée de bandeaux de ninja neufs. Après un bref discours introductif, le professeur annonça les heureux élus ainsi que leur note, avec parmi eux « Iwako Atsushi, 15 sur 20 » !
L’enfant n’avais pas était aussi content depuis le jour ou il avait réussi à faire exploser sa statue d’éléphant de deux mètres de haut (même si cela dit en passant, l’explosion n’avait pas fait plus de dégâts qu’une bombe à eau). On remit aux heureux promus leurs bandeaux frontaux, puis on leur annonça qu’ils pourraient fêter dignement leur réussite. Ils eurent aussi le droit à un petit speech sur leurs devoirs en tant que genins.


Voila, Atsushi était devenu un vrai ninja, mais il ne s’agissait que de la première étape. Il espérait maintenant avoir accès à de nouvelles opportunités d’apprendre à faire de vraies explosions. En tout cas, il aurait maintenant la possibilité de crâner avec son bandeau en métal ; c'est d'ailleurs fou ce qu'une simple plaque en métal ornée d'un motif de mauvais goût peut produire comme respect parmi les civils et les académiciens un peu crédules.

[Puisque tout le monde apprend des techniques de base en ce moment et que je n'aurai probablement pas beaucoup d'occasions d'en apprendre avec d'autres personnes, autant suivre le mouvement ! Je termine mon apprentissage des techniques de base de rang D avec les trois qui me manquaient.

Étant donné que je suis sensé être en train de distribuer des bouteilles d'eau dans les maisons du village et que de toute façon j'avais envie de faire un rp d'Académicien, je fais mon apprentissage sous forme de flash back qui se déroule il y a quelques semaines, avant qu'Atsushi ne devienne Genin.]

Le silence régnait dans la salle de classe tandis qu’Hokke-Tekkui sensei faisait son cours à la classe. Enfin… au troisième rang, quelques élèves troublaient le silence par le bruit qu’ils faisaient alors qu’ils échangeaient des mots par l’intermédiaire de boulettes de papier. Au fond, les quelques académiciens qui tenaient salon n’étaient pas non plus très discrets. Atsushi était en train de faire le croquis de sa prochaine œuvre mais ça ne se voyait pas trop. Un jeune ninja du nom de Nobuo était en train d’injurier à voix basse son voisin pour une raison inconnue et surement stupide. Mais à part ça, le silence régnait pas la salle.

Le professeur ne méritait pas autant d’inattention, car le sujet de son cours était très intéressant : les genjutsus, et comment les contrer. Le sensei eut alors une idée pour secouer un peu la bande de larves qui lui servait de classe, et s’écria :

- Réveillez vous bande de fumistes ! Tiens,... Akinari ! Peux-tu me dire ce que j’étais en train d’expliquer ?!

Bien entendu, Akinari n’en savait rien puisqu’il était en train de regarder par la fenêtre, aussi se contenta-t-il de bredouiller. Hokke Tekkui n’écouta même pas la réponse de l’élève ; il soupira, puis recommença son explication. Tiré de son demi-sommeil, Atsushi l’écouta : d’une oreille distraite d’abord, puis vraiment passionné par ce que racontait le ninja.
Il leur raconta que les genjutsus servaient à tromper l’adversaire en abusant des sens pour créer des illusions. Le professeur leur décrivit avec amour comment produire de telles illusions, quel genre, et quels effets celles-ci pouvaient avoir sur eux. Quand il aborda la partie « comment s’en protéger », la vingtaine d’élèves que comptait la classe était suspendue à ses lèvres.

Après un solide cours théorique sur le Kai, le professeur emmena la classe sur un des terrains d’entrainement de l’académie. La, il leur fit faire les signe du Kai jusqu’à ce qu’ils y arrivent tous. Juste le signe... et c'était fou comme un geste aussi simple pouvait poser des problèmes à exécuter pour certains ! Il les entraina ensuite à perturber leur propre flux de chakra ; c’était un exercice laborieux et seuls quelques élèves y arrivèrent, mais Atsushi était de ceux-là. Hokke-sensei mît les rares académiciens capables de perturber leur chakra en rang, puis, pour qu’ils aient une expérience du réel, les entraina à résister à une illusion simple.

Quand ce fût son tour, Atsushi fût complètement déstabilisé par cette illusion plutôt simple mais qui perça sans mal ses défenses. Le jeune ninja dût s’y reprendre de nombreuses fois avant de réussir à exécuter un "Kai" valable, mais il était horrifié à l’idée que l’on puisse fausser sa vision artistique du monde et il insista jusqu'à devenir un expert en la technique du kai.

***

Quelques jours plus tard, grisé par son succès avec la technique du Kai (qui, avouons-le, est assez dure à faire rentrer dans ces têtes de moineaux), Hokke-Tekkui-sensei décida d’enchainer sur une autre technique. Il sortit son livre « les techniques de base expliquées simplement au étudiants – livre du professeur », puis entama son cour d’une voie enjouée.

