Akiko venait de gagner son bandeau de Génin qu’elle portait sur sa jambe, finit l’académie mais la question méritait de se poser, et maintenant ? Elle avait prit ses habitudes, allez à l’école toujours dans l’unique tenue blanche qu’elle possède vieille, rapiécé et troué, dormir dans un coin sombre de la classe en essayant de suivre ce qui se disait. Les bagarres pendant les pauses avec le premier qui faisait une éflexion sur sa tenue ou qu’elle était sale mais tout cela était terminé maintenant, elle était à nouveau très seule dans une ruelle où elle venait de se réveiller. Elle fuyait toute forme d’autorité ou qui pourrait représenter un danger de se faire traîner à nouveau vers cette prison ou plutôt cette maison qui l’avait vue naître. Akiko restait prostré dans des cartons à coté de poubelle, ne sachant trop quoi faire, tout se bousculait dans sa tête, elle ne faisait pas attention à ce qu’il y avait autour d’elle, parlant toute seule.

"Je dois me rendre indispensable, c’est ma seule chance de ne plus craindre ce qui se passe dans mon dos …. Indispensable …. Indispensable … "

La jeune et nouvellement genin se tapotait sur le front avec deux doigts en plissant les yeux fermés afin de s’aider à réfléchir sans doute, secouant la tête à chaque mauvaise idée, recommençant son manège, parlant à haute voix toute seule.

"Quelqu’un qui se bat d’une façon ou d’une autre il y en a toute une brouette, la seule façon dans ce style c’est d’être la plus puissante …. Réveille toi Akiko tu ne sais rien faire …. Crée des armes ou des outils pour les combattants mais déjà il faut de l’argent, la connaissance et je serais en danger s’il fait pression …."

Akiko glissa ses mains sur son front comme pour tenir sa tête trop lourde, puis en dehors de toutes sortes d’envie ou de passion une idée sortait du lot, presque étonnée de ne pas y avoir pensé plus tôt.

"Ninja médecin ! C’est ça que je devrais faire ! On a toujours besoin d’eux ! "

Quand on ne sait pas quoi faire, on fait ce qu'on sait faire le mieux : glander dehors. A dix heures du matin, c'est pas encore l'heure de la picole, la course du matin est terminée et la p'tite dalle de midi va pas tarder à se pointer. C'est dans ce contexte d'Umy déambulait sans but précis à travers Kumo, cherchant une enseigne acceptable à retenir pour manger. La journée était plutôt fraiche, mais le soleil rendait agréable la petite balade qu'il s'offrait, lui trop habitué aux sorties en dehors du village à galérer sous la pluie ou la neige pour débusquer quelques teignes paysannes locales. C'est au détour d'une ruelle qu'il s'étonna de trouver un restaurant à la devanture bien particulière. En effet les poubelles avaient été sorties la veille et se trouvaient toujours devant. Au milieux de deux d'entre elles et couchée sur un carton, une jeune fille aux cheveux bruns en train de se lamenter. Elle ne semblait pas l'avoir vu et tentait de relativiser sa nuit passée dehors. Ce qui étonna énormément Umy, ce fut le bandeau de ninja à sa jambe. Il vint s'accroupir face à elle :

- Eh, p'tite. Tu nous fais quoi là ? T'as piqué ce bandeau ninja à qui ? T'sais, si tu veux tu peux le garder, mais faut éviter de trop le montrer ça peut être dangereux ! P'is, devenir ninja, faut plus qu'un bandeau ! Surtout pour un médecin.. J'en sais quelque chose !

Il sortit alors de sa veste un paquet de biscuits et une bouteille d'eau. La jeune fille ne semblait pas avoir passée une nuit excellente et cela ne pouvait que la réconforter. Il se leva ensuite et lui proposa de venir se réchauffer à l'intérieur du restaurant pour y déguster un petit plat chaud. Il commençait à avoir l'habitude d'inviter les gens manger et considérait que c'était toujours la meilleure façon de discuter.

- Mon prénom, c'est Umy, Chuunin de Kumo, et toi ?

