La marche jusqu'à Yto, bien que longue et monotone pour un randonneur comme Umy, ne fut pas déplaisante. Par chance, son départ s'était effectué alors que l'orage récent se dissipait et même s'il ne faisait pas vraiment chaud, il n'était pas sous des trombes d'eau, ce qui était toujours appréciable. Ce n'est qu'après plusieurs heures qu'il fit se profiler au loin les hautes tours et les grands immeubles de Yto. Au dessus de la ville, on pouvait voir un gros nuage se former, décidément il y en avait toujours un sur le territoire du pays de la foudre. Heureusement, Umy savait où se réchauffer. Il entra dans la ville par les quartiers aisés pour se restaurer convenablement, puis continua sa route en direction du quartier sensible de la ville. Depuis que certains ninjas se trouvaient en faction régulière dans la ville, la sécurité et la criminalité avaient diminués, mais cela restait très difficile à gérer. La marche l'avait fatigué et il souhaitait avant toute chose s'assurer d'avoir un lieu de repos en ville, de préférence gratuit. C'est donc à travers un dédale de ruelles que seul un local pouvait connaître que le jeune homme traversa le quartier. Il déboucha sur une petite échoppe vendant diverse nourritures et ce qu'il cherchait se trouvait juste derrière. Il s'approcha d'un taudis et frappa deux coups à la porte.

- Il y a quelqu'un ? Ce n'est même pas verrouillé, peut-être est-il tout simplement partit..

Alors, une main le tira à l'intérieur et il vit la lueur d'une lame fondre sur lui. Il se dégagea promptement d'un mouvement de l'épaule de l'étreinte de son adversaire et attrapa le poignet armé de l'inconnu. Puis, il le retourna et le plaqua violemment contre le mur, maintenant sa main empoignant fermement le couteau contre son cou. Il avait évité une mort stupide : toujours être sur ses gardes dans des endroits pareils.

- Mais ? J'te reconnais toi... Mais, c'est toi mon oncle ! Et bien, alors ? Je pense à te rendre visite et tu souhaites m'assassiner ?

Il relâcha sa prise pour laisser l'homme s'expliquer. Dans les souvenirs d'Umy, c'était un homme charmant et bien que désintéressé du sort du reste de sa famille, il arrivait qu'il daigne aider ses proches. Mais devant lui, c'était un semi-vieillard tremblotant et dégoutant qui le fixait.

- Je.. Suis désolé Umy. Je.. N'ai plus l'habitude de.. Recevoir des visites. J'ai.. Cru que quelqu'un venait me cambrioler et... J'ai.. Eu peur !


- Bon, d'accord admettons. Et bien, moi qui voulait te demander une faveur.. Je crois que tu n'as guère le choix d'accepter maintenant ! Ecoutes, je dois passer quelques jours en ville à l'abri des regards indiscret et tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup de visites... Ni d'argent si j'en juge de ton état de santé et de tes vêtements. Voilà comment on va faire mon oncle : tu vas remettre cette maison en ordre maintenant et on va habiter ensemble quelques jours. En échange, je vais te nourrir et t'habiller à mes frais, c'est entendu ? Je vais de suite te chercher ça, mais ne parle à personne de ma présence et tu as intérêt à ranger d'ici que je revienne, compris ?

Puis, il sortit sans un mot de l'habitation. Il n'avait pas vraiment de pitié pour le vieillard, même s'ils appartenaient à la même famille. Cet homme n'avait jamais été là pour lui ou ses parents et ce n'était pas la première personne qui pétait les plombs dans le quartier, ainsi que dans son entourage. Même si cela allait lui coûter un peu d'argent et de temps, il lui fallait rendre service à son oncle pour s'assurer son aide et son logement, qui se trouvait en plein milieux de la zone qu'il allait sonder. Il fit donc quelques achats de nourriture et acheta des vêtements neufs et bons marchés, son oncle ne ferait pas le difficile. A son retour, sans dire que c'était le luxe dans le taudis, l'oncle s'était afféré à la tâche et la maison semblait prendre peu à peu l'allure d'une vraie maison (Encore que le mot ne convient pas du tout). Umy lui offrit les vêtements et partagea son repas. Puis, il lui expliqua qu'il était fatigué et qu'il devait s'endormir tôt, la journée du lendemain serait chargée. Sans lui donner plus de détails il s'endormit. Sa mission allait bientôt débuter.

Le réveil du lendemain fut pour le moins désagréable... En effet, il fut réveillé par les rires de plusieurs personnes, de bon matin. Discrètement, Umy put entendre que deux personnes au moins venaient de pénétrer chez ton oncle et discutaient avec lui. Enfin, à la vérité, elle riait plutôt entre elle, et ton oncle ne semblait pas forcément très serein.

- Mais je vous ai dit que je paierais ! Vous le voyez, je commence à me refaire, et...
- Justement, papy ! C'est ça le truc, c'est que tu nous dois un paquet d'oseille, et que lorsque t'en a pour te refaire, au lieu de venir payer ta dette, bah tu te payes de nouvelles sapes. C'est pas très réglo, ça, tu trouves pas ?
- Ouais ouais !

Le second homme éclata bruyamment de rire à nouveau. Sa voix était rauque et grave, et il poursuivi.

