Je marchais en direction de la salle d'entraînement alors que les regards se faisaient nombreux les regards qui se posaient sur moi, inquiets. Ma mère était morte il y avait quelques semaines déjà et c'était l'une des premières fois que je sortais de ma campagne. Pire encore, cela faisait un nombre incalculable d'année que je n'avais pas enfiler un habit de ninja. Je reprenais du service, oui, car j'en étais sur, ma mère aurait voulu que je retrouve mon frère, que je devienne une grande shinobi, comme je l'avais toujours souhaité. Elle n'aurait pas voulue que je reste enfermée à me plaindre de la vie. Après tout, ça faisait un bon moment que j'avais mis mon rêve de côté afin de m'occuper d'elle, espérant que tout irait mieux, très bientôt. Hélas, ça n'arriva pas. Comme la vie était cruelle, celle-ci m'aura fait avoir de faux espoirs quant à son rétablissement qui n'était malheureusement jamais permanent ... J'ai souffert, j'ai espéré, j'aurais priée si j'aurais cru en une quelconque religion, mais rien n'a fonctionné. C'était peut-être son heure, dans le fond. Peut-être qu'il était prévu que sa vie s'achève ce jour là ... J'aurais tant aimé l'avoir auprès de moi pour toujours. En tant que Genin, il était de mon devoir de protéger les civils, mais je n'avais pas pu la protéger de la maladie. Au moins, maintenant, j'en étais sur : elle ne souffrait plus. Et après tout, n'était-ce pas ça le plus important ? Elle avait vécu la vie qu'elle s'était bâtis. Elle avait voulu une fille, elle en avait une et pour cette femme, voir son enfant, bien qu'adoptive, grandir et vivre sa vie, ses rêves, ce devait être le plus beau cadeau que le ciel aurait pu lui donner. Aujourd'hui, moi, Miyu Kaguya, j'avais décidé de reprendre mon rêve pour moi, mais aussi pour ma mère. J'espérais qu'elle puisse me voir, qu'elle me surveille, qu'elle soit une sorte d'ange gardien pour moi car elle ne tarderait pas à voir sa fille vivre une vie des plus colorés. Non, je ne voulais pas pleuré. Je ne voulais pas la faire souffrir davantage, si elle pouvait me voir, en lui montrant que j'étais triste. Elle devait croire que pour moi, la vie continuait, que tout allait bien. Elle devait croire que sa fille réaliserait ses rêves, qu'elle n'était pas détruite. Ce n'était peut-être pas la vérité, mais au moins, si elle y croyait, elle sourirait une dernière fois en mon intention. Ce serait donc pour moi le plus grand des cadeaux que la vie pourrait m'offrir : savoir ma mère heureuse, où qu'elle pouvait bien se trouver présentement. Je l'aimais et je ne cesserai jamais de l'aimer car grâce à elle, j'avais eu une enfance normale, remplis de joie et d'amour. Je n'aurais pas pu demander mieux. Je levai donc mon regard vif en direction des portes de la salle d'entraînement. Ignorant le regard et les commentaires des autres, je décidai d'entrer à l'intérieur. J'étais une Genin et je devais m'entraîner en vue du prochain examen des Chuunins. Je n'arriverai à rien en restant à ce grade. Je voulais évoluer, devenir plus forte, pouvoir protéger les civils. Je voulais éviter la souffrance que j'endurais à d'autres enfants. Je voulais qu'ils puissent jouir d'une enfance normal. Je voulais ... le mieux pour eux. Je voulais simplement être une ninja que l'on reconnaîtrait pour toutes les bonnes choses que j'apporterais dans ce monde. Était-ce trop demandé ? Lorsqu'elle entra dans la salle, elle ne pu s'empêcher de sourire. Tout ce qu'elle voyait, c'était des instruments qui l'aiderait à exceller dans l'art du combat. Il y avait des shurikens, des kunais, des épées, des fils ninjas et des mannequins d'entraînement. Cet endroit lui avait tout simplement manqué ... Elle ne tarda donc pas à se mettre au travail, attrapant quelques kunais, elle les lança rapidement sur une cible et se rendit compte que ses réflexes n'étaient pas plus mauvais qu'avant. Aux pas de course, elle se dirigea vers le mannequin de pratique et lui envoya plusieurs coups de poing, suivis de violents coups de pied. Après quoi, elle exécuta les techniques basiques qu'elle avait déjà apprise à l'académie. C'est avec grand plaisir qu'elle se rendit compte, encore une fois, qu'elle n'avait pas perdu tant d'expérience que ça ! Elle savait toujours malaxer aussi bien son chakra qu'avant et ça, c'était vraiment une bonne chose pour elle ! Ça l'encourageait. Elle savait qu'elle pourrait rapidement progresser ainsi. Et c'est à ce moment précis qu'elle espéra, à nouveau, que sa mère était en train de la regarder ...