Spoiler:

La jeune fille rousse aux long cheveux plutôt surprise de voir quelqu’un ici et surtout s’intéresser à elle, Umy se posa devant Akiko sans qu’elle puise faire un seul geste étant perdu dans ses pensées, un peu sur la défensive, une habitude de la rue, elle plissa les yeux de plus en plus se demandant si ce garçon se fichait d’elle ou pas. Akiko se redressa ne voulant pas se montrer comme en faiblesse à être par terre tendant le peu de muscle qu’elle avait afin de se rendre impressionnante, hésitant à le remettre à sa place avec ces " petite ", il n’avait pas l’air si vieu que ça par rapport à elle, bon elle n’avait que quinze ans mais quand même !

"Non mais je ne l’ai pas volé ce bandeau ! Je l’ai gagné et puis … "

La jeune et unique dans le monde des ninja Mizuha commençait à hausser le ton puis complètement dérouté par les attentions du jeune homme et le fait qu’il se présente comme Chunnin calma rapidement ces ardeurs, ne perdant pas trop de temps à réfléchir, dans la rue quand une occasion se présente, on la saisit et on en profite avant qu’elle vous passe sous le nez . La petite rouquine mangea sans se faire prier des biscuits comme si elle n’avait pas mangé depuis des jours ce qui pouvait être vrai vue son corps frêle, elle avala lentement en écoutant qu’elle se faisait inviter au restaurant n’y croyant pas de prima bord.

" J’ai eu ce bandeau de génin hier, je n’ai pas d’argent pour aller dans un endroit pareil … vous voulez vraiment m’inviter ?"

Rien qu’à l’idée son ventre gargouilla fortement, ça lui ferait bisare de manger dans un restaurant et pas juste y travailler pour manger un petit quelque chose pour la journée, elle se demandait pourquoi se ninja était aussi gentil et est ce que ça cachait quelque chose.

" Je m’appel Akiko, Akiko Mizuha, Vous êtes ninja médecin vous-même ? "

Umy, en arrivant au restaurant dans lequel il venait d'inviter la jeune femme, eut la surprise de voir trois membres du clan Kishin installé à une table. Visiblement, même si ce restaurant se trouvait en dehors du quartier du clan (bien que fort peu loin), il semblait qu'un autre de ces « partenariats » particulier au clan Kishin venait de se développer ici.
Le groupe dégustait un peu de thé, dans la bonne humeur, et même le gérant semblait plutôt jovial, restant à proximité de la table de ses clients et riant parfois avec eux. Soudain, l'Oyabun reconnut alors le jeune Umy et l'interpella, tout sourire.

Hey, le Mishima... Merde... Umy, c'est ça ! Comment vas tu ? Viens à ma table, allez, je t'invite, toi et ta petite amie !

Il se leva pour aller accueillir le tandem, bras ouvert, sourire charmeur et barbe mal rasée. Il posa la main l'épaule de chacun d'eux et les invita à se joindre à lui. D'un geste de la main, il fit signe à tout le monde de laisser la place à ses nouveaux invités. L'homme, d'un naturel jovial, continua.

Alors, comment t'appelles tu, jeune demoiselle ? Tu es une genin à c'que je vois ! Félicitation, en tout cas. Oh, allez y, commandez ce que vous voulez, c'est la maison qui régale ! J'vous conseille les Yakitori, ils sont succulents !

- Hey, le Mishima !

C'est à ses mots qu'Umy se retourna dans le restaurant pour découvrir Sasori Kishin, un autre ninja du village, chef de son clan. Le ton était détendu, familier même, pourtant Umy ne se souvenait pas d'avoir eu une quelconque contact amical avec lui, du moins rien de notable. Même s'il n'allait pas refuser l'invitation (Principalement pour ne pas gêner la jeune fille qui l'accompagnait), il ne désirait pas devenir "Le Mishima" et c'est pourquoi, malgré le fait que Sasori se rappella de son prénom, Umy s'approcha de lui et en lui serrant la main, lui murmura de telle sorte que Akiko ne puisse les entendre.

- J't'aime bien aussi, mais ce genre de familiarité, t'arrête immédiatement avec moi. T'iras jouer les loubards avec les Katô si ça t'amuses..

Puis, il reprit son sourire. Après tout, il n'en avait pas après Sasori, mais trop de liberté amenait à de mauvaises décisions et tant que les deux ninjas seraient à grade égal ou de simples connaissances, il ne le laisserait pas prendre trop d'aises.

