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Cela remonte déjà à plusieurs années, lorsque le jeune garçon aujourd'hui Chuunin au village de Kumo n'avait que les techniques de survie du ninja dans son répertoire nimpô. Sa famille se trouvait dans une des zones les moins bien fréquentées du pays de la foudre, dans une des grandes villes. Les quartiers tous plus mal famés que les autres, n'en finissaient pas d'envahir toujours plus la cité. Malgré tout, l'homme qui était censé s'occuper de l'ordre et de la sécurité avait réussi à obtenir des dernières familles nobles présentes en ville d'accepter de livrer une part de leur connaissance aux jeunes pour en faire des ninjas et ainsi retrouver un jour peut-être un semblant d'ordre. Grâce à quelques économies mises de côté par les parents d'Umy, ceux-ci réussirent à corrompre l'un des responsables du recrutement et le jeune garçon eût la chance d'être reçu à l'enseignement ninja. Mais ce dont nous allons parler se passe après cinq passés à l'école chez les nobles de la ville. Alors qu'il arrivait dans le Dojo où les élèves étaient réparti par groupe de quatre ou cinq, chacun des groupes accompagnés d'un Senseï, il senti l'ambiance pesante et inhabituelle à l'endroit si bruyant d'habitude. La raison était simple, l'entraînement d'aujourd'hui était redouté de tous. On leur avait parlé d'affinité du chakra et des éléments et qu'un jour viendrait où ils leur devront déterminer quelle affinité leur correspond, puis apprendre à la maîtriser. Cela faisait près d'un an que leurs professeurs rappelaient aux élèves ce tournant dans leur apprentissage : en contrôlant leur affinité, ils pourraient enfin mettre au point des techniques ninjas.

La première partie était très simple, il suffisait de prendre un morceau de papier réactif au chakra et de le presser entre ses paumes. La feuille subissait alors un changement qui permettait d'interpréter la nature du chakra et donc son affinité. La seconde en revanche était plus ardue, certes les élèves savaient accomplir quelques Jutsus de base, en revanche la maîtrise des premières techniques réelles restaient un exercice très compliqué même à un haut niveau de pratique. C'était finalement commencement de la vie de ninja, ce passage obligé qu'ils redoutaient et espéraient tous à la fois. Quand les Senseï eurent fini de leur réexpliquer le déroulement de la journée, ils reçurent tous un à un des morceaux de feuilles. Immédiatement, Umy s'empressa de presser ses deux mains, puis les ouvrit. Au creux de ses paumes, le papier s'était effrité.

- Ah, nous avons un élément doué d'une nature du chakra Doton, tu es né sous le signe de la terre mon enfant. Celle-ci représente la résistance de la nature comme la force de la vie, si tu maîtrises correctement cette affinité, tu ne craindras rien des attaques physiques.

- Ah ouai ? Mais dis moi le vieux... Aïe ! Senseï pardon... Dites-moi, comment faire pour maîtriser pareil chakra ? Que dois-je faire ?

- Mmh... Je ne peux pas beaucoup t'aider dans cette tâche, sache seulement que pour espérer pouvoir manipuler le Doton, il te faudra réussir à matérialiser la roche sur ton corps et tenter de la rendre la plus solide possible. La résistance est vitale dans le maniement du Doton.