- Ouais ouais ! Tu dois payer, mec ! C'était dans l'contrat ! Si tu payes pas, les chefs s'ront pas content, et ça va nous r'tomber sur la couenne, ouais ouais !
- Et pour être honnête, on a pas envie que ça nous retombe sur la couenne.

Se déplaçant légèrement, Umy arriva à un angle de mur, derrière lequel il se cacha pour observer la scène. Les deux hommes étaient grand, plutôt musclés et portaient un kimono blanc avec un main rouge dessinée dans le dos... Difficile en revanche de voir leurs visages...

- Je paierais... Je vous le promets, je trouverais l'argent ! Il me faut juste un peu de temps pour me refaire.
- Bien sûr, t'aura tout le temps pour te refaire. Allez, parce qu'on t'aime bien, on te propose un deal, d'accord ?
- Ouais ouais !
- Voilà le plan : tu as jusqu'à ce soir minuit pour venir au Muishuki Saké. Soit tu payes le montant, soit tu viens avec le Yubi no Saimu (littéralement : la dette du doigt)...

Ton oncle coupe, visiblement affolé par l'évocation du Yubi no Saimu.

- Non ! Je vous en prie !
- Chuuuuut ! Attends, laisse moi finir ! Tu payes ou c'est le Yubi No Saimu, pour racheter ton honneur et du temps de créance... Tu sais, avec le Yubi, tu gagnera facile 6 mois en plus, non ? ça peut valoir le coup !
- Ouais ouais ! On y va ouais ouais ?
- Allez, on s'arrache... A ce soir, mon ami !

Les deux hommes se dirigèrent alors vers la sortie, et l'un d'eux se saisit d'un fruit sur la table pour le manger avant de partir...

Le Chuunin attendit quelques instants que les deux hommes se soient éloignés de la maison pour sortir de sa cachette. Se relevant, il fixa son oncle qui n'avait pas bougé de l'endroit où l'avait laissé les deux bandits et tremblait plus encore que lorsque Umy l'avait plaqué au mur. Décidément, son oncle avait perdu la boule et toutes ses économies, car la situation ne laissait aucun doute : il avait des dettes. Malheureusement, Umy n'était pas Krésus, une divinité locale de la richesse, et ne pouvait venir en aide à son oncle financièrement parlant. Tout de même, il demanda à son oncle qui étaient ces gens :

- Alors ? On a quelque soucis à ce que je comprends.. Dis-moi, vu le nombre de services que je t'aurai rendu quand je partirai, il te faudra plus qu'un doigt pour te racheter ! Allez, raconte-moi tout, c'est qui ces mecs ?


- Oh, je t'en supplie convainc les de me laisser tranquille ! Je n'ai emprunté qu'une petite somme d'argent pour me nourrir, c'était il y a un mois de cela. L'échéance s'est terminée il y a plusieurs jours et.. Ils profitent de ma faiblesse pour m'exhorter toujours plus de sous ! Je ne connais rien d'eux, on m'avait juste indiqué le nom de l'établissement où je dois les retrouver ce soir et que l'on pourrait me prêter facilement de l'argent.

Le jeune homme réfléchit, il n'avait aucune façon de savoir si ces hommes faisaient parti de l'organisation qu'il recherchait, mais il n'avait d'autre choix que d'aller sur place le vérifier. Même s'ils n'en faisaient pas parti, il ne pouvait laisser son oncle dans une telle situation, aussi peu proche de lui qu'il soit. Il lui demanda de quitter la maison dès maintenant et de se réfugier à une adresse qu'il lui indiqua, lui précisant de donner son nom exact pour recevoir une protection le temps qu'Umy revienne le chercher. Puis, il prit ses affaires et son argent et partit en ville. D'ici l'heure du rendez-vous, il avait largement le temps de chercher à côté. Il commença par se rendre dans un quartier proche de celui de son oncle. On le surnommait La Fourmilière, du fait que de nombreux enfants exerçaient le vol et le racket en bande dans cette zone. Comme eux, Umy avait débuté sa vie de voleur dans ce quartier et connaissait donc encore de nombreux contacts de tous âges susceptible de l'aider.

- Comment le retrouver ? Him traînait toujours par ici d'habitude, mais je ne lui connais aucun autre endroit...

Him, c'était le nom d'un jeune garçon débrouillard qu'il avait connu avant de quitter Yto il y a quelques années de cela. Il ne devait pas avoir plus de dix ans aujourd'hui et s'il avait continué sa vie de vagabondage, il saurait se montrer utile à Umy si celui-ci le payait décemment ! C'est Him lui-même qui reconnu le jeune homme au loin et qui l'accosta, lui demandant de ses nouvelles. Umy expliqua qu'il était revenu en ville pour règler quelques histoires familiales et l'amena dans un endroit reculé pour parler calmement.

- Dis-moi, Him, il me faut savoir où trouver l'Akate, une organisation qui sévit pas mal dans l'coin. J'suis près à parier que tu en as entendu parler.


- Hehe Umy, t'as pas changé ! Tu vas toujours droit au but, hein ? P'tèt benh que j'ai entendu parlé de ce nom oui..

Sans poser plus de questions, Umy sortit une bourse de son veston. Il avait prévu depuis le début que les réponses ne seraient pas offertes de bon coeur. Mais une fois les billets en main, la langue du gamin se délia.