- Merci pour l'invitation, je crois qu'Akiko ne peut que l'accepter. Je payerai ma part, maintenant que j'ai toujours un peu d'argent sur moi, ce serait bête de l'économiser.. Les Yakitori tu disais ?

Il en commanda, il n'était pas un expert culinaire, mais savait reconnaitre la "bonne bouffe" de la "mauvaise bouffe". Il était assit aux côtés d'Akiko et face à Sasori, c'est alors qu'il se souvint de la question d'Akiko.

- Sasori, je te présente Akiko, une jeune fille du quartier qui, effectivement, vient d'être promu Genin. D'après ce que j'ai compris tu veux devenir ninja médecin, c'est ça ? Tout à l'heure je parlais de la difficulté de devenir un Shinobi, un médecin... Il me semble que c'est à peut près la même chose. Tu connais tout le baratin scolaire : motivation, détermination, courage... Bref, tu bosses à ça vient. Mais dans le cas du Eisei-nin, il me semble qu'il y a une part de talent aussi...

Se rendant alors compte que son discours n'était pas des plus encourageant, il relativisa :

- Mais si tu es devenu Genin, c'est que t'en as à revendre du talent ! J'suis sûr qu'ça se passera bien pour toi.

Pas très alaise déjà d’aller au restaurant pour manger et pas travailler, habillé comme d’habitude de sa seule tenue qu’elle possède pas vraiment propre et abimer lui servant pour tout, étude, pyjama et entrainement. Elle-même se trouvait encore plus sale que d’habitude agrippant de stresse son bras droit avec son bras gauche. Les voyant discuter juste entre eux pas vraiment vexer vue comment elle était perdue, elle les pensait plutôt proche à mille lieux de la vérité. Quelque chose cependant la fit sortir de sa torpeur en partant au quart de tour, comment pouvait il penser une chose pareil ?!?

" Mais ce n’est pas du tout mon petit ami ! Je viens juste de le rencontrer !"

Encore plus sur la défensive, tendu, ayant l’habitude de se mefier de tout, que tout pouvait être un danger, les mains serrées, la vie dans la rue pouvait faire gercer le cœur des plus émotif. L’apparence de Sasori ne la choqua absolument pas, elle était certainement bien pire, Akiko eut un léger mouvement de recule à l’accolade plus qu’amicale. Encore plus surprise quand elle vit Sasori presque chasser les gens à sa table pour le « couple », malgré sa dégaine elle restait une fille et s’assis de façon un peu timide en faisant attention à son kimono. Puis Sasori commença à la questionner, presque comme un reflexe qui semblait étrange pour une fille de la rue, elle se leva et s’inclina à la présentation.

"C’est un honneur de vous rencontrer monsieur, je vous remercies de cette invitation que j’honore avec grand plaisir."

Elle se asseyant son ventre grogna d’un bruit terrible et gênant pour la jeune fille la faisant rougir légèrement se tassant sur elle-même pour se faire plus petite. Akiko écouta contentieusement ce que disait Umy hochant la tête pour montrer qu’elle écoutait, elle glissa ses mains entre ses cuisses encore un signe de stress ou mal à l’aise évident.

" Je pense devenir ninja médecin oui, je n’ai pas peur de travailler …. Mais je viens de devenir Génin, je dois savoir ce que je fais maintenant."

Akiko n’était même pas certaine que c’était ce qu’elle devrait faire, elle pencha la tête vers la table avant de reprendre sans vraiment les regarder dans les yeux.

" Pourquoi ça serait du baratin les règles du ninja qu’on nous a obligé à apprendre ? La mission avant tout, pas de sentiment, ce genre de chose ?. "

Spoiler:

Sasori éclata de rire lorsque le Mishima lui susurra quelques mots à l'oreille.

Allons bon, mon ami ! On est tous dans le même bateau, ici, à Kumo, non ? Et c'est pas moi qui joue les loubards, à menacer un chef de clan, comme ça, chez lui, tu crois pas ?

L'homme était malicieux, souriant. Son regard pétillant, presque enfantin, lui donnait une bonhommie tranchant littéralement avec la funeste réputation qu'il se traînait. Il donna une nouvelle tape sur l'épaule du Chunnin.

Allez, j'te taquines ! Ahhh voilà nos Yakitori.