Perplexe, Umy dévisagea " le vieux ". Faut le comprendre, il débarque dans une salle, prend un papier qui s'effrite tout seul (Et l'abatage des arbres alors ?) puis un centenaire débarque à côté de lui pour lui dire de faire apparaitre de la roche sur son corps. Dans l'affirmative, il était complètement perdu. Heureusement pour il était bon élève et se souvenait de ce qui avait été dit en classe : ses professeurs lui avait parlé de changer la nature du chakra, en manipuler la forme. Il s'imaginait donc qu'en fonction de la nature du chakra et du résultat attendu, il fallait utiliser son chakra et en manipuler la forme, puis tenter d'en modifier la nature. Dans son cas, la première étape consistait donc à recouvrir une partie de son corps d'une plaque de chakra, puis d'essayer (Mais comment diable ?) d'en faire devenir de la roche, au moins de la terre ce qui serait suffisamment impressionnant. Il se dressa et fit le vide dans son esprit comme avant chaque exécution de technique. Il avait choisi ses mains, qu'il pensait être l'endroit de son corps qu'il connaissait le mieux pour avoir vu les deux faces le plus souvent. Les recouvrir de chakra serait donc plus aisé qu'ailleurs. Cela n'était pas simple, on lui avait bien appris à concentrer son chakra dans un membre précis de son corps, à la rigueur de recouvrir sa peau d'un mince linceul de chakra, mais ça s'arrêtait là. Ce fut des heures d'effort pour réussir à obtenir une épaisseur d'à peine un centimètre dans le creux de sa paume ainsi que l'abandon dans l'espoir de faire mieux le lendemain. Malgré tout, il cogitait la nuit entière au meilleur moyen de répartir son chakra. Le matin, il mit à profit sa longue réflexion et travailla à ammasser toujours plus de chakra en surface, tout en conservant le minimum possible de chakra à l'intérieur de lui pour s'assurer une meilleure fluidité de l'ensemble. Il avait remarqué la veille qu'en tentant d'extraire tout le chakra à la surface, il s'épuisait rapidement et laissait s'évaporer une grande partie de son énergie spirituelle. Sa première vraie journée d'entraînement ne put que le confirmer dans ses pensées, car c'était maintenant un versant de la main qui, déjà, était recouverte d'une couche de chakra de quelques centimètres.

Il fallut plus de deux semaines d'entraînement acharné à Umy pour réussir à recouvrir ses mains entières d'une couche de chakra d'une épaisseur respectable et il ne préférait pas envisager de recouvrir l'ensemble de son corps de la sorte. L'enseignement qu'il recevait n'était pas toujours de qualité et dépendait de la disponibilité des maîtres ainsi que des "dons" des familles d'élèves. Aussi, même s'il était attentif pendant les heures de cours, il n'avait aucun talent dans la matière et souffrait de grandes lacunes dans certains domaines. Le taïjutsu l'avait toujours attiré, car cet art nécessitait des capacités physiques, et l'utilisation du chakra n'était pas son fort. Pourtant, la perspective d'allier la puissance de la terre à sa force brute le poussait à continuer l'entraînement. Il était maintenant temps de passer à la deuxième phase de l'apprentissage : modifier la nature du chakra. Le seul indice que le jeune garçon avait reçu était celui du "vieux", la résistance était vitale. Umy avait d'abord pensé que l'homme voulait seulement lui dire qu'il fallait que la roche à créer soit toujours plus résistante, mais il avait désormais compris que cela signifiait également qu'il devait résister à la fuite d'énergie provoquée par la sortie de chakra et qui perturbait le changement de nature. Il comprit alors que le changement de nature devait s'effectuer par le haut et non par le bas. Ainsi, il pourrait garder à l'intérieur d'un fin cocon de terre son chakra, ce qui permettrait de modifier le reste plus rapidement. En revanche, la première couche était nettement plus difficile à obtenir. Etonnement, le changement de nature ne paraissait pas le plus compliqué, contrairement à certains de ses camarades dont l'affinité était le Suiton et qui semblaient avoir beaucoup de mal à matérialiser leur chakra en eau. La terre était un élément simple à créer, mais la fuite du chakra n'en demeurait pas moins problématique. Il fallut près de deux mois de travail acharné pour qu'il réussisse à changer rapidement certains membres de son corps d'une couche épaisse de roche ou pour créer de petits murs en pierre. Umy semblait prédestiner son usage du Doton à la défense ce qui conforta ses Senseï dans sa motivation en tant que ninja. Il fut reconnu apte au maniement de cette affinité et après un long repos, le jeune garçon commença la mise au point de ses premières techniques.