- 30.. 40.. 50 ! Et bien oui, j'connais ce nom, mon pote. Ces enfoirés se sont installés ici il y a un an et demi et ils ne lâchent plus rien en ville. Tout le monde y passe, même nous, les mômes, on doit leur refiler un p'tit quelque chose si on veut pas avoir d'ennuis, j'te laisse imaginer le bordel.. Avant, quand t'étais là c'était plus simple : on allait à la castagne. Maintenant que t'es partit, y a plus beaucoup de meneurs et on finit par payer.. J'peux pas t'indiquer qui est à la tête de tout ça, ni même où se trouve leur QG, mais c'qu'est certain, c'est qu'il y a un fils de pute nommé Jyman qu'est chargé d's'occuper des p'tits dans notre genre. Il passe régulièrement par ici et les mains dans les poches. Tout le monde sait pourquoi il vient et y a pas un mot d'échanger, les gens viennent, payent et repartent..

C'était déjà bien, Umy avait un nom, ou un surnom, et pouvait tenter de prendre en filature l'homme quand il se présenterait dans le quartier. D'après Him, il semblait que l'homme venait tous les quatre ou cinq jours, lors du coucher de soleil. Il était passé deux jours auparavant, aussi Umy avait un peu de temps pour préparer l'opération. Il laissa son adresse à Him et lui dit de garder l'oeil ouvert, près à le prévenir. La promesse de nouveaux billets semblait suffire au jeune garçon. La nuit tombait, il était temps pour Umy de se rendre au Muishuki Saké.

Le nom de l'établissement était, comme l'avait deviné Umy, un bar restaurant. Il se trouvait en marge des habitations, près du port et des entrepôts. La nuit était déjà tombée, mais son rendez-vous, n'étant qu'à minuit, il avait encore deux bonnes heures devant lui. Il décida de prendre un repas dans le restaurant pour inspecter les lieux et voir le visage de ses employés. Il hésita un moment, pensant qu'il pouvait très bien devenir suspect, mais prit tout de même le risque d'essayer. Quand il entra dans le bâtiment, il fut surpris d'y découvrir un grand hall insonorisé et vide, ainsi que deux portes de chaque côté, indiquant "Bar" à droite et "Restaurant" à gauche. Prenant la porte de gauche, il entra dans une salle de taille modeste, mais bien tenue et fut accueillit par une charmante serveuse qui lui proposa une table seule et bien placée, c'est à dire éloignée des musiciens. Contrairement à la population qu'Umy s'attendait à trouver, les personnes présentes dans la salle en train de dîner était tous plutôt bien habillés, même si de nombreux hommes avaient des airs patibulaires. Il commanda un repas et en profita pour demander à la serveuse :

- Excusez-moi, mais il y a quoi du côté bar ? Je vois qu'ici aussi il y en a un.


- Voyez-vous, l'autre côté est réservé à la population la plus pauvre de la ville et je vous déconseille vraiment de vous y rendre. Nous n'arrivons que très rarement à conserver le calme et la propreté très longtemps... Mais ça c'est pas moi qui gère, c'est l'patron.

Cette salle devait surement abriter les hommes de mains du mafieu qui volait l'oncle d'Umy et ce devait également être là qu'il allait devoir se rendre pour payer les dettes de l'homme. Il profita donc de son repas pour réfléchir à la manière la plus subtile de savoir si ces gens faisaient partit de l'Akate, ainsi que le moyen de payer ses dettes sans s'attirer de problèmes. Quand il eut fini, il se leva et, s'allumant une cigarette, se rendit d'un pas décidé dans la partie bar. A peine la porte fut ouverte que le vacarme à l'intérieur brisa les tympans d'Umy. C'était effectivement un beau bordel, les gens s'insultaient, certains se battaient et tous étaient imbibés d'alcool. Se frayant un chemin dans l'assemblée sans susciter de réaction, il fut rapidement stoppé par un grand homme balafré.

- He, p'tit gars.. J't'ai jamais toi par ici, hein ? Allez, dis-moi c'qui t'amène, j'vais pas te faire de mal...


- Ca ne te regarde pas gros lard, dégage de mon chemin.

La réponse parut claquer comme un coup de fouet aux oreilles de l'homme qui envoya son poing fermé sur la mâchoire d'Umy. Avant qu'il ne l'atteigne, le jeune garçon prit habilement son poignet et fit faire un demi-tour à son adversaire, avant de frapper sa tête contre le mur proche, le laissant retomber lourdement. Le peu de gens ayant remarqués la bagarre ne prêtèrent même pas attention à lui si ce n'est un autre bandit. Quand celui-ci lui demanda son nom, Umy reconnut la voix d'un des deux hommes de ce matin.

- Je m'appelle Gahok, j'suis l'fils du vieux qui vous doit d'la tune et que vous avez terrorisés ce matin. J'ai ce qu'il faut.

L'homme le jaugea et eu un rictus pervers.

- Très bien, tu vas me montrer ça et on va causer un peu. Ta performance m'a bien plu, tu veux un verre ?