Un nouvel entraînement ?! Oh oui ! Je me dirigeais vers l'académie, un endroit où j'avais passé de rude moment à cause de mon sensei irrécupérable. Heureusement que je n'aurai plus jamais affaire à ce pauvre type ! Bref, j'avais oublié ma pochette de ninja lors de l'une de mes missions. Je devais donc y retourner dans l'espoir que personne n'était partit avec. Lorsque j'arrivai à l'endroit, je vis la chose la plus horrible au monde ... quelque chose que je n'aurais sans doute du jamais voir ... Devant moi se trouvait mon sensei, ou plutôt, mon ancien sensei. Celui qui s'était acharné sur moi à tant de reprise. Il ne m'aimait pas. Pour lui, j'étais un monstre, une élève indigne ! Heureusement que ce n'était pas lui qui avait choisis quels élèves deviendraient genins ... Sinon, il fallait le dire, je serais encore sur les bancs de l'académie et, en faite, je ferais tâche ... vraiment ! Il me fixait d'un drôle d'air, sans parler. Mais ce fut lorsque je me rendis compte qu'il avait entre ses mains ma pochette de ninja que je me rendis compte qu'il voulait rire de moi, comme toujours.
''Un ninja ne doit jamais perdre sa pochette ninja. Quel indigne shinobi es-tu ?! Qui a osé te laissé cette place ...''
''J'ose bien croire que c'est Mizukage-sama qui a prit la décision, sensei. Doutez-vous de ses dires ?'' lui répondis-je, odieuse.
Il avait l'air gêné par ce que je venais de dire. Il était vrai que c'était la Mizukage qui gérait ce genre de décision. Ce mec ne savait pas de quoi il parlait en disant une tel chose ! Bref, je devais récupérer ma pochette et par la même occasion, pourquoi ne pas découvrir la raison pour laquelle il me méprisait ? Je sautai donc d'un bond en sa direction, d'une rapidité incroyable et attrapai ma pochette ninja que je réattachai à ma cuisse avant même qu'il n'eut le temps de se retourner. Il constata alors mes progrêts et ravala sa salive. Enfin, c'est ce que j'imagine, hein ... Je souriais alors d'une manière si ... sadique. J'allais prendre le dessus et j'espérais qu'il s'en rendait compte ! Rapidement, j'attrapai une lame d'os, sortant de mon épaule et me dirigeai aux pas de course vers mon sensei. Instinctivement, il se redressa et essaya d'évité cet approche, mais ce percuta, dos au mur. J'en souriais encore de plus belle ! Lorsque je fus face à lui, alors qu'il était toujours adossé à ce mur, me regardant droit dans les yeux, enfin d'égal à égal. Je laissai entendre un petit rire aiguë. Après quoi, je laissai tombé ma lame d'os et le regardai sévèrement. Jamais plus il ne rirais de moi, jamais plus ! L'élève surpassait le maître lentement, mais au moins, il comprendrait que lui, il resterait à jamais un chuunin, s'occupant des académiciens et moi, Miyu Kaguya, un jour, je deviendrai une grande shinobi, une juunin, voir même plus !
''Qu'avez-vous contre moi ? Je veux le savoir !'' hurlai-je, enragée.
Et c'est alors que je compris. Le vieil homme m'expliqua que sa femme avait été tué par un Kaguya enragé, surement un déserteur, un criminel. Sa femme avait été tué alors qu'il n'était pas un ninja. Ce fut après cet incident qu'il le devint : afin de protéger les personnes qui lui étaient cher. Je comprenais et subitement, je commençai à me sentir mal pour lui. Je ne connaissais pas ce qu'était l'amour, mais je pouvais imaginer la souffrance de perdre la personne qui partage notre vie. Après tout, j'avais perdu mon frère et ma mère adoptive. C'était un peu pareil, non ? Je mis alors ma main sur l'épaule de mon ancien sensei, comme il l'avait si souvent fait pour les autres élèves, mise à part moi, lorsque j'étais plus jeune.
''Je ne suis pas ce Kaguya, bien que j'ai une réputation de démon, soupirai-je. Je n'aurais jamais fais de mal à un couple amoureux, croyez-moi. Je suis ... désolé pour ce qui est arrivé. Mais ne vous acharnez pas sur une jeune fille ainsi. Vous savez, j'ai aussi perdu une personne qui m'était proche, même deux. Et l'une d'elle est toujours en vie, rajoutai-je en posant ma main sur mon coeur.