Sasori se saisit d'une brochette et la porta à sa bouche. Il commença à parler la bouche pleine.

Allez y, faites vous plaisir... Hum... Tu veux d'v'nir Eisi-nin ? Ça c'est vraiment sympa ! On en manque en plus ! C'est une noble profession que voilà, jeune fille ! Je te souhaites de percer dans ta voix !

Continuant toujours dans sa bonne humeur communicative.

Et puis, ne me parle pas comme ça, s'teuplaît ! T'as l'âge de ma fille, et vu comment elle me parle, tu devrais plutôt faire pareil, sinon je prends un sacré coup d'vieux ! J'suis pas encore aussi rabougri que ton vieux, hein, Umy !

Partant dans un nouvel éclat de rire, il se retint finalement en posant sa brochette et en faisant un signe d'apaisement à Umy.

ça va, j'déconne ! Je te taquines, désolé. Allez y, servez tant que c'est chaud !

Il ne le détestait pas, mais qu'est-ce qu'il pouvait l'énerver ! Umy n'était pas un grand bavard, surtout avec les adultes, et évitait tout contour lorsqu'il souhaitait dire quelque chose. Si la jeune Akiko n'avait pas été présente, il aurait certainement réagit à un moment ou à un autre aux taquineries de Sasori. Ce n'était pas méchant, seulement cela insupportait le jeune Chuunin et le Kishin ne semblait pas être des hommes dont on change facilement le caractère.

- Il a raison, Akiko, les ninjas médecins nous manquent aujourd'hui et ils sont très respectés. Même si j'irai jamais me lancer là dedans personnellement... Tu sais quoi ? Je dois me rendre à l'hôpital dans peu de jours. Si tu veux et si tu te sens prêtes, tu peux m'y accompagner, on pourra forcément trouver quelqu'un pour commencer à te former ! Qui ne tente rien, n'a rien.

Puis, il revint au Kishin assit à leur table. Récemment, il avait eu l'impression que les membres de ce clan, hors-ninjas, étaient présents dans de plus en plus de quartiers de la ville, s'installant aux cafés, achetant des échoppes et trainant dans toutes les rues.

- Dis moi, Sasori. J'n'ai rien contre les vôtres, mais pour quelle raison vous étendez-vous autant ? Ne me sort pas la carte du brassage des cultures, j'ai l'impression que les Kishin ont bien profité de la création de Kumo, non ? J'en connaissais quelqu'un, à Yto. J'me souvien que ces mecs savaient s'y faire en débrouille, c'était un échange intéressant...

Il ne souhaitait pas en dire plus, pour ne pas risquer d'offenser le Kishin. Même s'il trouvait cela suspect, il ne voyait rien de mal à ce que les civils de ce clan s'installent en dehors de la quartier d'origine. De plus, il savait qu'une partie du clan était encore récemment nomade, et il pensait que cela avait pu affecter le besoin de bouger sans cesse.

Akiko ne pouvait pas retenir un sourire amuse à la réflexion de Sasori, s’il disait vrai
effectivement ce n’était pas forcement très fin en guise de diplomatie, elle se
contenta de se jeter sur la nourriture, prenant une brochette, puis l’autre et
encore une les mangeant très rapidement comme si elle n’avait pas mangé depuis
des jours, en faites c’était vrai, lorsqu’elle commença la quatrième, elle leva
sa tête se rendant compte que ce n’était pas comme ça qu’elle avait été éduquée
dans sa petite jeunesse, la jeune fille posa tranquillement sa brochette, genre
« non c’est pas moi ». Akiko ne prêtait pas vraiment une attention particulière aux
rumeurs, après tout elle avait une sale réputation à l’académie elle-même.

« Tout ce que je sais c’est qu’il faut une grande maîtrise de son shakra, que c’est uninvestissement personnel et un sacrifice, c’est sans doute pour cela qu’il y en a si peu. Y aller ? Comme ça ? Et bien hmmm …. Pourquoi pas, mais ça m’étonnerait qu’ils prennent une simple et nouvelle Génin. »

Ne voulant pas montrer de faiblesse ou une sorte de lâcheté dans ses propos,
elle reprenait un air dur et imperturbable reprenant la brochette en main, puis
Akiko tiqua un peu quand Sasori parla qu’il était père en parlant du sien qui
était en ville quelque part, elle ne l’avait pas vue. Tout ce que l’on pouvait
percevoir c’était sa main sur la brochette qui se durcit légèrement pour les
plus observateur, elle attendit un peu avant de parler à nouveau sur un timbre
neutre.