En moins de temps qu'il ne l'eu pensé, Umy eut régler les dettes de son oncle et se retrouvait à discuter avec un des lieutenants du patron du restaurant. L'homme lui apprit qu'ils recherchaient des gens "doués" pour des boulots délicats et que ça payait bien. Le jeune homme, impassible par nature et ayant l'habitude de genre de situations, fit mine d'être intéressé par l'histoire. Il remarqua alors des tatouages rouges sur certains endroits du corps de son interlocuteur. Ils n'étaient pas grands ou voyants, au contraire ils étaient très discret, mais ils n'échappèrent pas à l'oeil d'Umy. Ses doutes furent confirmés lorsqu'ils se séparèrent.

- Et mon gars, souviens-toi de ça : t'es partit pour bosser pour l'Akate mon pote... Même si c'est qu'en tant que larbin, si tu sorts ça à ceux qui t'emmerde, il t'arrivera plus rien. Allez, retourne t'occuper du vieillard, j'suis sur qu'il attend que tu lui changes sa couche. Hahaha !

Umy avait eu une journée productive, il avait maintenant deux possibilités d'entrevue avec l'organisation, mais il doutait que ses plans soient suffisant pour découvrir une branche importe de la Main Rouge. Il retrouvait son oncle et le ramena chez lui, le rassurant sur ses créanciers. Puis, il rédigea une lettre à destination de Kumo et à l'attestation de Sasori Kishin qu'il laissa aux coursiers de Yto.

" Je vous informe de l'état de ma mission. J'ai eu un premier contact avec l'un de leur établissement, un restaurant nommé Muishuki Saké. Ils me croient nommé Gahok et le fils d'un de mes oncle que j'ai recontacté en ville et m'ont proposé du travail "délicat". J'ai également trouvé la possibilité de prendre en filature l'un des homme chargé de récupérer les taxes sur certains trafics. Je m'occupe de lui dès que possible et j'attends les ordres avant de répondre à la proposition de travail.

Cordialement, Umy. "

Puis, laissant son oncle se reposer à nouveau, il sortit en ville à la recherche d'un bar où se détendre.

La journée avait été longue et épuisante pour le jeune homme. En dehors du dîner, il n'avait eu aucune pause depuis son réveil jusqu'à maintenant, à plus d'une heure du matin. Il avait donc décidé de s'offrir un petit remontant en ville, mais du côté aisé de la ville, pour ne pas risquer de rencontrer une mauvaise connaissance. Il avait quelques enseignes encore en tête, mais doutait que tout soit identique à son dernier passage, aussi il choisit un bar au hasard près d'un parc. Quand il y entra, l'ambiance chaude et l'odeur forte d'opium confirma son choix et il remarqua qu'il restait, malgré l'heure tardive, une petite dizaine de clients, accoudés aux comptoirs ou bien allongés dans un canapé selon les préférences. Quand il s'approcha du comptoir pour commander une pipe à opium et un verre d'eau, il fut gêné par la masse imposante qui se tenait à côté de lui et qui l'empêchait de poser ses coudes convenablement sur le comptoir.

- Si vous êtes aveugles faut le dire direct, vous voyez pas que vous me... Arek' ?

En effet et face à lui, se tenait son compagnon homme-singe de Kumo. Il n'avait plus eu de nouvelles depuis quelques semaines et le retrouvait désormais dans un bar à Yto, quoi de plus dingue ? Son ami semblait se trouver là depuis quelques heures également et avait déjà vidé plus d'une de ses chères bouteilles de saké.

- Je vois que t'as pas perdu ton temps ici ! Racontes moi donc, t'étais passé où ? J't'ai pas vu d'puis un bon moment dans le village !

Il laissa le temps à son compagnon de s'expliquer avant de continuer à voix basse et en fumant sa pipe.

- J'suis là en mission, j'ai quelques affaires à faire en ville. Et je suis é-pui-sé... Je ne pensais pas que lorsque je reviendrai dans ma ville natale ce serait pour bosser autant..

Arekushi trainait dans ce bar depuis plusieurs heure, il n'avait que très peu bu ceci dit, a peine trois bouteilles de saké mais cela était instinctif car il supposait avoir des représaille vu sa longue absence et son voyage à kiri sans aucune autorisation. Il se permettait en prime de trainer dans un bar alors qu'il aurait pu rentrer directement mais cela n'était pas dans sa mentalité.

Il vidait alors son verre et se faisait interpeller par un gars qu'il n'avait pas reconnu tout de suite... il prenait dèjà un aspect agressit mais quel surprise, il s'agissait de Umy... Pur hasard ou pas, cela lui semblait bizarre, avait il été envoyé pour le ramener au village ou était il la pour tout autre chose... la était la question mais il se reposait et répondait à la question de Umy.

«Je n'ai rien fais de particulier, j'ai juste voyagé vers le pays de la pluie, je n'aime pas rester en place bien longtemps mais ce petit voyage a pris moins de temps que prévus...»

Arekushi commandait une autre bouteille mais il affichait un regarde totalement opposé pour l'opium, boire était maitrisable mais l'opium diminuait de trop les facultés ninja, il fallait rester en toute circonstance mais il décidait dans dire plus au mishima sur son voyage

«Je comptais explorer le pays de la pluie mais une force que je ne peux décrire m'a fait faire demi tour, donc mon voyage fut peu fructeux et limite inutile... en attendant je croyais que tu étais là pour me ramener au village...»