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Si l'on lui avait dit que mettre au point une technique ninja était si compliqué, Umy ne se serait jamais lancé dans la voie des Shinobis. Bien qu'il avait réussi à maîtriser son affinité, il ne pouvait toujours pas prétendre savoir l'utiliser correctement. Son projet était simple, comme il pouvait créer de la terre et parfois même de la roche, il avait prévu d'utiliser des bras de roche pour l'assister en combat. Il s'était bien vite rendu compte que les manipuler constamment lui demanderait beaucoup trop d'énergie et d'entraînement, aussi il se limita à faire surgir de la roche du sol pour surprendre et, au mieux, frapper l'ennemi pour laisser le temps à Umy de foncer au corps à corps. L'idée était ingénieuse, la réalisation n'en était que plus difficile. La difficulté était nouvelle pour lui, il ne devait pas que rattacher un peu de son chakra à un objet et l'y maintenir à distance. Là, c'était déplacer son chakra à travers la terre pour la matérialiser plus loin. Cela n'était pas forcément compliqué lorsque l'utilisateur a parfaitement harmonisé son chakra et son élément, mais dans le cas d'Umy, la manipulation en restait au stade de débutant parfait. C'est alors qu'un homme fit son apparition, l'un des examinateurs d'Umy. Il avait passé la journée à le regarder s'entraîner depuis son bureau et souhaitait le féliciter.

- Hehe, je vois que tu n'as pas attendu longtemps pour mettre tes nouvelles connaissances en pratique ! Rassure-toi, ton travail finira par payer, je t'observe depuis ce matin et.. Je peux déjà constater de nets progrès.


- Waaaah ! Mais c'est le vieux... Senseï je veux dire ! Merci maître, mais je n'arrive pas à ressentir suffisamment l'harmonie entre mon chakra et la terre qu'il traverse. Je croyais que mon chakra était de nature Doton ! Il devrait m'être aisé de me déplacer dans cet élément...

- En théorie oui petit Umy et c'est ce qui arrivera quand tu auras un contrôle parfait de cette affinité. Pour le moment tu dois t'entraîner à ressentir toujours plus la force de la terre. Ne sent tu pas comme un rejet de ton chakra hors du sol lorsque tu l'y diffuses ? C'est normal, c'est la terre qui refuse les intrus. Ton chakra n'est pas assez habitué à l'élément et ta détermination n'est pas assez forte.

- T'es gentil pépé, mais d'la détermination j'en ai à revendre et je ne sais pas encore comment muscler mon chakra pour qu'il se cramponne à la terre... *C'est génial les vieux, toujours les conseils dont tu ne peux rien faire..*

Se faisant, Umy se détourna du vieil homme et poursuivit son entraînement en silence. Il avait beau faire le fier, sa volonté de réussir faiblissait de jour en jour, au fur et à mesure qu'il mesurait l'ampleur de la tâche devant lui. Une chose le motivais plus que tout : s'il maîtrisait une technique, il se croyait en mesure de les maîtriser toutes. Le futur lui montrerait s'il avait tort, ou pas. Il lui fallut bien une semaine pour réussir à propager son chakra à une bonne distance, mais deux mètres restait son maximum. Pour l'instant il n'était pas assez fort pour allez au-delà, tout de même c'était assez pour le rendre fier de lui ! Il devait maintenant réfléchir à la forme de son chakra hors de terre et encore une fois, son sens de l'observation lui fut d'en grand secours. Il avait remarqué que faire sortir un bloc complet d'un seul coup consommait beaucoup trop d'énergie et il résolut ce problème en le faisant sortir en vrille sous forme de cylindres aiguisés, ce qui facilitait la création, la rendait plus rapide et nettement plus efficace. Enfin, ce fut la dernière étape vers la maîtrise de sa première technique : rendre la roche la plus résistante possible puis réussir à ce qu'elle s'effrite d'elle-même pour ne pas entraver Umy au corps à corps. C'était le plus épuisant, la concentration requise pour obtenir une roche incassable lors de l'exécution de la technique était énorme et à ses débuts, le jeune garçon ne pouvait espérer mieux qu'une forme d'argile. Pourtant, le travail allait payer, car après plusieurs semaines d'entraînement intensif c'était une roche solide et aiguisée qui surgissait de la terre sous la volonté de son chakra. Il devait maintenant présenter sa technique au jury reponsable de son évaluation. La technique était certes basique mais remarquablement maîtrisée et l'on sentait le soin du détail chez le jeune garçon ce qui enchantait ses professeurs. Après avoir reçu l'approbation du vieux sur sa réussite, Umy décida de la baptiser Kensei.