Les élèves, eux, étaient beaucoup moins enthousiastes. Ils se divisaient en trois catégories : ceux qui étaient vaguement intéressés mais qui ne voulaient pas faire d’efforts, ceux qui s’en fichaient, et ceux qui considéraient l’académie comme une garderie et qui pensaient que leur diplôme de genin viendrait tout seul.
Atsushi s’en fichait : il voulait apprendre à faire des explosions, et il avait espéré que l’apprentissage des techniques de l’académie l’aiderait à mieux réaliser ses bombes mais jusqu'à maintenant il n’avait constaté aucun progrès notable. Il écouta tout de même le professeur qui leur parlait de marcher à la verticale sur des murs.
L’enfant avais déjà aperçu des ninjas parmi ses ainés exécuter cette technique qui, avouons-le, était tout de même classe ! Se redressant sur sa chaise, il reposa son début de sculpture et écouta ce que le professeur avait à leur dire.

En théorie, c’était simple : quand on était capable de perturber son flux de chakra, marcher sur les murs était un jeu d’enfant ! La clé, c’était la concentration… la con-cen-tra-tion ! Comme de toute façon cette bande de cancres n’allait pas retenir la moitié de ce qu’il disait, Hokke emmena sa classe dans une salle d’entrainement ; c’était une salle toute bête, sans tatami ou tapis au sol car il faut bien rigoler un peu, et ça les encouragera à ne pas rater leur coup ! Après un dernier exemple, ce fût au tour des élèves de se lancer.

Le sensei ferma les yeux, et attendit la première série de "aïe".

Atsushi resta longtemps planté devant le mur, comme si il réfléchissait à quelque chose... peut-être à l'utilité de cirer tout fort le nom d'une technique avant de l'utiliser ? Finalement, voyant que la concentration ne tombait pas toute seule du ciel, le jeune ninja composa quelques mundras pour la forme -parce que même si ça ne sert pas à grand-chose ça fait classe et ça aide à se prendre pour un ninja- et posa un premier pied sur le mur. La, il essaya d’envoyer suffisamment de chakra pour que son pied y accroche comme une ventouse. Cela fait, il lança sa seconde jambe en direction du mur tout en essayant d’y libérer la même quantité d’énergie. Emporté par son élan, l’académicien parcourût plusieurs mètres à la verticale avant de retomber. Content de lui, il regarda autour de lui pour voir si quelqu’un avait vu son succès mais personne n’avait fait attention à lui, la majorité de ses camarades étant concentrés sur leur propre entrainement et le sensei occupé à disputer un élève récalcitrant.

Après quelques essais, l’enfant réussit à monter jusqu’au plafond et estima alors maîtriser le konobori no jutsu.

***

A la fin de l’entrainement, le professeur proposa aux élèves qui le désiraient de le suivre pour apprendre une variante du Konobori, à savoir marcher sur l’eau. Alors qu’Hokke s’attendait à des cris de joie et d’enthousiasme, la plupart des personnes de la classe se contentèrent de marmonner que ça ne servait à rien d’apprendre à marcher sur l’eau à Suna puisque de toute façon il fallait y aller pour en trouver !
Atsushi, qui n’écoutait pas à ce moment là et qui était en train de rêvasser, se retrouva sans s’en rendre compte dans le groupe de ceux qui voulaient bien aller s’entrainer avec le sensei.

Six élèves seulement… Hokke Tekkui était un peu déçu. Il vérifia de qui il s’agissait, puis déclara :

- Zennosuke, ça ne sert à rien que tu viennes : il faudrait déjà que tu arrives à maîtriser le konobori.

Le dénommé Zennosuke s’en alla en grognant, et en marmonnant les pires insultes à l’encontre de son sensei allant de "sale prof" à "tu verras quand je s’rais jounin !". Tandis que les élèves qui ne souhaitaient pas faire de rab’ étaient renvoyés vers des occupations ludiques en attendant la fin des cours (à savoir lire des traités sur le ninjutsu de base), le professeur et les rares élèves motivés se rendirent dans une salle assez particulière. En effet, si elle était basée sur le même modèle que les autres salles d’entrainement su village, elle avait d’exceptionnel le fait qu’en son milieu trônait un petit bassin rempli d’une eau marronâtre.
L'eau était précieuse dans le village, et même si l'on était pas en pénurie il fallait y faire attention. A quoi bon, donc, la changer quand elle est sale alors que de toute façon les élèves qui réussissent ne tomberont pas dedans ?

Récitant alors le passage sur le suimen hokou no gyou du manuel « le ninja débutant » qu’il avait appris par cœur, Hokke expliqua aux cinq académiciens qu’en plus d’appliquer les principes qu’ils venaient d’apprendre pour marcher sur les murs, ils devraient cette fois libérer en continu du chakra en direction de l’eau pour se maintenir dessus. Le bassin étant trop petit pour s’y entrainer à plusieurs, les apprentis ninjas essayèrent un par un, s’enfonçant chacun à leur tour jusqu’aux genoux dans l’eau à la couleur douteuse.

Bien sur, ils n’allaient pas pouvoir maîtriser deux techniques qui exigeaient un contrôle précis du chakra en une journée, aussi le professeur les autorisa-t-il à revenir s’entrainer autant qu’ils le voudraient, ce qu’ils firent. Au fur et à mesure, ils tombaient de moins en moins vite dans l'eau, et ils s’enfonçaient de moins en moins. Au bout de quelques jours d’entrainement, les cinq académiciens réussirent à pratiquer le suimen hokou no gyou sans trop se mouiller les pieds.


Techniques maîtrisées:

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