Il enfilait son verre de saké et il se tournait vers Umy, il semblait stressé et épuisé, apparement il n'était pas venu ici pour se détendre et il avait eu confirmation, une mission,mais quel genre de mission?

«Epuisé? c'est montrer sa faiblesse, mais parle moi de ta mission, je pourrais peut etre t'aider, j'ai besoin d'action et j'en ai marre de trainer dans ces bars de tocards !»

Il avait hurlé ces mots, il était légèrement saoule mais il gardait son sérieux, de toute facon qui oserait lui dire le contraire... il avait de l'énergie a revendre et un besoin extrème de se défouler, ce qui aurait été la bonne occassion, une petite bagarre dans ce bar.

　

- Te ramener ? Quelle idée, et pourquoi cela ? Tu n'es pas assez grand pour rentrer seul à Kumo ? Haha. Une force invisible.. Etrange, tu ne crois pas que c'est le saké qui te serait monté à la tête ? J'aimerai bien voyager au pays de l'eau, je me demande à quoi cela peut bien ressembler.

Il s'arrêta, il n'était jamais sortit du pays de la foudre. De même, il n'avait jamais beaucoup bougé dans le territoire même et avait essentiellement passé son temps à Yto, puis à Kumo. Tirant une bouffée d'opium il se rendit compte qu'il aspirait depuis longtemps à dépasser les frontières et à découvrir le monde extérieur de ses propres yeux. Mais la discussion n'était pas là.

- Tu parles, j'ai arpenté la ville toute la journée et j'ai dû négocier avec des malfrats une bonne partie d'la nuit. Enfin, c'est surtout que je n'ai dormi que deux heures hier soir et ça ne me suffit pas..

De plus, il savait qu'il était désormais trop tard pour prendre un long repos avant sa journée du lendemain et l'opium ne pouvait que relaxer son esprit perturbé. Il entreprit d'exposer discrètement sa mission à son compagnon. Il lui parla de ce qu'il savait de l'Akate, de Jyman chargé d'extorquer l'argent aux enfants et du bar dans lequel il avait réglé les dettes de son oncle.

- Je n'ai pas reçu d'indications m'autorisant à intervenir ou à arrêter qui que ce soit, je dois simplement récolter le plus d'informations possible et tu pourrais m'y aider. Seulement, il ne faudrait pas que tu poses trop de questions, deux étrangers à la recherche de l'Akate ça devient suspect.. Mais maintenant que j'ai deux pistes possibles, j'attends juste la réponse de ce Kishin pour savoir comment agir... Et c'est à ce moment là que tu vas pouvoir m'aider, d'ici là je ne vois pas ce que l'on peut faire de plus si ce n'est dénicher d'autres pistes en prévision.

Il recommanda une nouvelle pipe et un nouveau verre d'eau. Il s'était habitué depuis de longues années à fumer l'opium, son entraînement physique et son moral d'acier lui permettant de ne pas sombrer dans l’addiction ou la flemmardise. Il n'en prenait que dans ce genre de moment, pour se reposer et réfléchir en même temps.

- En attendant... Profitons de cet endroit calme.. Tu devrais te relaxer, les gens de ce quartier ne sont pas des querelleurs et il serait idiot de les provoquer, tu gagnerais juste une comparution immédiate devant le tribunal : ninja ou pas. Patientons jusqu'à ce que l'action arrive d'elle même..

Arekushi écoutait attentivement ce que lui racontait Umy, il se disait tout de même qu'il n'avait pas beaucoup de résistance pour être fatigué après ce genre de journée... mais ce n'était pas important, il finissait son verre sans recommander quoi que ce soit... mais ces paroles avaient quelque peu rendu nerveux un type se trouvant à coté de lui qui n'avait eu que comme bonne idée te tapoter son épaule.

«hé gros monstre hips, si ca te plait pas tu te casse ou je te sors !»

Arekushi voyait rouge, non seulement se gars l'avait touché mais en plus insultait de monstre, un mot qu'il ne supportait pas, il n'avait pas à réfléchir malgrè ce qui lui avait dis Umy, il choppa d'un coup sec la tête de son interlocuteur et le fit passé littéralement à travers le bar jusqu'à l'enfoncé dans le sol... le gars était très amoché mais pas mort... de toute façon ce n'était qu'une vermine de plus qui trainait dans les bars de Yto, pas une grande perte. Les autres clients regardaient cela sans dire un mot et Arekushi reprenait sa conversation comme si rien ne s'était passé. Alors que quelques clients regardaient l'état de santé du pauvre type.

«C'est de pire en pire ces bars...Tu parles de l'Atake, c'est pas une bande de criminel ça? Car obtenir des informations par la politesse avec ce genre de gars ca ne risque pas de bien marché...»

Il se relevait et endossa Tatari, il regardait une dernière fois la clientèle de son regard froid et le tout en lachant quelque grognement...Il observait chaque personne, il devait surement y avoir dans le tas des criminels ou autre trafiquant de seconde zone...

«Si je ne me trompe pas, tu es assez connu à Yto,moi je ne passe que pour un voyageur, si l'on veut avoir des infos, ils seraient peut etre bien que je me fasse engager ou quelque chose dans le genre par eux... mais si tu veux patienter...»