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Alors qu'il était encore un habitant de Yto et suivait toujours les cours dispensés par les nobles du village, Umy dû un jour sortir de la ville pour accompagner un marchand jusqu'à un petit bourg voisin. La route n'était pas très sûre, mais le marchand avait de bonnes relations à Yto et avait réussi à convaincre l'un de ses amis de lui allouer une escorte. Imaginez sa tête lorsqu'il avait vu débarquer le jeune garçon qu'étais alors Umy, ses longs cheveux noirs en pagaille, l’œil morne et le visage totalement inexpressif. Pourtant, celui qui l'avait envoyé ici avait assuré au marchand qu'il serait suffisant pour les dangers qu'ils pouvaient potentiellement rencontrer. Les alentours abritaient certes quelques caches de brigands, mais il s'agissait pour la plupart de culs terreux armés de fourches et profitant de l'impuissance de leurs compatriotes. Aussi, un ninja aussi peu expérimenté et jeune qu'il soit devait pouvoir s'en sortir. Les présentations furent rapidement faites, Umy énonça son nom dans un grognement puis marmonna que l'heure matinale n'était pas nécessaire pour un voyage pareil. L'autre ne comprit pas un traître mot de ce que le garçon lui disait si ce n'est qu'il retenut son prénom, il se présenta alors à son tour sous le nom de Mr. Okami Rato, exportateur de thé depuis Kusa no Kuni, actuellement en voyage d'affaire au pays de la foudre. La raison du voyage, Umy n'en avait rien à faire, il souhaitait plutôt savoir combien l'aller-retour allait lui prendre et si, au moins, il était payé pour le faire. La question semblait perturber Okami, car l'homme se contenta d'un large sourire gêné et assura qu'il ferait de son mieux pour le combler à leur arrivée. Peu convaincu, Umy accepta tout de même de se mettre en marche, de toute manière on ne lui avait pas demandé s'il voulait l'accompagner, son maître lui avait donné un ordre et il n'avait pas à le discuter.

Le chemin ne prenait pas plus d'une journée de marche, mais la pluie récente rendait les routes boueuses et difficilement praticables ce qui ajoutait un lourd poids à la pénibilité de la tâche. Umy était certes habitué aux intempéries de la régions, mais il s'arrangeait toujours pour ne pas avoir à sortir longtemps dehors ce qu'il n'avait pas pu éviter aujourd'hui. Heureusement, ils n'avaient pas à emprunter de chemins montagneux, particulièrement dangereux par un temps pareil et où les éboulements sont monnaie courante par temps orageux, comme aujourd'hui. Malgré tout, le marchand n'était pas désagréable et cela permettait de briser un peu la monotonie du trajet. Il racontait à Umy son départ en tant que trieur de feuilles de thé, puis son accès à sa propre planche de travail, suivie de peu par son accès à la direction de toute sa section pour aboutir à la vente des produits de son entreprise. Il connaissait toutes les natures de thé possibles et imaginables, ainsi que les multiples utilisations possibles. Entre autre, il expliqua à Umy l'existence d'un baume miracle à basse de racines de thé et de dards d'abeilles, ce à quoi le jeune garçon répliqua que la médecine de son Pays lui suffisait amplement. Tout de même, quelque chose n'allait pas et Umy pouvait le sentir. La pluie et le brouillard rendait difficile la prévision d'une embuscade ou de l'approche de qui que ce soit et le jeune garçon se sentait épié depuis déjà plusieurs heures. La route que les deux hommes empruntaient ne pouvait se rendre qu'au bourg et qu'ils y seraient avant la nuit, surement sans une seule pause. Mais avec un temps pareil, il n'était pas nécessaire à des bandits d'attendre la tombée de la nuit, il suffisait d'attendre le moment propice. Pour se rassurer, Umy entreprit de délier ses articulations au maximum pour être prêt en cas d'attaque surprise. De plus, il se réconforta : une attaque serait l'occasion pour lui d'essayer un enchainement récent qu'il avait mis au point. Il avait eu l'idée de concentrer son chakra dans ses poings ou dans ses pieds pour parvenir à frapper le ventre de l'adversaire et le propulser en l'air. En soit, l'action n'avait rien d'exceptionnelle, mais pour lui c'était déjà beaucoup. Pourtant, il refusait d'admettre que sa technique était efficace avant de l'avoir essayée.

