Désormais, j'habitais Suna depuis deux semaines. Je m'étais inscrite immédiatement à l'académie cependant, je n'avais pas encore trouvé le courage d'y mettre les pieds. Aujourd'hui, j'étais décidée, bien qu'anxieuse... Etait-ce possible que moi aussi, je parvienne à produire des choses "magiques" ? Je compris vite que j'en étais loin, et que ces pouvoirs qui me laissaient rêveuse, n'étaient pas à ma portée. A vrai dire, les cours étaient plus théoriques que pratiques. Et puis quel ennui !.... Enfin, le troisième jour de classe le cours eu lieu à l'extérieur. Il s'agissait de lancer des shurikens sur des cibles fixes. Ma performance, ridicule face à celle de mes camarades de classe entraînés dès le plus jeune âge, se limitait à ramasser les shurikens au sol, ou plantés dans le mur qui succédait les cibles. Il me faudra m'acharner longtemps, et longtemps encore... pour y parvenir moi aussi, correctement. Et subir un temps aussi, les moqueries des crétins de la classe : j'étais entre autre devenue leur nouveau cancre. Pleine d'orgueil, je m'entraînais chaque soir sur des troncs d'arbres défraîchis par le caniard. Finalement, les autres avaient raison, c'était une formalité et dès le sixième jour, je maîtrisais à peu près la technique. Il y avait beaucoup de nouvelles choses à l'école, et pour moi, c'était particulièrement difficile d'entrer dans ce monde si éloigné du mien. A la ferme, nous avions reçu à maintes reprises, le soutien de ninjas débutants mais... jamais je n'avais imaginé qu'un jour moi aussi, j'apercevrai ce chemin se dessiner entre moi et l'horizon. J'étais particulièrement songeuse, des choses se concrétisaient enfin dans ma vie, et surtout selon mon bon vouloir. Un jour peut-être.. Un jour sûrement, je serai une femme puissante.

Plusieurs jours s'écoulèrent, et le faussé ne cessa de grandir entre moi et les autres élèves de la classe. Le seul domaine dans lequel je les rejoignais, voire doublais leur niveau, c'était en taïjutsu. L'art du combat au corps à corps : un truc de bourrin à la portée de tous et qui avait l'avantage de calmer mes humeurs. Bien que ce soit interdit en cours de taïjutsu, certains utilisaient des ninjutsu dans le but de me provoquer, car c'était quelque chose que je n'approchais même pas. Je commençais réellement à haïr certains membres du groupe...

Peu à peu je perdais espoir et pourtant, soulevée par la fierté que j'avais pour moi-même, je me fatiguais à la tâche. J'avais pour l'instant laissé en plan les ninjutsu et genjutsu, et me rabattais sur tout ce qui me semblait physiquement possible, à savoir la théorie, les armes, et le combat pieds-poings. J'étais d'ailleurs suffisamment bouleversée par ce tout nouveau mode de vie.

Un jour enfin, un homme reconnu mes efforts. C'était le kazekage. Pas celui dont j'avais croisé la route des années auparavant, mais un autre, aujourd'hui au pouvoir. Nous devions nous rejoindre de bon matin, dans une petite taverne du village : j'espérais que cette rencontre s'avère déterminante, et me guide vers les sommets, un but à atteindre pour moi.

Entraînement de 14 jours.
Gain : 14*5=70XP.
Fin le 16 août.

Beaucoup de choses avaient changé dans ma vie ces dernières semaines. J'avais fait quelques rencontres, j'appartenais enfin à une équipe ninja et les missions débutaient pour nous. J'avais été choquée par notre dernière mission à la prison, je devais enfin réaliser ce qu'il en ressortais d'être un ninja. Le constat était dur. Je ne me sentais pas encore capable d'ôter la vie à un homme. Il faudrait le haïr pour ça ! Et c'est justement le sentiment dont notre sensei disait qu'il fallait se méfier... Je me demandais encore, si l'espace d'un instant, le sensei avait espérer que Misa et moi baignèrent nos mains dans le sang ce jour-là? Finalement, le massacre de Shihana nous avait épargné la sale besogne. J'étais à la fois écoeurée par son acte, et reconnaissante. Mon seul regret, était qu'aprésent, sous l'ordre de notre kage, il nous faudrait mentir à Shihana, notre propre coéquipière. Pouvait-elle réellement penser que comme elle, en suivant son modèle, Misa et moi aurions pue tuer sans aucun remord? C'était ridicule.... Misa devait-être dans mon état. Ce jour-là, j'étais pensive sur le chemin de l'académie. Je craignais même un peu de croiser Shihana, qui me féliciterai peut-être même de mes exploits inexistants. Je soupirais et décidais de ne plus y penser. Quand l'heure sera venue, je tâcherai mes mains par mon propre choix.