Arekushi se rasseyait et commandait une nouvelle bouteille de saké... il se servait un verre et balancait un grognement vers Umy.

«Evite l'opium, je déteste ca !»

　

- J'm'en souviendrai à l'avenir, mais par pitié : retient un peu tes nerfs lorsque tu picoles. Chacun son truc mon vieux !

Le regard des autres clients et du patron du bar semblaient être d'accord : l'homme-singe était de trop et effrayait les autres ! Umy laissa quelques pièces sur le comptoir et tira son ami par le bras pour le faire sortir malencontreusement de l'établissement, bousculant les badaud complètement saouls qui croisaient sa route. Il n'en voulait pas à son camarade, les gens savaient se montrer si irrespectueux... Et quand vous possédez la force d'un ninja, il est très difficile de résister à la tentation de se faire respecter des simples civils.

- Effectivement, ce ne sera pas avec de la politesse que j'arriverai à quelque chose, mais plutôt avec de la ruse et la discrétion.

Il se rendait pourtant bien compte que ce n'était pas spécialement le profil de son compagnon. Celui-ci ne manquait pas d'ingéniosité, mais se faisait remarquer trop facilement et ses sauts d'humeurs pouvaient perturber toute la mission. Il était déçu de ne pouvoir proposer à Arekushi de rester avec lui pour achever la mission, mais cela aurait été à l'encontre du bon déroulement de cette dernière.

- Je suis connu à Yto, mais cela ne peut que m'être utile pour le moment. Personne n'a été mis au courant de ma formation ninja et personne ne l'est aujourd'hui, aussi je compte sur toi pour quitter la ville au plus vite, je ne dois plus avoir de contact avec un Shinobi du village avant d'en avoir terminé avec cette collecte d'info'.

Enfin, il était temps pour lui de repartir. Par sureté (Pour les civils et non pour son camarade), il raccompagna Arekushi jusqu'au portes du village, car celui-ci avait pris la décision de rejoindre Kumo dès maintenant. Ils se saluèrent avant de se séparer et qu'Umy rentre chez son oncle. Il n'avait plus que deux heures de sommeil devant lui avant de continuer ses recherches.

Alors que les deux shinobi de Kumo retournaient au domicile de l'oncle de Umy, ils tombèrent sur une bien désagréable surprise. En effet, la devanture de la maison était complétement saccagée, et lorsqu'ils pénétrèrent dans le taudis, ou plutôt ce qu'il en restait, ils découvrirent les meubles sans dessus dessous.
Un véritable carnage, tout était détruit, retourné, de toutes évidences, quelqu'un était venu mettre le chantier dans l'appartement.
Les sens en éveil, ils sentirent une présence dans la pièce, dissimulée dans l'ombre. Cette ombre, silencieuse, les observait depuis leur rentrée dans la maison, et lorsque les deux ninjas la remarquèrent, la personne sortit de l'ombre. Il ne vous fallut pas longtemps pour comprendre qu'ils avaient affaire à quelqu'un maîtrisant les arts Shinobi, mais alors que vous vous prépariez à l'affrontement, la jeune femme, car il s'agissait d'une jeune femme, sortit de l'ombre. Son regard était froid comme une lame, semblant être complétement détaché de la réalité.

Elle leva les mains en signe d'apaisement avant de s'adresser à Umy.

- C'est l'Oyabun Sasori qui m'envoie. Je suis Tamiko Kishin, et je vous suis venu vous dire que l'Oyabun avait bien reçu votre message. Il vous fait dire en revanche que de communiquer des informations confidentielles via les voies... "normales" d'Yto n'était pas très sage. En effet, il craint que l'Akate, qui semble t'il contrôle toute la ville, puisse lire de tels rapports confidentiels. C'est pourquoi il m'a envoyé ici. Je vous servirai de membre liaison. Dès que vous souhaiterez faire parvenir des informations à l'Oyabun, vous pourrez passer par moi.
Elle marqua une pause, avant de reprendre.
- Oh, oui, et vous devriez aller voir dans la chambre. Le vieillard vivant ici s'y trouve, et il ne semble pas en très grande forme.

La jeune femme resta dans la pièce pendant que les ninjas se rendirent dans la chambre de l'oncle. Celui-ci était allongé par terre, le visage tuméfié, au milieu d'une flaque de sang. Sa chambre elle aussi était complétement retournée. Il semblait encore en vie, bien que cet état soit fort précaire pour le moment...
Le vieil homme tenta alors de parler, tant bien que mal, les nombreuses commotions rendaient son discours difficilement compréhensible.
- Ils ont dit qu'il s'agissait d'un test... Il voulait de faire payer, se venger de l'humiliation du bar, mais aussi te tester... C'est ce qu'ils m'ont dit... Mon enfant, je suis tellement désolé...
Il était évident que si aucun d'entre vous ne connaissait de techniques médicales, le pauvre homme serait mort d'ici quelques secondes à peine... Dans la pièce principale, Tamiko, quant à elle, avait de nouveau disparu

- Et l'Oyabun il t'a pas appris à ne pas entrer chez les gens sans leur autorisation, petite ? Je commence à en avoir marre là ! J'peux pas rentrer ici sans trouver quelqu'un de nouveau ! Quand aux voies de communication, je connais personnellement le personnel responsable et je réponds de leur fiabilité, même si l'Atake contrôle la ville, vous n'allez pas me faire croire qu'ils abattent les pigeons à vue..

