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| Sujet: [Entrainement XP] De l'argile pour mes sculptures Sam 7 Mai - 9:32 | |
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Elle en avait de la chance la lune, se disait le soleil : les gens lui consacrent des chansons, des poèmes… tout le monde rêve à la lune. Mais selon la lune, c’était le soleil le gros chanceux : lui, tout le monde était la pour le voir ; en plus, il volait tout le boulot en faisant pousser les récoltes, en éclairant les gens pendant la journée, et en s’amusant à les brûler sans elle. Dans tout ça, personne ne s’intéressait au pauvre nuage qui n’avait pas son mot à dire. De toute façon, un nuage à Suna c’est un évènement.
C’était jour de marché au village ; c’est très important les marchés car ils maintiennent l’économie. Parmi les éventaires, tout en essayant de s’abriter au maximum du soleil qui était en forme aujourd’hui, des badauds faisaient le tour des marchands en achetant parfois une babiole sans intérêt qui les rendait aussi heureux que s’ils avaient acquis une œuvre d’art. En parlant d’art, un jeune artiste autoproclamé se promenait lui aussi au milieu de la foule, mais il détonnait du fait qu’il mesurait une cinquantaine de centimètre de moins que la majorité des personnes présentes.
Depuis sa précédente mission, Atsushi avait retenu la leçon avec le soleil et il gardait maintenant en permanence son manteau malgré la chaleur afin de protéger ses bras ainsi que les brûlures que cet affreux astre du jour lui avait faites. Il était aussi passé aux entrepôts du village et s’était fait offrir un magnifique chapeau a sommet pointu comme on en trouve partout mais qui procurait un certain style. La non, car il jurait avec le blond de ses cheveux, mais au moins le jeune garçon allait éviter une insolation que je n’aurai eu aucun scrupule à lui faire attraper autrement. Ce qui le préoccupait actuellement, ce n’était ni le soleil, ni la foule qui le bousculait, ni même la théorie intéressante qui avançait que quatre-vingt-dix pour cent des personnes qui jurent de venger leur famille ne le font jamais. Atsushi cherchait de l’argile, mais pas n’importe quelle argile : il lui fallait de la kaolinite, une argile de couleur blanche et d’apparence pâteuse qui était la plus appropriée aux sculptures telles que les réalisait l’enfant. Ce n’était en revanche pas la plus facile à trouver et l’enfant mit un certain temps avant de repérer un innocent marchand qui avait sur son comptoir un énorme pain de kaolinite avec une petite étiquette affichant un prix encore plus énorme dessus. Le marchand n’avait pas l’air d’un mauvais bougre mais l’enfant n’aurait aucun scrupule à le duper ; il se composa un air sur de lui (le n°10), puis s’avança pour tâter le pain d’argile tel un connaisseur.
Alors que le marchand de regardait d’un air attentif –des fois que ce gamin ne se sauve en courant avec mon argile-, le jeune genin tapotait la précieuse terre avec ses paumes ; ce que le pauvre Mr Dairô (c’est le nom du marchand, si si je vous assure ! Comment ça, vous vous en fichez ?!) ignorait, c’est que pendant qu’elles tripotaient innocemment la kaolinite les paumes des mains de l’Iwako se remplissaient d’argile. Quand il eut fait le plein, l’enfant déclara qu’elle ne lui paraissait pas assez bien finalement cette terre, et il s’en alla rapidement. Il est temps de vous mettre dans le secret de la fabrication de l’argile explosive…
Faute de disposer d’un autre endroit, Atsushi logeait toujours à l’académie ; la principale différence était que maintenant qu’il était genin il avait eu le droit d’avoir la clé de sa chambre. En entrant, il aurait pu s’affaler sur son lit et déclarer en soupirant « plus de leçons à faire à la maison », pour jouir encore un peu du fait qu’il n’était plus étudiant, mais de toute façon il n’en avait jamais fait plus qu’il ne lui plaisait. L’enfant de s’arrêta que quelques secondes dans la chambre le temps d’y déposer son chapeau et son manteau ; on remarquera au passage que ses bras, enduits de crème apaisante contre les coups de soleil, sont recouverts de bandages. Il descendit ensuite au sous sol de l’académie qui était un véritable dédale de salles d’entrainement inutilisées, de réserves, de dépotoirs à saletés, et de tout un tas de matériel inutilisé. Au milieu de tout ce bazar, l’enfant s’était aménagé un atelier. Il étala son argile fraichement volée sur la table à laquelle il manquait un pied, puis la mastiqua consciencieusement avec ses bouches tout en y ajoutant du chakra ; chaque bouchée mâchée allait ensuite dans une vieille boite qui contenait autrefois des shurikens d’entrainement. Une fois toute l’argile bien mastiquée et imbibée de chakra, Atsushi referma la boite et la déposa bien à l’abri au niveau du sol, afin qu’elle reste au frais. C’était aussi une méthode de prévention car même si par un malheureux hasard un typer perdu venait trainer dans les parages il ne s’intéresserait surement pas à une vieille boite en carton qui traine par terre. Comme l’argile devait reposer une douzaine d’heure avant d’être prête, l’enfant remonta dans sa chambre pour s’adonner à des réflexions passionnantes telles que : des roses de style baroque s’assortiraient-elles avec les symboles « vent » que je compte graver sur ma prochaine sculpture ? Réflexion totalement inutile cela dit en passant puisque de toute façon le moment venu il n’en ferait qu’a sa tête et que malgré tout le mauvais goût dont il faisait parfois preuve, sculpture d’argile était pour lui synonyme de beau.