« Votre fille ? Et comment vous parle t’elle ? »

Elle écouta tranquilement la discution suivante ne comprenant pas
vraiment, après tout elle pensait surtout à survivre qu’à entendre parler
politique et à son age ça la dépassait totalement, elle se contenta de manger
et boire à sa faim pour une fois ne se faisant pas prier..

Sasori commença par répondre à la question de Umy. Comme d'habitude, l'homme était jovial et sympathique.

Arf... On s'étend, on s'étend... On dira plutôt qu'on s'intègre ! On nous a souvent reproché d'être trop sectaire, donc on fait marché le commerce. Et puis, on a une fâcheuse tendance à toujours faire des affaires partout où on passe, et à prendre très vite nos aises. Mais z'en faites pas, les Mishima ne sont pas à notre menu, on est pas méchant.

L'Oyabun fit livré, d'un signe de la main, une bouteille de saké et trois thé, sur la table. Un peu de riz fut apporté pour accompagner les Yakitori.

Je vois que tu as de l'appétit, ma petite ! C'est bien, il faut prendre des forces, tu as raison !

Sasori prit alors une gorgée de son thé, avant de mastiquer un peu de riz.

Ma fille ? Elle me parle comme tous les adolescents à leur parent bien sûr ! Non, je plaisantes, elle est adorable, et très timide ! Je ne devrais pas avoir de problèmes avec les garçons avant un moment. Enfin j'espère. Bon, comment vous le trouvez, ce village, alors ? Nous, on s'y sent pas trop mal, à vrai dire !

- Suffit de savoir leur parler, ne t'inquiètes pas ! Si je considère que leur excuse pour ne pas te prendre en charge est insuffisante, je les y contraindrai !

Puis il écouta Sasori, l'homme ne semblait pas se cacher de l'influence étendue de son clan au sein du village. Pourtant, même si Umy ne pouvait se résoudre à accorder sa confiance à une personne de la sorte, il se refusait à croire pour le moment que le Kishin en avait après le village, ou même sa communauté. Leur intérêt passait surement avant ceux du village, mais tant que cela restait équitable avec les autres membres du village, Umy ne voyait pas quoi redire à leurs pratiques.

- Je vois, si vous voulez mon avis, il va falloir se contrôler un peu si vous ne souhaitez pas avoir d'ennuis. J'vais pas vous apprendre comment ça se passe, mais prendre ses aises : ça en énerve plus d'un. Moi le premier, hehe, j'suis forcé de le reconnaitre.

Enfin, il regarda l'horloge en face de lui, près du comptoir du bar.

- Je m'excuse, mais je dois me retirer : l'entraînement m'attend et je ne souhaite pas manquer à mes engagements. Akiko, tu auras rapidement des mes nouvelles, je t'accompagnerai à l'hôpital si tu ne l'as toujours pas fait par toi-même.

Puis, s'adressant au Kishin :

- Je pense qu'il nous faudra peu de temps pour nous retrouver, en tant que Chuunin, nous serons forcément ammenés à travailler ensemble sous peu. Bonne fin de journée à tous les deux !

Spoiler:

Akiko laissa parler les deux hommes entre eux ne se sentant pas du tout concerner dans ces discutions, pour elle s’ils avaient de l’argent ils en faisaient ce qu’ils voulaient après tout ! elle ne se priva de rien, quitte à en profiter autant y aller, elle se rendait compte que malgré sa faim ce n’était pas très polie, elle mangea plus lentement et avec soin, buvant son thé. Ses mains étaient usées du travail et de l’entrainement.

«C’est que je ne mange pas forcement à ma faim tous les jours, mais je ne dis pas ça pour avoir de la pitié, je préfère gagner ma pitance de chaque jour. »

Akiko hocha la tête lentement finissant d’avaler sa boucher avant de répondre, elle se sentait beaucoup mieux comme si tout son corps était en ébullition avec toute cette force nouvelle du à la nourriture.

«Je préfère y aller avec hm … toi à l’hopital après tout ça aura plus de poids. Bonne journée à vous aussi.»