C'est alors que la jeune fille lui expliqua que son oncle était à l'étage. Il monta le voir et le découvrit à terre, tabassé récemment. Du sang coulait de sa bouche et il expliqua à Umy que sa couverture était tombée au bar la nuit dernière et qu'ils souhaitaient le rencontrer à nouveau. Il avait bien fait de ne pas se rendre à nouveau au bar, il y était surement attendu. Malheureusement, il n'avait pas le temps ou les compétences de venir en aide rapidement à son parent et la jeune fille Kishin n'avait rien fait jusque maintenant.

- Et à part attendre comme une cloche dans le salon, t'aurais pas put t'occuper de lui bordel ?!

Il remarquait alors qu'elle avait disparu sans rien dire et sans qu'il puisse savoir où la retrouver.

- Tu parles d'un agent de liaison, p'tain, je jure que si je la croise à nouveau je la mets dans le même état que toi. Allez mon vieux, j'sais que c'est dur, mais je peux pas t'aider... Oui, je sais que je suis un ninja, mais pas médecin. Allez, respire calmement, ce ne sera pas long... Non, ne bouge pas ! Arrête de t'agiter je te dis ! Oh et puis merde.

Enervé par les évènements de journée et de cette nuit, il acheva son oncle d'un coup de poignard à la gorge, pour qu'il ne souffre pas. Puis, il s'essuya et enterra son oncle à même le sol grâce au Doton, sans prendre le temps de réaliser une sépulture décente. Il n'avait pas l'intention de retourner au bar, même s'il doutait risquer grand chose là-bas, il était idiot de se découvrir ainsi. De plus, la jeune fille ne lui avait donné aucune indication quand à ce qu'il devait faire pour la suite de la mission. Il prit donc la décision de retourner voir Him pour prendre son homme en filature.

Retrouver le jeune garçon nommé Him ne fut pas aussi long et difficile qu'Umy se le figurait. Il se trouvait qu'il surveillait la place depuis qu'il avait quitté le ninja et attendait son retour. Quand il vint à lui, l'enfant lui expliqua qu'il avait reçu l'information que l'homme viendrait récolter sa part dans les heures qui arrivaient et que c'était le moment pour Umy de le suivre. Le jeune homme se posta donc sur les toits proches et patienta, surveillant de sa position le jeune Him pour savoir qui était sa cible. Mais deux heures passaient et personne ne se présentait.

- Mais c'est pas possible, même les truands sont en retard de nos jours...

Enfin, le bandit se découvrit sous l'apparence d'un homme boiteux, mais solidement bâtit, au regard sévère et agressif. Son long manteau noir le distinguait des autres si on y prêtait attention, mais même Umy se devait de reconnaitre qu'il passait plutôt inaperçu dans la foule. Il le vit prendre sa part du business d'Him puis s'éloigner vers d'autres groupes d'enfants, ainsi de suite avant d'avoir fait le tour des bandes du quartier. Puis, il le suivit à travers un dédale de ruelle, surement destiné à semer d'éventuels poursuivants, mais cela ne suffit pas à perturber le ninja dans son avancée qui se trouva bientôt au-dessus d'un immeuble. En contrebas, l'homme frappa quelques coups à une porte et la porte s'ouvrit avant qu'il ne s'engouffre dans le bâtiment, la porte se refermant aussitôt derrière lui.

- Cet immeuble semble désaffecté et vu sa position dans la ville, doit pas y avoir souvent de contrôle : l'endroit parfait pour une cachette. Allons vérifier si je ne me trompe pas..

Prudemment, il entra par l'arrière du bâtiment en pénétrant à l'intérieur par une fenêtre brisée en haut de l'immeuble. Il ne souhaitait pas jouer les héros, on ne lui avait pas demandé d'agir contre l'organisation directement, mais il lui fallait savoir ce qu'il y avait là-dedans.

Discrètement, le Shinobi parvint à pénétrer dans le bâtiment. Il s'agissait certainement d'une sorte d'hôtel d'un hôtel de passe miteux, si l'on en croyait la décoration, les chambres et l'état général du bâtiment. Toutefois, il ne semblait pas occupé, enfin, pas cette partie là. Umy progressa rapidement, et il constata, grâce à la fraîcheur des "traces" arborant les murs et les matelas, que ce bordel devait malgré tout toujours servir.
Finalement, le shinobi de Kumo parvint jusqu'au sous-sol sans soucis. Le bâtiment était désert, et les gardes se trouvait à l'extérieur. Il se faufila dans la pièce en silence et observa la scène. Il s'agissait d'une partie dejeux d'argent se déroulant entre quelques pontes de la ville, sous le regard "bienveillant" de quelques molosse. Un homme, borgne, en léger surpoids et arborant des tempes grisonnantes comptait des Okane, un sourire aux lèvres.
Umy repéra alors le boiteux qu'il avait pris en filature.
Cet homme se dirigea vers le borgne, et lui glissa le fruit de son "labeur", durement répcupéré de la main des enfants défavorisé du quartier.
- V'la chef. Vl'a la recette des orphelins !
Sans même le regardait, il récupéra son butin et le congédia. Puis, Umy remarqua l'entrée des deux gaziers qui s'étaient rendu chez son oncle plus tôt dans la semaine. Notamment, celui qu'il avait maltraité au bar, qui gardait visiblement quelques séquelles de sa rencontre musclée avec Umy. Il s'adressa au borgne qui ne leur adressa pas un regard, occupé à compter son argent.
- Chef, on a buté le vieux de ce Gahok, là, du bar. Il s'est pas repointé. Vous voulez toujours qu'on voit de quel bois il est fait ?
- Tu as fini ta mission ?
- Bah, je l'ai pas recroisé encore, et...
- Et bien tu dégages ! Tant que t'as pas finis ta mission, tu viens pas m'emmerder avec tes conneries.