Tous les professeurs recommandent de s’entrainer tous les jours, en faisant un petit footing par exemple ainsi que quelques exercices sportifs. L’enfant n’en faisait rien : pour lui, le mot effort ne concernait que les autres et il essayait d’y être le moins associé possible. S’entrainer ? Mais si, bien sur ! A faire des sculptures et des explosions, et uniquement ça ! L’enfant n’avait même pas réessayé ses techniques de base depuis qu’il était Genin, et il ne semblait pas avoir prévu d’en apprendre d’autres pour le moment.
[…]
Dans la soirée, Atsushi retourna à la cave pour vérifier l’état de son argile ; en apparence elle était tout ce qu’il y avait de plus banal mais en réalité c’était devenu un vrai matériau à œuvres d’art dignes de ce nom ! Enfin…si on admet que des sculptures qui provoquent des explosions équivalentes à celles de pétards sont des œuvres d’art. L’enfant prît sa boite sous le bras et sortit de l’académie. Dans la rue, il fut immédiatement accosté par un homme ; celui-ci prît un melon dans sa main, le tint un moment à côté de la tête du garçon en semblant les comparer tous les deux, puis il s’exclama :
- Vous ! Vous avez une tête à vouloir acheter un melon ! De la voix convaincante des marchands qui n’imaginent pas d’avenir dans lequel vous ne leur auriez pas acheté de marchandises.
L’enfant dévisagea un moment le marchand avec son air n°14 "Tiens, qu’est ce que c’est que ça ?", regarda à son tour le melon avec ses amusantes lignes vertes qui semblaient vouloir délimiter les parts à découper ainsi que l’intéressant motif de la peau qu’il ne manquerait pas de reproduire en y ajoutant des soleils grimaçants. L’air insistant du marchand l’arracha à sa rêverie et il répondit :
- Désolé monsieur, je n’ai pas d’argent. Une idée lui vint, et il prît son expression n°3 "visage mignon pour attendrir les adultes" avant d’ajouter. Mais ils ont l’air vraiment bon vos melons… s’il vous plait, pourriez vous m’en offrir un ?
C’était criant de vérité, et aucun être doué de sensibilité n’aurait hésité à offrir un fruit à ce pauvre petit garçon ! Le marchand lui-même fut ému : il resta un moment à dévisager l’enfant, puis son regard alla de celui-ci au melon qu’il tenait dans la main. Il déglutit, le visage peiné, puis déclara :
- Pas d’argent, pas de melon ! C’est la dure loi des affaires !
Légèrement contrariés, les deux personnes continuèrent leur chemin. La nuit allait bientôt tomber et le marchand allait devoir ranger sa cargaison. Quant à l’enfant, il allait devoir se trouver un coin tranquille et isolé ou il pourrait faire tranquillement exploser ses bombes. Il s’installa finalement sur le toit d’une résidence, posa son sac devant lui, prît une poignée d’argile dans sa main, laissa dériver un moment son imagination, puis l’avala et se mît à la mastiquer. Atsushi avait essayé toutes sortes de combinaisons pour essayer de produire des explosions plus grosses, mais en vain. Ni le fait de varier la concentration en chakra, ni la forme des bombes, ni le temps d’attente avant de les faire exploser ne lui permettait d’obtenir de vraies déflagrations. Cela viendrait surement avec l’entrainement, mais il devait toujours lui manquer le déclic qui lui permettrait de vraiment s’amuser ; non pas qu’il air l’air ridicule avec ses pétards, ou même qu’il finisse par s’en lasser, mais tout de même !
En rentrant chez lui, se sentant en veine d’inspiration, il termina de mettre au point devant sa glace l’expression n°26 "Agacé ; tu me déranges la !".
- Spoiler:
Entrainement de 4 semaines maximum du (07/05 au 04/06) qui me rapporterait jusqu'à 140 points d'XP a moins que je ne m'arrête avant. Je compte plus de 60 lignes (1500 mots).
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Kashi Koyuri
Nombre de messages : 533 Date d'inscription : 03/01/2010
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| Sujet: Re: [Entrainement XP] De l'argile pour mes sculptures Dim 8 Mai - 6:17 | |
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