Et il n'eût pas à attendre bien longtemps, car à mi-chemin de Yto et du bourg, ils purent distinguer un homme à terre. Méfiant, Umy s'approcha lentement du corps en demandant au marchand de le suivre de près. A près d'un mètre, l'homme se releva, tenant dans ses mains une hache rouillée. Derrière Umy et le marchand, surgirent à leur tour deux autres brigands, l'un armé d'un petit couteau, l'autre mains et torse nu. Encerclés, Umy somma à Okami de ne pas s'inquiéter, de rester immobile et de le laisser faire. Il allait commencer par l'homme désarmé, c'était le plus facile pour et pouvait déstabiliser les autres. De plus, il ferait une cible parfaite pour son enchaînement. D'un pas rapide, il s'approcha de l'homme poing levé, avant de se laisser tomber à terre, en profitant pour lui envoyer son pied droit dans l'estomac, propulsant l'homme au loin. Celui-ci ne se releva pas, de la bave coulant de sa bouche. Cela ne perturba cependant pas les deux autres brigands, quoi que surpris par la vitesse du garçon, et l'homme armé du couteau se rua maladroitement sur Umy, dans l'espoir de le poignarder dans le dos. Mais le garçon fut plus rapide et d'un retournement brusque, il tordit le bras tenant l'arme et asséna un violent coup de poing à l'homme qui partit à son tour en arrière. Mais celui-là portait une légère armure en cuir qui lui permit d'encaisser suffisamment le choc pour se relever. Umy se rendit alors compte que son enchaînement n'était pas suffisant et qu'il avait marché la première fois uniquement parce que son adversaire n'était pas protégé. Avant que son adversaire ne reprenne ses esprits, le jeune garçon lui asséna un coup de bras sur l'épaule, ce qui propulsa l'homme à terre, inconscient. Heureusement pour Okami, Umy retenait toute l'attention du brigand armé d'une hache et avait pu s'abriter non loin, derrière un arbre. Le dernier membre du trio s'élança alors, brandissant son arme au-dessus de sa tête, prêt à trancher le garçon en deux sans une once de remord.

Mais alors qu'il fonçait droit devant, Umy s'affaissa à nouveau sur lui-même pour asséner un violent coup de pied à son adversaire. Tandis que l'homme était encore en l'air, le garçon se releva d'une flexion de jambe et frappa d'un violent coup son ennemi à l'épaule. L'action avait été très rapide et le sang du brigand avait monté et descendu très violemment son corps ce qui, pour un ninja, n'aurait dû faire qu'un écran noir l'empêchant de réagir quelques secondes, mais qui sur un simple paysan pouvait mener à la mort. En effet, l'homme tremblait de tous ses membres, une bave blanche dégoulinant de sa bouche, le coup avait été fatal pour lui, mais ses compagnons seraient en mesure de se relever d'ici une heure tout au plus, ils n'avaient pas reçu le même choc que leur compatriote et devaient s'en estimer heureux. C'était un franc succès pour le jeune garçon qui avait enfin mis au point son premier enchaînement Taïjutsu qu'il nomma Kuroi gamen. Sa réussite avait grandement rassuré Okami sur ses capacités à le protéger, aussi le marchand se précipita sur lui et lui serra la main vigoureusement. Pour le remercier, il souhaitait lui offrir un cadeau : des feuilles de thé, mais pas de n'importe quel thé ! Ces feuilles permettaient d'obtenir un breuvage qui pouvait réveiller les morts et qui était très utile pour les douleurs et maux bénins, ce qui (Si cela fonctionnait) serait utile pour couvrir les multiples migraines d'Umy après un trop long entraînement. Puis, ils se remirent en route, confiants. dans le succès de leur mission.