Comme il le pensait, l'immeuble était vidé de ses habitants depuis quelques années. L'intérieur était sale, tagué et saccagé par les diverses bandes y ayant élu domicile depuis son abandon. Il se trouvait au sommet du bâtiment et il semblait que personne ne s'y trouvait, si ce n'est les rongeurs ayant choisi cette zone plus calme comme habitat. Il descendit les étages avec précautions, sans pour autant entendre le moindre bruit témoignant de la présence d'une personne. Pourtant, arrivé au milieux de l'immeuble, ce furent des bruits de verre cassé qui retinrent son attention. Il semblait qu'une dispute avait éclatée deux étages plus bas et que la tension était à son comble. Il s'approcha de la porte entrouverte donnant sur l'appartement d'où provenait les voix.

- V'la chef. Vl'a la recette des orphelins !

- Et c'est tout ce qu'ils ont crachés les mouflards ?! Dis-moi que tu caches le reste pour me faire une surprise... Je te l'ai déjà dis Jocho, j'aime pas qu'on se fout' de ma gueule..

- Mais Fuimo ! J'te jure, c'est tout c'qui z'avait les p'tits ! Allez, pose c'te bouteille, fépal'con !

Fuimo fut arrêté par l'arrivée des deux bandits de l'autre soir :

- Chef, on a buté le vieux de ce Gahok, là, du bar. Il s'est pas repointé. Vous voulez toujours qu'on voit de quel bois il est fait ?

- Tu as fini ta mission ?


- Bah, je l'ai pas recroisé encore, et...


- Et bien tu dégages ! Tant que t'as pas finis ta mission, tu viens pas m'emmerder avec tes conneries.

Apparemment, la pêche n'avait pas suffit au chef de la bande et le collecteur semblait en être tenu pour responsable. De plus, des hommes étaient effectivement à sa recherche. Il restait immobile et silencieux, car d'autres voix indiquait que de nombreuses personnes se trouvaient ici, surement un des repaires de l'Atake. Il décida de se risquer à descendre quelques étages pour découvrir ce que cachait l'endroit. Il y découvrit un entrepôt en passant par des poutrelles métalliques surplombant la salle. De nombreuses marchandises y étaient entassées et des hommes armés surveillaient les ouvriers responsables du déchargement. Il était tombé sur une bonne pioche, un des entrepôts de contrebande de l'Atake. Mais un autre détail retint son attention, un homme très grand et habillé de façon chic. Il fumait une longue cigarette et semblait donner les ordres et se contenter de s'assurer du bon déroulement des transactions.

- Allons, dépêchons, dépêchons ! Mr. G. n'aime pas attendre, et je suis sûr que vous rêvez de rejoindre au plus vite vos femmes, n'est-ce pas ..

Il sortit alors un poignard de sa manche et l'envoya se planta dans la gorge d'un ouvrier qui reprenait son souffle, le tuant sur le coup.

- .. Pas comme ce jeune homme juste là qui ne la reverra plus jamais. Hahaha ! J'adore ce genre de déchargements, c'est toujours très amusant ! Allons, dépêchons, dépêchons !


- Oui Mr. Exter..

Il avait un signalement, deux noms et un entrepôt. Cela lui suffisait amplement pour quitter les lieux sans risquer de se faire remarquer. Il gravit les escaliers jusqu'à la fenêtre par laquelle il était rentré et quitta prestement le quartier pour se rendre au poste de police de plus proche. Là, il fouilla les archives à la recherche d'un certain Mr Exter et y trouva un vieu dossier, datant de cinq ans déjà, il s'en contenta. Par contre, il fut déçu de trouver trop de noms en G. pour pouvoir dresser une liste de suspects, mais il prit tout de même une copie de la liste. Enfin, il récupéra une carte du quartier nord-ouest, indiquant avec précisions les zones proches du port et y entoura le lieu de l'entrepôt. C'était suffisant pour rentrer à Kumo, il avait le temps d'y arriver pour la fin d'après-midi et d'aviser Sasori de ce qu'il savait directement.

Exter Koto
30 ans
A fait son enfance à l'orphelinat d'Yto avant de fuguer à 10 ans. S'en suit un casier judiciaire de petit délinquant se terminant par un séjour en prison de 9 années durant lesquelles il terrifia la plupart des autres prisonniers. Depuis sa sortie, aucune nouvelle de ses activités, aucune apparition notée récemment à Yto.

[Fin du RP : ouverture d'un nouveau RP à Kumo ! Tu ramènes dans tes valises le Are, ok ?]