Depuis combien de temps avaient-ils quitté le mont maudit ? 3 ans ! Enfin, à peu près.. En tout cas, ils ont 19 ans aujourd'hui. Considérés comme adultes depuis longtemps, Namiko et Hitorogoshi vivaient d'eux même depuis un certain temps ... Durant ces quelques années, ils parcoururent divers paysages, sans but et sans espoir.

Alors qu'ils marchaient depuis quelques heures déjà, Namiko s'arrêta. Ils étaient sur un pont large, traversant un fleuve. Il semblait monter au ciel avant de redescendre sur terre. Au milieu de la structure, le vent souffla dans les cheveux de la kunoichi. D'un blond éclatant, ils fouettèrent son visage avec douceur. Quel été ce présentiment ? Namiko avait l'impression qu'on l'observait ... Elle regarda autour d'elle : aucune présence, personne. Les sourcils légèrement froncés, elle repris la marche sous le regard étonné de son frère. Elle lui fit signe que tout allait bien et ils repartirent. Peu de temps plus tard, ils arrivèrent au pied du pont où ils déposèrent leurs sacs pour une halte. Namiko en profita pour s'étirer et se laver les cheveux. Elle s'approcha du fleuve au niveau d'une rive basse et pencha la tête en avant pour y tremper sa tignasse. Soudain, elle s'immobilisa. L'eau lui offra son reflet et durant un bref instant, elle crut voir quelqu'un à côté d'elle. L'ombre d'un homme aux cheveux blancs. Elle se retourna d'une rapidité inouïe, le kunai à la main. Mais il n'y avait à nouveau personne. Elle scruta un peu les buissons du regard puis finalement, repris sa toilette. Lorsque ses cheveux furent lavé, elle se redressa et, restant près de l'eau, elle tenta de les mettre un peu en place tant bien que mal. Plongée dans ses pensées, elle ne vis pas son frère arriver pour la balancer à l'eau. Bien évidemment, il la connaissait par coeur et n'avait aucun mal à troubler sa vigilance. Dans un cris strident, elle tomba à l'eau dans un gros "plouf". Lorsqu'elle se releva, devant son frère mort de rire, ses cheveux faisait un rideau devant son visage, l'eau dégoulinant sur son corps. La jeune femme serra les dents pour ne pas s'énerver devant ces "enfantillages". Mais plus elle se retenait de lui sauter au coups, plus l'eau se mettait à bouillir autour d'elle.

La kunoichi bondit hors de l'eau et atterrit sur frère. Elle tenta de lui mettre une droite, puis ils roulèrent, elle se débattit, frappa dans une partie molle, hurla ... Puis finalement ils se redressèrent et, à deux mètres l'un de l'autre, s'échangèrent un regard meurtrier accompagné d'un grand sourire. Chacun attendait que l'autre attaque. L'entrainement n'était pas près de se terminer.

Les années que nous avions passés seuls dans la nature, à contempler ses défauts et oeuvres, à découvrir le monde dans sa quazi totalité nous avaient rapprochés à un point immense, je n'imagine même pas vivre sans ma soeur. L'endroit où nous étions était magnifique, un pont gigantesque y était dressé, il n'avait vraiment pas l'air vieux, mais il était plein d'histoire tout de même, ça se sentait à des kilomêtres. Namiko et moi aimions ce genre d'endroit, ils étaient bénéfique pour un bon entrainement. Je pensais au Mont Maudit ce jour là, ça me rappelais des souvenirs franchement pas agréables mais je me taisais afin de ne pas faire venir les même souvenirs dans la tête de Namiko, ce genre d'images peuvent détruire à peu près n'importe qui et ça, c'était hors de question. Je préférais laisser place à l'amusement. Elle avait l'air sous tension, elle regardait autour de nous, je ne savais pas pourquoi et à vrai dire, je m'en foutais, elle était toujours très prudente. Nous étions sur la rive d'une étendue d'eau et elle entreprit de laver ses cheveux dedans. Une idée de génie me vint, un truc génial. Je poussais ma soeur dans l'eau histoire de la faire rigoler, mais lorsqu'elle sortit de l'eau, elle n'avait pas vraiment l'air amusé. Donc forcément, bagarre. Nous nous fixions du regard et j'attendais qu'elle m'attaque en premier, le problème, c'est que quand on joue, on ne fait pas semblant nous. Elle avait un kunaï et souvent, on hésitait pas à se servir de ce genre de chose. L'eau me renvoyait un reflet peu avantageux de moi même, en effet, j'étais tout déformé par l'eau. Le cadre était assez agréable pour un combat, beaux arbres, petit lac, tout était parfait.

"Tu veux encore te battre soeurette ? Bah allez c'est partit alors."

Je courut vers elle et frappa un coup direct dans le ventre. Ensuite je reculai, histoire de ne pas me prendre un de ses coups qui eux étaient bien plus énervés que les miens. Le problème, c'est qu'on se connaissait trop bien pour pouvoir être étonnés par les attaques de l'autres. Nous étions bien trop proche. Elle et moi nous comprenions sans même parler, c'était un avantage quand il s'agissait de se battre contre d'autres personnes, mais entre nous, c'était un gros problème quand nous devions nous affronter...