''Je le sais, Miyu. L'ancien Mizukage m'avait expliqué ton histoire, mais je l'ai ignoré. Je sais pour ton frère, je sais pour ton père et pour ta mère adoptive. Un jour, tu te vengeras.''
Je levai mon regard vers cet homme qui me paraissait maintenant si paisible. J'hochai ensuite négativement de la tête, lui démontrant que la vengeance n'était pas une solution ... Décidément, cette journée aura été pour moi un entraînement bien différent des autres ...
Me croyez-vous si je vous dis que je connais l'avenir qui m'attend en tant que shinobi ? Non ? Et bien, je vous répondrai : je mourrai au combat. Maintenant, me croyez-vous ? Oui ? Il est vrai que lorsque l'on pense à un shinobi, on pense à la guerre et aux combats. Et dans un combat, comme à la guerre, il y a un perdant et un gagnant, donc ... un survivant et un mort. C'est la loi du plus fort, en faite ! Les faibles ne gagnent jamais à ce jeu. Voilà la raison pour laquelle les entraînements me tenaient tant à coeur, ils m'aidaient à progresser et à devenir plus forte, beaucoup plus forte ! De plus, si je voulais, un jour, faire régner la paix, je devais être forte. Bah oui, comment voulez-vous qu'une personne faible est seulement un minimum de pouvoir lorsqu'elle s'adresse à une personne plus forte ? Jamais je ne pourrais faire la moral à une personne qui peut mettre fin à ma vie en un seul claquement de doigt. Je ferai un jour régner cette paix et si ce doit être par la force, ce sera par la force ! Je vous le dis, je dois devenir forte, c'est mon seul et unique but et j'y arriverai, quoiqu'il arrive. Je me fous d'être respecté ou non, ce que je veux, c'est que les gens respectent la vie, les civils, la vrai vie ... Je veux qu'ils prennent conscience que les guerres ne changeront jamais rien. À moins que ce soit afin d'éradiquer le mal, ça ne sert à rien ! Et encore là ... J'aimais bien faire des combats amicaux car au moins je savais que la fin ne serait pas morbide. Mais à la guerre, il y a des tonnes de morts, trop de morts ... Et on y peut rien, vraiment rien. C'est ça le plus triste. J'étais donc à la salle d'entraînement, je devais devenir plus forte. Mentalement, j'avais réussis. Une preuve ? J'étais présentement dans un lieux où tout les ninjas à l'entraînement me regardaient d'un drôle d'air, chochotant sans doute des insultes à mon intention, mais je m'en foutais. Après tout, ils perdaient leur temps alors que je m'entraînais MOI. L'examen de Chuunin était pour bientôt, très bientôt et il était de mon devoir d'être forte, je devais devenir une Chuunin, je le devais ! Il était de mon devoir d'être supérieur à ces genins, d'entrer dans la cours des grands ! Sinon, ma parole n'aurait jamais d'importance ... jamais ... Je frappai donc un vulgaire pantin de bois. J'adorais ces trucs pour les entraînements. Ils ne bougeaient pas, ne critiquaient pas, ne parlaient pas et se contentaient d'encaisser les coups ! Quoi demander de plus ? Je me concentrai alors, faisant sortir un os de mon épaule. Je laissai ensuite entendre un petit ricanement. Je trouvais ça drôle de faire cette technique devant les autres de mon village qui avaient peur de moi. Effrayés ? Je ne sais pas, je ne perdai même pas mon temps à les regarder ... Je continuai simplement mon entraînement, envoyant de nombreux coups de ma lame d'os sur ce mannequin d'entraînement. Je voulais développer les capacités de mon clan, je le devais ! Je voulais devenir une puissante Kaguya, je voulais dépendre de ce pouvoir que la vie m'avait offert, mais je ne savais pas comment m'y prendre. C'était dur, mais en même temps ça n'avait pas l'air très dur ... Je soupirai, comprenant que ce que je pensais n'avait aucun sens et me remit à l'entraînement encore et jamais, comme toujours quoi ! C'était non seulement pour mon avenir, mais pour ce que je souhaitais faire. Je deviendrais une grande shinobi, quoi qu'il arriverait et par n'importe quel chemin que j'emprunterais. Quoiqu'il en soit, jamais je n'emprunterais la voix des ténèbres, jamais ... Je me battrai toujours pour les bonnes raisons, afin de défendre les civils, évitant des morts inutiles, évitant que les méchants gagnent avec leur idéaux stupides et leur but atroce. J'allais faire régner la lumière, même si je devais utiliser la force ... Plus aucune larme ne serait verser à cause de la guerre, plus jamais, je le promettais ... Maman n'aurait pas voulu voir de tels choses, ça j'en étais sure ...