Ma bourse s'allégeait beaucoup depuis mon arrivée au village. Des économies que je faisais depuis des années, déjà presque envolées. Je ne pourrais bientôt plus me nourrir, je devrais tuer des bêtes sauvages dans le déserts, qui doivent être rares en dehors des rapaces. Ou voler les marchands ambulants ce qui n'était pas très honnête. Je savais que pour être riche et puissant, il fallait faire des sacrifices. Et se rabaisser le moment venu, plutôt que de dépérir étouffé dans une fierté trop épaisse. Je me couvrais d'une cape noire et de son capuchon, n'assumant pas tout à fait mon acte et allais m'asseoir contre un mur au bout de la rue, près de l'entrée de la banque du village. La tête baissée, cachée dans l'ombre de mon capuchon, je tendais la main au passant pour une pièce ou deux dont ils accepteraient peut-être de se débarrasser. En réalité, même si je tentais de l'ignorer au mieux, les gens changeaient de trottoir, je n'existais plus pour personne. Faire la manche, quelle sale idée! J'étais là pour faire pitié alors que je détestais par dessus tout ce sentiment, quel conviction.

RP ouvert à quiconque souhaiterait répondre.

Spoiler:

Ça y est, c'était enfin officiel, j'avais enfin des vrais coéquipiers, cela devait faire maintenant trois bons jours que moi, Shihana Kaeldras, membre du clan Kaeldras, la petite chimère dont le nom m'échappe continuellement, mon idiot de sensei, et la jeune Manzue, avaient fait la mission dans la prison de Suna, personnellement, c'était une mission moins embêtante que d’habitude, on ne devait pas s'amuser à faire des tâches ménagères où promener des clebs, pour une fois, mais pour mes compagnons, le choc était plutôt rude, mais c'était à prévoir, même si j'avais espéré qu'il ait un peu plus de cran, c'est vrai quoi, quand on embrasse la carrière de shinobi, il faut être asse malin pour deviner qu'on tuera fatalement un jour ou l'autre, donc dans ces moments-là, il faut crever l'abcès une bonne soit pour toute. Quoi qu'il en soit, j’étaie un peu inquiète, si un membre de mon équipe se fait des cheveux blancs, c'était mon devoir de rectifier cela, en plus, un ninja instable, c'est comme un kunai émoussé, on peut s'en servir mais ça sert à rien, et je n'avait pas envie d'avoir comme couverture un légume amorphe incapable de se concentrer correctement, mais pour l’instant, je me promène dans les rues de Suna, même si promenade n'était pas le bon terme, je devais aller à la banque pour prendre un peu d'argent sur la trésorerie du clan, après tout, Ce n'est pas comme si les marchands aillent nous refiler leurs marchandises gratuitement, n'est ce pas ?

En tout cas, tout ça pour dire que j’étaie dans les rues du village, je pouvais sentir le sable s'infiltrer dans mes sandales, pour un invité extérieur au pays, c'était une torture de sentir la roche pulvérisée vous cramer la plante des pieds façon bacon grillé, mais pour les Kaeldras, c'était plutôt agréable, après tout, le sable, était à la fois notre lance, notre bouclier et notre camarade, sans lui, ont ne serai rien de plus que de vulgaires nomades en ce moment. Quand j'allais entrer dans le bâtiment monétaire, je vis une personne qui faisait l’aumône, bah, pas si rare que ça dans un village, mais elle avait quelques choses de familier, sa carrure me l'était du moins, et même si elle se cachait sous un manteau à capuche quasiment identique à celui que je portais, je pouvais voir quelque long cheveu dépassait, voulant être sûr, je me baissasse et regardât la mendiante dans les yeux, son reflet apparaissait dans les verres émeraude de mon masque, bon sang j'en étais sûr! Mais que faisait ma coéquipière ici, le cul encré dans le sable, à faire la manche comme un clodo de septième catégorie ? Non mais ! Elle est une kunoichi, une femme en plus de ça, elle ne devait pas montrer de la faiblesse devant ces abruties de mâle bourré de testostérones, après un long soupir, je demandasse avec ma voix déformée habituelle:

-Bonjour, Manzue, je peux savoir pourquoi tu fais la manche? Non attend, c'est une question idiote, *se lève et lui tend la main* allez vient, je t'invite boire un thé et mangé quelques dangos, tu pourras m'expliquer ta situation.

Sans attendre, je pris sa main et l’amenât dans mon salon de thé préféré, c'était un peu cher, voir très cher, mais avec mon enfance pourrie, j'avais bien droit d'en profiter un peu maintenant, quand le gérant me vit, il me saluât avec un large sourire sincère, j’étaie une Kaeldras après tout, avec un pédigrée pareil, ça ouvrait des portes, enfin des fois, vu notre réputation... Bref, je m'assis après avoir défait ma jarre de sable et l'avoir posé contre le mur à ma table habituel et je regardais autour, le restaurant était dans la plus pure tradition de Suna, des murs en pierres, des tables également en pierre et des bancs taillés dans le mur rembourré par de moelleux coussins blancs, quand moi et mon invité forcé avons été installé, j’entendis une jolie serveuse arrivait habillée dans un jolie Yukata de couleur noir et avec un non moins joli sourire:

-bonjour Kaeldras-sama, que voudriez-vous aujourd'hui?

-oh bonjour belle enfant, je vais prendre un thé du désert et le nombre de dangos habituel, et toi Manzue-san, que veux-tu prendre? Vas-y lâche-toi, c'est moi qui invite, tu n'as pas le choix.

Mon ton voulait tout dire, elle me parlera, de gré ou de force, je pris une gorgée du verre d'eau posé pour nous faire attendre, en soulevant légèrement mon masque pour créer une petite ouverture vers ma bouche, c'était toute une technique de manger et boire comme ça, mais ça permettait de ne pas dévoiler mon visage scarifié.

C'était la personne que je craignais le plus de croiser dans cette ville je crois : Shihana Kaeldras. A quoi bon le déguisement, j'étais si reconnaissable? J'hésitais une seconde et attrapais sa main. A sa hauteur, je retirais mon capuchon. Je la regardais mais... j'avais un peu honte. Je savais qu'il appartenait à une grande famille, réputée, et sans difficulté financière a priori. Vue le lieux où il me traîna. C'était un restaurant plutôt chicos, je n'avais encore jamais mis les pieds dans ce genre d'établissement mais on le devinait au décor et au personnel soigné et plein de manières. Shihana passa commande et me demanda d'en faire de même. Je ne pouvais pas être davantage gênée, j'étais sûre qu'un simple thé devait coûter ici au moins trois ou quatre fois plus cher qu'ailleurs ! J'hésitais une seconde avant de répondre :

" Je prendrai un thé moi aussi, avec trois dangos. "

Je n'avais même pas osé regarder la serveuse, ça devait être gravé sur mon front que je n'avais pas les moyens de me payer ça ! Je ne m'étais pas privée, je ne pensais pas abuser non plus... Il n'aurait pas fallut que Shihana me reprenne en insistant pour que j'en demande plus. J'attendais qu'elle retourne au comptoir et m'adressais alors à mon coéquipier.

" Je te remercie Shihana. "

Elle n'avait pas fait de commentaire sur ma pauvreté ou la négligence que j'avais eu devant le regard des autres. C'était tout à son honneur mais je ne m'empêchais d'appréhender que cela n'arrive.

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