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Umy et Okami marchaient toujours dans le brouillard en direction du bourg que devait rejoindre le marchand. Le succès du garçon lors de son combat contre les brigands avait donné des ailes aux deux qui avançaient maintenant à un rythme très rapide. Considérant Umy comme son sauveur, le marchand ne s'arrêtait pas de louer son courage et sa force tout en ajoutant toujours de nouveaux regrets qu'il aurait éventuellement eût si les bandits l'avait tué. Si au début cela avait fait plaisir au jeune garçon, celui-ci regrettait désormais de ne pas l'avoir abandonné sur place et fut soulagé d'apercevoir le village tant attendu. Les séparations furent douloureuses (Surtout pour Okami), mais rapidement expédiées : Umy avait le chemin retour à faire et en pleine nuit ce qui n'était pas recommandé. Cela ne le dérangeait pas, ce n'était pas un froussard et il souhaitait continuer sur sa lancée de tout à l'heure en achevant une nouvelle technique simple de son cru. Celle-ci consistait à accrocher sa cible avec des mains de terre grâce à sa maîtrise du Doton. Malheureusement, il n'avait pas de cible mouvante à disposition en ville alors que la forêt recélait de petits animaux ou de truands qui feraient parfaitement office de cobayes. Aussi, plutôt que d'emprunter la route principale, il préféra les petits sentiers qui s'éloignaient légèrement de celle-ci en étant tout de même dans les bois. L'ambiance était alors plus lugubre ce qui ne rassurait en rien le marchand qui accompagnait Umy, mais sa victoire passée lui suffisait pour le suivre aveuglément.

Plusieurs fois, Umy vit un lapin ou une biche s'éloigner dans le noir, mais il n'avait jamais suffisamment de temps pour capturer sa proie. Au bout du dixième essai, c'était à peine s'il arrivait à frôler l'arrière de l'animal. C'est alors qu'il trouva ce qu'il lui fallait pour essayer sa nouvelle technique : un feu non loin d'ici indiquait un campement, surement de trappeurs. Umy s'approcha doucement et put constater qu'il ne se trompait pas, décidément, la région n'était pas sûre.. Les hommes étaient deux et armés seulement de longs couteaux, les arcs ne leur étant d'aucune utilité dans cette situation. L'un d'entre eux était allongé près du feu et semblait s'endormir tandis que l'autre lui tournait le dos, occupé à nettoyer l'une de ses peaux de bête. Umy choisit tout d'abord d'essayer sa technique sur l'homme endormit.

S'allongeant non loin d'eux, il exécuta les signes et se concentra. La terre sortie silencieusement du sol et vint se figer autour des poignets, des mollets et de la bouche de l'homme, immobilisé sans avoir pu laissé s'échapper un seul cris dans la surprise. Son coéquipier était alors seul contre le jeune Shinobi qui n'eût que peu de mal à l'assommer par derrière. Il ne lui restait qu'à améliorer sa vitesse d'action et la technique serait au point, mais il avait au moins la preuve formelle de son utilité. Laissant l'homme bloqué sous la terre, son coéquipier assommé à ses côtés, Umy s'éloigna en direction du village avec un rire sadique : il se demandait comment le trappeur qu'il avait immobilisé allait pouvoir s'en sortir vivant. Il nomma sa technique Tsuta, la main.

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