Je saluais le professeur en entrant en classe, attendais les retardataires et débutais le cours. Aujourd'hui, notre sensei insisterait sur l'apprentissage d'une technique ninjutsu. J'appréhendais vraiment d'échouer lamentablement une fois de plus. Je serais un peu les dents. Les missions que j'avais effectuées jusqu'à présent, ne me seraient d'aucun secours, contrairement à ce que j'avais espéré en rejoignant la team G-1. Enfin, je ferai des efforts. Je ne mettrai plus les difficultés de côté, c'était la seule solution pour progresser réellement. La technique consistait à marcher sur les murs, les arbres et toutes les surfaces dures qui ne respectaient pas la gravité terrestre. Ca avait beau être une technique "basique", c'était la première fois que je voyais ça! J'avais vraiment envie de faire la même chose que notre professeur, ce serait tellement encourageant. Ce serait enfin la preuve pour moi, que rien n'est impossible.

Ca faisait déjà quelques cours qu'il nous formait à l'art de la méditation, qu'il nous apprenait à malaxer notre "chakra". Jusqu'alors, je n'y trouvais ni sens, ni intérêt. Cette fois, c'était différent. Tout le monde sortie dans la cour de l'académie et l'on s'entraîna pendant tout un après-midi sous l'exemple et les conseils avisés de notre sensei. Certains y parvenaient avec beaucoup de facilité mais je n'étais plus à ça près, j'avais toujours eu du mal avec les techniques spirituelles, il me manquait comme un petit quelque chose, une révélation. Personnellement, je devais atteindre un mètre et demi voire deux avec de l'élan, ce qui ne relevait pas de l'exploit. Le soir en sortant de l'académie, je m'entraînais jusqu'à tard le soir, je ne m'arrêtais qu'à la nuit tombée, éprouvée. J'avais due gagner vingt centimètre peut-être? A peine? Peu importe, je poursuivrai mes efforts. Au bout de cinq ou six jours enfin, je grimpais jusqu'à trois mètre, bien que ma manière soit toujours assez maladroite. Finalement, je décidais de brûler les étapes et de m'entraîner sur l'eau. Je m'étais imaginée que si j'y arrivais ne serait-ce qu'un petit peu, marcher sur une surface dur deviendrait aussitôt un jeu d'enfants. Deux semaines plus tard, je faisais mes premiers pas sur l'eau après de nombreuses noyades. Je maîtrisais parfaitement la technique sur les murs, c'était déjà ça de fait. Je commençais enfin à reprendre confiance en moi. Je peaufinais mes méthodes au fil des jours, jusqu'à être tout à fait maître de mes déplacements. Je ressentais le chakra circuler en moi c'était étonnant. Il m'avait d'ailleurs permis de faire des progrès en course et de bondir à des hauteurs surhumaine, je m'impressionnais vraiment, j'avais envie d'en faire encore plus : je prenais réellement goût à l'art ninja.

Je continuais de suivre régulièrement les cours à l'académie. J'avais conscience que l'examen des genin approchait à grands pas et il était hors de question que je donne raison à ces crétins de la classe qui passaient leurs journées à se moquer de moi. Je mettais beaucoup de volonté dans mon travail et ne me laissais pas aller comme les autres élèves, persuadée d'être incollable. En même temps, j'étais loin d'être incollable.... C'était vraiment rageant de bosser autant et de douter de sa réussite à l'examen. Ce serait si bête de perdre une année ! Si prêt du but, j'aurais la sensation de ne plus progresser l'année suivante. D'être à mon tour, entourée de nuls. Si ça se trouve, je serai la première à me moquer des débutants? Cette situation était déjà plus plaisante. Enfin, je ne devais pas me relâcher, il fallait se battre jusqu'au bout ! J'avais toutes les clefs en main : notre sensei et kazekage nous avait enseigné les techniques indispensables au passage de grade et j'étudiais la théorie depuis des semaines ! J'avais des années entières à rattraper face à la concurrence, mais je savais que, comme le voulait une citation, quand on veut, on peut.

[...] Le temps avait fui : je m'étais présentée à l'examen, j'avais effectué mes techniques de base, plutôt bien réussi mon épreuve écrite. Je n'avais pas bûcher pour rien, le soir-même, je savais que j'étais devenu un genin. Malgré tout, ma surprise fut grande à l'annonce des résultats : mon succès à l'épreuve écrite, avait fait de moi la première de ma promotion ! J'avais bluffé tout le monde ! Les morveux d'la classe m'accusèrent de triche, moi je m'en fichais. J'avais conscience de mon exploit, du fossé que j'avais franchi. Il y a une personne a qui je devais plus qu'aux autres : c'était Taruko, mon sensei. Sans lui, j'aurais échoué aux épreuves pratiques, j'en étais certaine. Il m'encourageait toujours ! Et à peine ce nouveau grade en poche, il me formait déjà pour devenir un chuunin respectable. J'avais l'impression de faire de grandes choses, de me surpasser. Et c'était une sensation de fierté plus qu'agréable qui m'envahissait à cette pensée.

Rapidement, j'avais maîtriser toutes les techniques nécessaires pour être élevée au rang de chuunin. Cependant, j'avais conscience qu'il me manquait la pratique et l'expérience. Les missions étaient formatrices certes, mais elles ne me suffisaient pas. Je voulais me prouver à moi-même, que j'étais méritante et non que ma seule chance était de m'être glissée sous l'aile du kage. Un homme puissant, un homme de pouvoir. Dans ce but, je m'imposais une épreuve de survie, dans le désert.

Entraînement de 14 jours.
Gain : 14*5=70XP.
Fin le 30 août.