Elle avait hésité sur le vouvoiement, mais vue comment il semblait ouvert malgré une certaine tendance à s’agacer sur certains sujets, elle n’en rajouta pas d’avantage, elle sourit gentiment à la description de sa fille qu’il sembla vraiment aimé avec passion quoi de plus normal après tout.

«Elle a l’air adorable en effet, il n’y a pas forcement de problème avec une fille et puis vous savez les garçons hein ...»

Akiko fit bien comprendre qu’elle en était mais alors pas du tout la malgré son age, à cent lieux de penser à ce genre de chose. Elle prit le temps de réfléchir pour le second sujet de discution dosant les mots qu’elle voulait dire avant de prendre la parole.

«Je viens d’un petit village, Yto si vous connaissez, c’est un village de pécheur, je ne suis ici que depuis peu de temps, peu après le début de la construction du village, nous verrons ce que cela donne.»

Son bandeau de Genin, elle venait tout juste de le recevoir. Elle l'attacha fièrement à ses hanches. Intérieurement, elle pétillait de joie mais son visage ne laissait rien transparaître.
Elle vagabondait dans une petite ruelle. La vie lui semblait être un immense soleil, brûlant de possibilités futures. Elle se perdait dans ses pensée quand un grognement venant de son estomac interrompit son errance.

Elle chercha du regard un lieu où elle pourrait donner satisfaction à son ventre. Elle rentra dans un restaurant et s'assit au comptoir.

" Bonjour. Une...une soupe miso s'il vous plaît !"

Elle parcourut du regard la salle. Une table retint son attention.

"Ah, je crois déjà avoir vu cette fille. Je pense que c'est une Genin de ma promotion. Mais avec qui parle-t-elle ?
Et... et si j'allais leur parler ? Non, non, je risque de les déranger, ils risquent de me juger, je ne vais pas savoir quoi répondre, en m'incrustant en plus dans leur conversation je ne fais pas acte de politesse..."

Elle prit son bol de soupe et se dirigea vers la table du fond. Elle l'avait repérée depuis son tabouret, près du comptoir. Une table isolée, face à la façade. Elle pouvait ainsi guetter et observer les gens qui passent. Parfait.

Tout à coup, elle trébucha, sur un bout de yakitori sans doute, et... renversa son bol sur l'interlocuteur de la jeune Genin dont elle essayait de retrouver le nom (en vain).
Elle se releva, toute gênée.

"Tu parles d'une première impression. Je ne suis vraiment pas douée. Je sais d'avance qu'ils ne m'apprécieront pas, de plus, je viens de les interrompre..."


Elle avait envie de s'enterrer sous terre. A défaut de pouvoir le faire, elle s'inclina devant la victime de sa soupe bouillante.

"Je...je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas vous causer... ce désagrément. Veuillez m'excuser, je ne vous importunerai plus."

Spoiler:

Akiko était en train de manger, du moins plutôt la fin de sa faim et dieu que ça faisait du bien, Elle observa sans rien dire la nouvelle arrivante, une brochette dans la bouche jouant presque avec, elle était encore sale et mal habillé comme elle avait été il y a peu à l’académie, quand à elle son bandeau se trouvait sur sa cuisse l’entourant. La jeune fille avait un corps frêle, plutôt ravis d’être la avec encore Sasori à coté d’elle. Elle n’avait rien fait pour être discrète pendant les classes à se battre à la moindre occasion quand on se moquait d’elle, peu importe les conséquences, elle ne montrait jamais ses sentiments, elle hocha la tête simplement pour la saluer sans rien dire.

Akiko se retournait vers Sasori attendant une réaction, puis voyant la fille renverser son bol sur elle, la jeune Mizuha mordit dans le bois de la brochette pour se retenir de rire, gardant son calme en apparence. Après un moment en retrouver une voix plus normale elle s’adressa sur un ton neutre en regardant presque peiné la soupe.

«C’est bien dommage de gâcher comme ça une soupe, j’espere qu’ils vont t’en resservir une autre.»

Akiko n’était apparemment pas embêter pour cette bévue, après tout ce n’était pas elle touché mais le fait de gâcher de la nourriture alors qu’il y a peu elle mourrait de faim, elle croisa ses mains sous sa tête pour faire un appuys, observant la jeune fille apparemment perdue.